A l'origine de l'univers du jeu Lost Ark se trouve une histoire plutôt complexe et très intéressante (si tant est que l'on s'y intéresse). Dans ce troisième chapitre, nous vous dévoilons la création de l'Ordre de Sacria d'Archésia et la conquête des sept fragments perdus de l'Arche par celui-ci.
Traduit du coréen par Brown2bear sur Reddit, et de l'anglais par nous-mêmes.
L'Ordre de Sacria
Sur Archésia, où les Dieux ont été en quelques sortes bannis par Regulus lui-même, chaque race mortelle développa sa propre culture. Celle qui prospérait le plus, les Humains, servait et priait Regulus au nom de la Lumière et de l'Ordre, allant jusqu'à créer des terres consacrées, Sacria, et diriger les autres races humanoïdes en tant "qu'agents de Dieu". Les prêtres de Sacria, qui avaient imposé leur nouvelle religion aux autres races et généré des conflits, ont commencé à s'intéresser à l'Arche. Leur but ? Découvrir pourquoi l'Arche avait disparu d'Archésia afin de prouver à Regulus leur fidélité et imposer leur vision de la Justice.
En dehors du château de Sacria, les paladins et prêtres de l'Aube honoraient les chevaliers et paladins de l'Ordre. Néanmoins, la véritable puissance de Sacria ne résidait pas dans son armée régulière et officielle mais davantage dans un petit groupe de prêtre de l'Aube sectaires et agissant en secret.
L'Archevêque Termeir II de Sacria gardait cachés dans le sanctuaire de La Samoa un ancien que beaucoup pensaient être un puissant artéfact et à juste titre puisqu'il s'agissait de l'un des fragments de l'Arche. Avide de pouvoir, Termeir II dissémina les prêtres de Sacria et les prêtres de l'Aube afin qu'ils partent à la recherche des six fragments manquants de l'Arche.
Pourtant, après de longues recherches et de nombreux sacrifices de paladins, Termeir II ne découvrît pas de son vivant la moindre trace de l'Arche. C'est son successeur, Termeir III, qui découvrît un élément crucial : les six fragments manquants de l'Arche étaient disséminés sur chacun des six continents d'Archésia.
La conquête de l'Arche
Contrairement à son père, Termeir III était un être bien plus cupide et perfide. Il fut mené jusqu'aux fragments de l'Arche présents respectivement sur le continent d'Artémis et celui de Sushire par le régent des environs sans la moindre hostilité ni effusion de sang puisqu'il invoquait la "volonté divine" pour justifier ses recherches. Il découvrit par la suite un autre fragment de l'Arche dans la cité sous-marine de Posita régie par les créatures de la tribu du même nom, d'anciens servants du dieu Giena et donc, par extension, de Regulus.
Les trois fragments manquants de l'Arche se trouvaient respectivement dans les jardins royaux de la reine de Rohendel, au sommet de la montagne d'Antarès en Kurzan et à l'intérieur du corps-même du géant Domemeck.
Teirmeir III, aveuglé par le pouvoir que lui confèrerait l'Arche réunifiée, tua le géant Domemeck et obtint le quatrième fragment de la relique qu'il convoitait. Par la suite, il missionna les paladins de Sacria jusqu'au sommet de la montagne d'Antarès pour y récupérer le cinquième fragment, mais lorsque celui-ci fut arraché de son socle, le volcan entra en éruption et anéantît toute vie sur le continent de Kurzan, y compris la plupart des paladins de Sacria. Mais Teirmir III n'en avait que faire : son objectif divin prévalait, et toute vie méritait d'être sacrifiée pour l'atteindre.
Mais, alors que l'objectif semblait être à portée de main, l'ultime fragment de l'Arche était sans doute le plus complexe de tous à obtenir. Il se trouvait dans les jardins royaux de la reine de Rohendel, le continent des Silins, serviteurs du dieu Crater. Considérés comme étant les plus puissants de tous les peuples d'Archésia grâce à la magie dont Crater, le Dieu de la Sagesse, leur a fait don, les Silins disposaient également de deux reines : Yinanna et Ajena, formant ainsi une nation aussi fermée que puissante.
Les sœurs jumelles étaient si puissantes qu'elles avaient la particularité de vivre à deux dans un seul et même corps, faisant d'elles l'entité la plus puissante de l'histoire des Silins. L'origine de cette spécificité provient de leur sacrifice bien des années auparavant lorsque Rohendel s'effondra. Pour sauver son continent, Yinanna sacrifia son corps. Lorsque cet événement catastrophique fut terminé, El-Zhowin, l'arbre sacré de Rohendel, introduisit l'âme de Yinanna dans le corps de sa sœur, Ajena, permettant aux jumelles de coexister dans la même enveloppe charnelle. C'est ainsi que les deux reines, dont les deux âmes continuaient de vivre malgré un corps unique, héritèrent de l'immortalité conférée par El-Zhowin et dirigèrent Rohendel pendant de longues années.
Termeir III savait que s'il entrait en guerre avec Rohendel, l'Ordre de Sacria ne pourrait éviter de subir des dégâts considérables. Les prêtres de l'Aube se sont ainsi réunis sur ordre de l'Archevêque afin de juger de la bonne décision à prendre. C'est la ruse qui fut plébiscitée : l'objectif était de se servir de l'amitié qui liait le géant Domemeck à la reine Ajena. Pour ce faire, Termeir III missionna un messager afin d'nformer les reines jumelles de la mort de Domemeck, dont il ne précisa pas que l'Ordre de Sacria était à l'origine, dans les contrées qu'il régissait et l'informa de sa volonté d'offrir le cœur de leur ami le géant auprès d'elles en guise de condoléances.
Grâce à cette tromperie, l'Ordre de Sacria reçût l'aval des reines jumelles afin qu'ils amènent jusqu'à elles le coeur de Domemeck. Elles laissèrent les transporteurs de l'offrande séjourner dans les jardins royaux durant une poignée de jours, jusqu'à ce que la cérémonie en l'honneur de l'âme du géant ait lieu.
Le jour de la cérémonie funéraire, les "transporteurs" qui étaient en réalité des prêtres de l'Aube se faufilèrent dans les jardins de la reine et volèrent le fragment de l'Arche de Rohendel. Cependant, ils firent face à un problème non des moindres : sept Silins les surprirent et tentèrent de les arrêter. Bien sûr, les prêtres de l'Aube ne se laissèrent pas impressionner et tuèrent les sujets des reines Ajena et Yinanna avant de prendre la fuite en possession du septième et dernier fragment de l'Arche...