Alors que la série Counter Strike va fêter ses 20 printemps, Riot veut frapper fort dans le monde du FPS et souhaite faire de son jeu, Valorant, un concurrent direct du très populaire CSGO. Mais si l'ambition est noble, la tâche s'avère difficile et de nombreux éditeurs s'y sont déjà cassé les dents. Après la sortie d'une vidéo de gameplay d'un round, décortiquons les ressemblances entre les deux jeux sur la base de ces images.
Dès les premières secondes, on note de très fortes similitudes avec le FPS de Valve. Décryptage.
Interface et HUD
Le HUD est sensiblement le même que Counter-Strike : minimap en haut à gauche, timer et forces en présence en haut, vie, armes et pouvoirs répartis en bas.
Le crosshair (viseur) est pratiquement le même que celui par défaut des précédents opus du jeu de Valve. Les joueurs débutent la partie couteau en main, ce qui semble les faire bénéficier d'une vitesse de déplacement augmentée — tout comme c'est le cas sur CSGO.
Armes et menu d'achat
Le menu d'achat, au visuel différent certes, présente globalement les mêmes possibilités que sur Counter Strike : pistolets, SMG, shotguns, rifles, protections ou encore snipers sont mis à la disposition des joueurs si leurs économies le permettent. On retrouve sans trop imaginer des armes similaires de CSGO à Valorant.
- le pistolet Classic qui fait penser à l'USP
- le Frenzy qui ressemble au CZ
- Le Ghost pour le Five-seven
- Le Shérif qui aura à coup sûr la puissance du légendaire Deagle
- Un fusil à pompe coup par coup et un automatique
- Le Bulldog pour le FAMAS
- Le Phantom ressemblant à la M4
- Le Vandal au design de Kalashnikov
- Le Marshal, fin et peu coûteux ; un scout en résumé
- L'Operator, gros, massif et puissant, comme l'AWP
- Même côté mitrailleuses lourdes on s'y retrouve avec une moins chère que les fusils et une "haut de gamme".
Que ce soit dans l'apparence, la montée progressive en prix et en gamme où les types d'armes dans différents types de catégories, les fondus du FPS de Valve devraient s'y retrouver sans grande difficulté.
Rappelons-le, Riot Games a toujours assumé, comme a pu le faire Blizzard par le passé, l'attitude de prendre le meilleur de chaque concurrent dans une gamme de jeu pour le condenser dans son opus.
La carte
Autre point intéressant : la construction de la map. Visible uniquement sur la minimap de la vidéo, on peut d’ores et déjà analyser sa typologie qui est proche des maps de CS : trois "sites bombe", appelés par la suite BP (contre seulement 2 sur CS), avec toujours au moins deux points d’accès. Une map assez « carrée » qui rappelle la célèbre de_dust2. Les BP sont reliés entre eux par des couloirs qui semblent assez fermés. On parle de "choke point".
Le BP A avec quatre points d’accès (deux pour chaque camp) se voit orné d’un long couloir semblable à la « banane » de_inferno. Le BP B, ouvert à 3 endroits, semblent lui entouré de zones neutres larges qui seront le théâtre de nombreux affrontements. Le BP C est relié par 3 couloirs assez étroits où le skill, la patience et les compétences spéciales des personnages devraient faire la différence.
Le gameplay
Après une vingtaine de secondes de warm-up où les joueurs se mettent en place sur la map, le round débute. L'équipe que l'on suit semble être "en défense" des zones d'objectifs. Dès le début du round, les joueurs utilisent leurs pouvoirs (00:42) afin de se battre sur les zones de combat. Une mécanique bien connue des amateurs de Counter Strike où les stuffs sont majoritairement utilisés en début de round afin de conquérir les zones neutres de la map.
Pendant le round, on peut mettre en exergue de nombreux rapprochement entre les deux FPS :
- 00:49 : le premier kill permet de montrer qu'une fois de plus, le HUD de Valorant s'apparente très clairement à celui de CS
- 00:53 : après son premier kill, le joueur tente un wallbang sur un second ennemi
- 01:36 : les joueurs échangent de nombreuses informations grâce au chat vocal inclus dans le jeu. À ce moment précis, l'un des joueurs parle de "retake together". Une coordination entre les joueurs est donc logiquement, comme dans CSGO, une partie prépondérante du jeu de Riot
- 02:13 : après avoir tué le dernier joueur adversaire lors d'un 1v1, le défenseur doit maintenant "defuser" la bombe. Au-delà de la mécanique qui est clairement copiée de CS, on voit que le timer du "defuse" est divisé en deux parties ce qui semble nous informer sur un système de "defuse kit" possible afin de diviser le temps par deux.
Dernier point marquant et probablement très emblématique d'une fin de round sur CSGO, on notera que le joueur qui vient de "defuse" s'empare de l'équivalent de l'AWP pour le save.