Déroulement du press tour
Il n’y a même pas à discuter : quand on vous propose de partir au bout du monde chez Blizzard, ne serait-ce que pour une journée, on ne réfléchit pas : on dit oui et on pense aux conséquences après. Même en réalisant que 22 heures d’avion vous attendent, cela paraît être un souci on ne peut plus mineur, tant les anges paraissent souffler avec leurs trompettes autour de vous.
J’étais envoyé par Millenium comme représentant des fansites francophones de WoW. À mes côtés quatre confrères de fansites allemand, anglais, italien et espagnol, et des journalistes de toute l’Europe, ainsi que les représentants de Blizzard sur le vieux continent pour nous accompagner. Nous nous sommes retrouvés à une trentaine de personnes en Californie, pour une journée de press tour et deux demi-journées à Irvine.
Que dire une fois passé le portail coiffé d’un « Blizzard entertainement » en ferronnerie ? Qu’éprouver quand on se retrouve face à la statue d’orc géante qui accueille les visiteurs face au bâtiment principal de l’endroit ? Que ressentir en visitant ce qui constitue le Saint des Saints pour beaucoup de joueurs ? Quelle sensation s’empare de vous lorsque vous visitez les lieux où la magie se crée chez ces orfèvres des mondes virtuels ? Dans tous ces cas-là, une excitation irrépressible s’empare de vous et vous transforme en petit enfant subjugué par tant de merveilles.
Le press tour a commencé avec un rassemblement dans le hall et à l’extérieur du bâtiment principal du campus. L’occasion de faire quelques photos avec l’emblématique statue en bronze dehors, ou de visiter le musée Blizzard qui se trouve au rez-de-chaussée. L’occasion aussi de voir les têtes des développeurs passer discrètement par-dessus l’escalier pour mesurer la foule qui les attendait.
Présentation de MoP
Vers dix heures, tout le monde s’est retrouvé dans l’amphithéâtre jouxtant le musée, assis confortablement dans des sièges en cuir, pour écouter la présentation qui allait être faite du travail accompli depuis octobre. Étant assis au deuxième rang j’étais donc juste derrière, ceux qui font World of Warcraft : Chris Metzen, Greg Street, Tom Chilton, Dave Kosak, Cory Stockton et Scott Mercer. Place de choix, mais place frustrante : être à portée de voix de ceux à qui vous souhaitez poser mille et une question, mais ne pouvoir rien dire.
La présentation commence ensuite, ouverte par Chris Metzen, le vice-président du développement créatif de Blizzard, autrement dit un des grands manitous des univers virtuels de la firme au logo bleu. L’homme à lunettes fumées commence son speech, et comme au cours de la dernière Blizzcon il se laisse emporter par ce qu’il veut annoncer. En a-t-il trop dit, ou pas assez ? Il se tourne vers ses collègues, hésitants, et finalement fait l’annonce sensationnelle du jour : Garrosh sera le boss final de Mists of Pandaria. L’auditoire est encore tout fasciné, mais Metzen reprend son discours sur l’histoire de l’extension. Le modèle des pandarens femelles est ensuite présenté. Elle est mignonne, peut-être presque trop, avec son air espiègle, et ses formes de naine plus effilée.
Cory Stockton, le lead content designer et Dave Kosak, le lead quest designer prennent la suite pour présenter les nouvelles zones de Pandarie et les évolutions opérées depuis octobre. Les régions défilent, les nouveautés sont présentées, l’extension se présente de mieux en mieux. Pandaria s’agrandit de nouvelles régions, on pourra y élever nos propres montures volantes, de superbes dragons chinois, et nous aurons même la possibilité d’avoir notre lopin de terre personnel avec son fermier attitré. Le déroulement de l’extension est narré, avec le débarquement futur des armées de l’Alliance et de la Horde, et les races locales introduites plus en détail. Les sessions de jeu pour présenter les régions s’enchaînent, et c’est ensuite au tour des deux nouveaux champs de bataille d’être présenté, en vidéo également. Ils ont l’air funs et simples, et promettent beaucoup d’amusement en perspective.
C’est ensuite au tour de Greg Street de prendre la parole. Ghostcrawler, le concepteur en chef de WoW. L’homme qui peut faire nerfer une classe d’un battement de cil vient présenter les nouveaux mécanismes du jeu : les nouveaux talents et la classe du Moine.
Quinze minutes plus tard, Scott Mercer, le lead encounter designer enchaîne avec les nouveaux donjons de WoW. Un mot rapide est dit sur les raids, puis deux sessions de jeu à la Brasserie brune d’orage et à Scholomance sont lancées. La brasserie a du succès, l’auditoire rit à de nombreuses reprises. Scholomance a le droit à un silence contemplatif, la salle jouant sûrement des avant-après dans sa tête pour se remémorer ce que sera bientôt le passé de Scholo.
