Et la lumière fut ! Enfin, après quasi une décennie d'attente d'une bonne partie des fanboys européens et américains de MMORPG, Lost Ark va débarquer sur le marché occidental. Et une fois n'est pas coutume, c'est à Amazon Games que l'on doit cette riche idée. Chez MGG, on a eu l'occasion — et surtout le plaisir — de participer à une des deux présentations effectuées dans le monde entier. Matthew Huston et Jake Smith, deux producteurs du studio, nous ont montré durant une petite demi-heure à quoi il fallait s'attendre, puis ont répondu aux questions de la petite dizaine de journalistes présents.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'on n'a pas été déçus. Et même si, comme on l'attendait, certaines questions un peu indiscrètes n'ont pas trouvé de réponse, le simple fait d'avoir eu des nouvelles, un trailer digne de ce nom ainsi qu'une date prévisionnelle devrait ravir les amateurs.
Une sortie à l'automne 2021
Rentrons dans le vif du sujet : oui, l'arrivée de Lost Ark sur nos PC est imminente (à l'échelle des années d'attente bien sûr) puisqu'elle va se faire au cours de l'automne 2021. Plus que quelques mois à attendre donc, avant de pouvoir goûter à ce fameux hack'n'slash/MMORPG. Un savant mélange entre Diablo — pour la partie gameplay global — et quelques inspirations de Final Fantasy XIV, World of Warcraft ou encore Tera Online par exemple. De la bagarre, du mash de boutons de souris, des loots par palettes, des arbres de talents divers et variés selon l'orientation que vous voulez pour votre personnage, mais aussi du housing, des expéditions en bateau, et un domaine bien à vous qui vous permettra de découvrir encore d'autres pans du jeu. Ca a l'air plutôt complet, non ?
Et pour les impatients qui ne peuvent vraiment pas attendre quelques mois supplémentaires, la beta va ouvrir pendant l'été et vous laissera le temps d'apprivoiser les régions d'Arkesia. Et surtout, Amazon Games a tenu à contenter tout le monde et a traduit le jeu en français (et bien d'autres langues bien sûr, mais c'est celle-ci qui nous intéresse). Le studio a aussi été catégorique sur le fait que le jeu sortira dans sa version basique coréenne (celle de 2018 donc). Depuis, le jeu a eu plusieurs mises à jour de contenu en Corée — de nouvelles classes et autres joyeusetés, et l'Occident rattrapera son retard au fur et à mesure du temps, même si aucun calendrier n'est disponible pour le moment, comme on pouvait s'y attendre.
Les classes et le Tripod system
Si vous n'avez absolument jamais pris de nouvelles du jeu, sachez qu'il existera 5 classes principales jouables sur Lost Ark (à son lancement) : Warrior, Gunner, Martial Artist, Mage et Assassin — les noms sont uniquement disponibles en anglais pour le moment, donc évitons les traductions hasardeuses. Une fois le niveau 10 atteint, ces classes auront accès à en tout 14 spécialisations. Et chacune de ces spécialisations aura elle-même de nombreux talents jouables, une dizaine environ.
Le gameplay est basé sur le "Tripod system" dont Smilegate est fier, et qu'Amazon Games a bien mis en avant lors de la présentation. Concrètement, il s'agit de talents qui évoluent au fur et à mesure des points que vous y consacrez. Ils évoluent non seulement en termes de dégâts, mais aussi de portée, et d'aspect visuel. Et selon que vous serez en situation de farming, de donjon héroïque ou autre, vous pourrez redistribuer vos points comme vous le souhaitez, de manière à avoir des synergies pertinentes entre vos différents skills. Pour plus de précisions sur le fonctionnement du Tripod system, c'est par ici.
Du PvE, du PvP, des métiers... Il y a de quoi faire
Côté contenu, il y a vraiment énormément de choses à faire. Niveau PvE tout d'abord, phase de leveling mise à part, vous ne devriez pas vous ennuyer. Il existe en effet plusieurs catégories de donjons, notamment les Cinematic Dungeons, les Chaos Gates, la Tower of Infinity, les Life Skill Dungeons (qui permettent de mettre l'accent sur vos métiers de récolte) et les Treasure Map Dungeons, tous faisables en solo ou en groupe. Votre but sera bien sûr de trouver des pièces d'équipement toujours meilleures (MMORPG oblige), mais cela sera juste faisable de manières bien différentes. Si vous êtes attiré par le endgame un peu plus "hardcore", des raids seront à disposition, ou encore les versions héroïques des donjons déjà parcourus auparavant — qui lâcheront alors des loots de meilleure qualité, forcément.
