Photo : LoL Esports
On ne sait plus vraiment sur quel pied danser avec l'affaire Ocelote. Le boss de G2 a lui-même reconnu qu'il avait fait une grosse erreur d'appréciation, en postant dans un premier temps une photo de soirée avec les frères Tate, deux figures très polémiques de l'influence, puis dans un second temps en misant sur une communication très moyenne pour se défendre. Il ne fait pas bon d'être surpris avec quelqu'un d'ouvertement sexiste et misogyne. Au regard des casseroles traînées par Andrew Tate, Carlos aurait sûrement mieux fait de se faire tout petit plutôt que d'en faire des caisses...
Pour éteindre l'incendie, la structure, avec la complicité du principal intéressé qui est quand même de base le CEO, a décidé de mettre Ocelote sur la touche pendant 8 semaines, où il ne touchera pas de revenus. Beaucoup ont trouvé la "sanction" bien légère et ont appelé à boycotter G2 Esports. Difficile d'évaluer l'importance de ce shitstorm pour Riot Games, mais la compagnie aurait décidé de cancel la structure pour son circuit compétitif Valorant. Alors que celui-ci est en train de se franchiser, c'est une énorme punition qui aura de lourdes conséquences !
G2, privé de place dans le circuit VCT NA
De nombreux journalistes (neL, Wooloo, Georges Geddeds...) ont évoqué la question et ils étaient tous d'accord : G2 aurait dû intégrer le partenariat compétitif de Valorant de Riot Games dans la région nord-américaine. Son dossier aurait été retenu pour figurer parmi les 10 élus, aux côtés d'organisations comme NRG, Cloud9 ou Sentinels. Pour rappel, les structures sélectionnées sont garanties de rester dans la ligue pour une durée minimale de 4 ans et recevront une exposition phare, qui s'accompagnent bien évidemment de gros revenus. Ces derniers se chiffrent en millions.
Mais suite au gros drama d'Ocelote, Riot Games aurait décidé de faire machine arrière en retirant le précieux sésame aux Samouraïs pour redonner le slot à Leviathan. La sanction pourrait paraître symbolique, mais en réalité c'est un gros coup dur pour l'organisation. Valorant est en plein développement et G2 va manquer le train. C'est d'autant plus tragique que jusqu'à présent, l'équipe évoluait dans la région européenne. On imagine que le processus pour constituer un dossier en NA a été long et gourmand en énergie. Mais pour une soirée arrosée qui a mal terminée, tout ce travail est parti en fumée. Si certains s'en réjouissent sur les réseaux, plusieurs employés de G2 ont partagé leur détresse... À cause de leur CEO, de nombreuses opportunités vont se fermer.
Une sanction un peu trop sévère ?
La question mérite d'être posée, mais la réponse est évidemment très subjective. Pour beaucoup, le comportement d'Ocelote a été impardonnable et une réaction de Riot Games était attendue. Pour autant, cette décision punit des joueurs et de nombreux employés, qui n'ont aucune responsabilité dans cette histoire... Mais on imagine que Riot a voulu faire un exemple. Ce géant du jeu vidéo se vante d'offrir un environnement très inclusif pour les minorités. Dans cette optique, Andrew Tate est une personne à blacklister qui se trouve aux antipodes des valeurs défendues.
Une fois que ce coup dur va être digéré, G2 Esports va devoir prendre son temps pour réfléchir au futur. Que faire d'Ocelote quand il reviendra de suspension et surtout que faire sur Valorant ? L'équipe peut toujours intégrer une VRL (Valorant Regional League) pour tenter d'être ensuite promu au VCT. Mais un tel chemin sera forcément semé d'embûches... Les Samouraïs, avec leur statut, sont plus habitués à manger avec des couverts en or.