Tom Chilton est le sixième à présenter le travail des équipes de développement. Il aborde les nouvelles fonctionnalités. Les scénarios PvE tout d’abord. La vidéo d’un scénario qui fini comme un remake de Godzilla est lancée. Elle est suivie d’une présentation du système de bataille de mascottes. Le ton est résolument drôle, avec un combat opposant Arthas à Illidan sur fond de bande-originale de Final Fantasy VII. Enfin la présentation s’achève avec les donjons mode défi à 11h30. Tout cela a un peu traîné en longueur, il n’y aura malheureusement pas la séance de Q/R prévue.
Qu’à cela ne tienne, nous quittons l'amphithéâtre pour nous installer dans les salles de test où tourne une version testable de MoP. Les feuilles de personnages sont pleines (le décor de fond des humains et des taurens a même changé). Quelle classe essayer en premier ? Le temps de faire son choix et de binder les touches, c’est déjà l’heure d’aller déjeuner à la cantine de Blizzard.
L’endroit est décoré aux couleurs des licences de la firme, mais de façon plutôt sobre que le reste des locaux. On y mange bien apparemment, et des fois que l’on veuille profiter du beau temps, des tables sont disponibles dehors. L’occasion de faire un premier point avec les confrères sur les impressions de jeu, et l’heure du retour a déjà sonnée.
Une session de jeu plus conséquente m’attend, suivie de ma première interview. À mon retour la visite du campus d’Irvine débute, l’occasion d’explorer plus en détail les lieux.
Prises de vue du Campus d'Irvine
Visite du campus d’Irvine (Galerie)
Notre groupe commence par une visite du musée du rez-de-chaussée. Les murs sont remplis d’illustrations conceptuelles encadrées des trois licences du groupe. Une vitrine à l’entrée renferme tous les prix reçus par Blizzard et les modèles des figurines de WoW vendues dans le commerce. À l’autre extrémité, une exposition consacrée aux 20 ans de la compagnie fait face à une vitrine où sont exposés l’épée et le bouclier qui récompensent les employés ayant passé 5 et 10 ans chez Blizzard.
C’est ensuite le passage obligé auprès de la statue de l’orc chevauchant un loup à l’extérieur. Ce bronze réalisé en Chine est entouré des valeurs phares de l'entreprise gravées sur une sorte de rose des vents au sol.
La visite continue vers la bibliothèque de Blizzard. Sur le chemin une superbe statue géante de Tyrael nous accueil dans le hall du bâtiment avant que nous ne pénétrions dans la bibliothèque. Le ton est donné dès l’entrée : porte en bois massif avec une grille, à la mode médiévale. À l’intérieur, de quoi rendre dingue n’importe que fan d’heroic fantasy ou de science-fiction, et plus généralement tout fan de Blizzard.
Nous nous dirigeons ensuite vers la salle de musculation en passant devant le terrain de beach-volley installé à l’extérieur. La salle de muscu (ou salle de torture pour certains) est plus que complète et est ouverte 24h / 24h, des fois que l’envie vous prenne de soulever des poids à 2h du matin.
Après un passage par la cantine, nous achevons notre visite par l’étage où les développeurs fabriquent WoW, là où se forge le MMO, où les créatifs y tissent son avenir. Le lieu est fascinant, envoûtant, et l’on voudrait y passer des heures et des jours à questionner chacun. L’étage, tout comme les locaux en général sont décorés avec des illustrations géantes de l’univers du studio, parfois de plusieurs mètres. Les bureaux des devs et des créatifs sont décorés à profusion de tout ce qui paraît être leurs sources d’inspirations ou qui leur tient à cœur : figurines, dessins, objets et tout genre, qu’ils soient de l’univers Blizzard ou non. La religiosité de l’endroit et le silence fécond qui y règne laissent eux aussi une envie de prolonger son séjour dans ce havre de l'imagination.
La visite finit malheureusement par se terminer. Retour à la salle de test pour les touristes du vieux continent. L’occasion de passer encore du temps sur le jeu, seulement interrompue par la seconde interview de la journée.
Avant notre départ, la compagnie nous a offert une très jolie lithographie tirée d’un comics dédié aux Pandarens et qui trônera bientôt dans les locaux de Millenium. Finalement le press tour chez Blizzard s’achève vers 18h. Cette journée est passée si vite, le temps semblant aussi irréel que le fait de se retrouver dans ce lieu enchanteur qui semble hors de tout.