Pour ce qui est du PvP (car oui, il y a toujours des amateurs du genre), le Colosseum ouvrira dès le niveau 50 atteint. Lors de la sortie, il y aura trois modes bien distincts : le Team Deathmatch, le Free For All ou encore les Duels en 1v1. A plus grande échelle, le PvP en monde ouvert permettra aux joueurs de se battre pour le contrôle d'îles individuelles.
Côté métiers, là encore vous ne vous ennuierez pas puisque vous pouvez cueillir, scier, chasser et encore bien d'autres choses, le tout dans un seul but : le craft d'items. Et pour le coup, il ne faudra souvent pas vous contenter de cliquer sur un sanglier pour le tuer et récolter sa viande ou sa peau. Il faudra l'approcher et l'achever proprement, à l'aide d'un curseur qui se baladera au gré de la bestiole et qui ouvrira l'option de rater votre coup et de laisser le futur repas s'enfuir.
Des nouveautés par rapport aux hack'n'slash habituels
Dans les principaux hack'n'slash, la notion de déplacement est toute relative et se limite à un clic sur un téléporteur, ou a un déplacement rapide vers une zone donnée. Dans Lost Ark, la notion de MMORPG fera alors son apparition, et va permettre aux joueurs d'acheter un bateau, de le faire évoluer, de recruter un équipage avec des caractéristiques bien définies, et ce dans un but final : naviguer au gré du vent et des vagues tout en détruisant des bateaux adverses et en trouvant des trésors. Pas de panique : une fois un trajet en bateau terminé jusqu'à un point donné, vous n'aurez pas besoin de lever l'ancre à chaque fois pour y revenir, car un trajet rapide sera disponible — mais vous ne récupérerez pas les trésors, il faut pas non plus déconner...
Dernière — et importante — nouvelle feature, que les joueurs de Final Fantasy XIV ou World of Warcraft reconnaîtront : la Forteresse (Stronghold en anglais, donc la traduction doit s'approcher de ça), qui s'apparente au fief de l'extension Warlords of Draenor ou au domaine de classe de Legion, ou encore à la maison de guilde sur Eorzea. Vous allez pouvoir vous y reposer, lancer des expéditions pour vos servants afin de récupérer des ressources, des loots, ou toutes sortes d'items. Vous pourrez aussi aménager votre place forte comme bon vous semble avec des parterres de fleurs, des bancs, des drapeaux... (coucou Animal Crossing) et inviter des gens à venir passer la soirée chez vous pour leur montrer vos récents ajouts ou lancer une grosse session PvP, au choix. Encore une fois, il y a du temps de jeu à passer dans cette forteresse personnelle, et cela devrait ravir les joueurs un peu moins attirés par le côté hardcore du jeu.
Un modèle économique encore flou ?
C'est justement une des questions à laquelle les producteurs d'Amazon Games Studio n'ont pas vraiment souhaité répondre mardi soir. La seule chose actée, c'est que Lost Ark sera un free-to-play. Mais, car il y a un mais, nous n'avons pu avoir aucune info sur les sujets du type : "Est-il possible qu'il soit un pay-to-win ? Est-il un pay-to-go-faster ?". Car oui, en Corée, le modèle économique qui consiste à mettre ponctuellement de l'argent dans un jeu rebute bien moins qu'en Occident. Une histoire de culture, vraisemblablement, que l'on peut étendre à plus ou moins la totalité des jeux vidéo. Les occidentaux n'aiment pas injecter de l'argent après avoir téléchargé le jeu sur leur plateforme, c'est un fait. Et c'est là sans doute le principal défi que devra relever Amazon Games : porter un jeu destiné au public asiatique à la base, sans pour autant frustrer le public occidental.
Un portage qui donne envie
La présentation avec les producteurs de chez Amazon Games Studio nous a clairement mis l'eau à la bouche, et il ne fait à peu près aucun doute que c'est un jeu que nous allons suivre de près chez MGG. Les premiers guides avaient déjà été créés lors de l'arrivée du jeu en Corée, car certains élus avaient réussi à décrocher une clé beta à l'époque. Mais même en dehors de cela, le cocktail hack'n'slash/MMORPG, dans une ambiance Tera/Final Fantasy XIV et saupoudré d'influences Diablo, ça donne forcément envie. La seule donnée qui fera le succès ou non du jeu, ce sera sûrement le fameux modèle économique.
Si l'attente de plusieurs années nous rend totalement subjectifs ? Il y a des chances... Rendez-vous dans quelques semaines pour la beta ouverte, et en automne pour la sortie officielle !
PS : pour finir, on vous laisse avec quelques screenshots du jeu