Le succès de DBZ ne cesse de croître au fil des ans et les studios l'ont bien compris. Les adaptations de la licence n'ont cessé de se multiplier et leur qualité a oscillé entre très bons et très mauvais. La plupart des jeux estampillés DBZ ont tout naturellement été des jeux de combat avec notamment la récente et très bonne adaptation Dragon Ball FighterZ. Avec Kakarot, Cyberconnect2 souhaitait donner une nouvelle dimension, rarement traitée pour les aventures de Goku, pas seulement centrée sur les affrontement mais également sur l'aventure. Ayant reçu le code pour la review un peu tard et après nos premières impressions, voici enfin notre test de Dragon Ball Z : Kakarot afin de voir ce qu'il vaut réellement.
- Genre : Action-RPG
- Date de sortie : 17 janvier 2020
- Plateforme : PC, PS4 et Xbox One
- Développeur : CyberConnect2
- Éditeur : Bandai Namco
- Prix : 59,99€, disponible sur Amazon
- Testé sur : PS4 et PC
La quête de Son Goku
Qu'on soit bien clair dès le départ, Dragon Ball Z : Kakarot traite de l'ensemble de la série, de l'arc Saiyan jusqu'à la fin de l'arc Buu et rien de Dragon Ball, GT ou Super ne sera abordé dans le jeu. C'est une très bonne chose, car les quelques 291 épisodes apportent déjà énormément de matière pour faire un RPG complet s'ils sont bien traités. Cyberconnect2 est resté très fidèle au matériel de base en proposant une reproduction des scènes iconiques et des combats légendaires de la série. Malheureusement, dès les premières heures de jeu, on se rend compte de tous les problèmes que posent la réalisation et la mise en scène.
Les décors sont clairement ce qui frappe le plus, et ce dès le début. Si l'on peut apprécier la direction artistique qui arrive à nous plonger dans l'univers d'Akira Toriyama en reproduisant respectueusement les détails, la qualité graphique, elle, est réellement en-dessous des attentes. En 2020, se retrouvant devant une telle pauvreté de textures fait mal à voir ; très peu détaillées et mal exécutées, on évitera la plupart du temps de s'en approcher de trop près. Les personnages, de leur côté, ont bénéficié de traitements très inégaux. Pendant l'exploration et les dialogues, les modèles des personnages sont à la limite de l'acceptable, les animations sont plus que rigides et ne feront qu'un nombre de mouvements très limité. Au contraire, lors des cinématiques et quelques phases de combat les plus importantes, CyberConnect2 nous offre des scènes plus qu'impressionnantes avec un dynamisme incroyable, le cel-shading est très réussi et les protagonistes, jusque dans leurs expressions faciales, sont parfaitement reproduits. Sur la version PC, nous avons noté que le jeu ne monte pas au-dessus du 1920x1080 à moins de quelques bidouillages et que même si la configuration souris/clavier est gérée, le PAD sera à prioriser.
Certaines scènes ont dû être coupées et sont réduites à quelques lignes de résumé entre deux différentes scènes. On regrettera que certains moments n'aient pas été intégrés, comme par exemple le parcours de Son Goku sur le chemin menant jusqu'à la planète de Kaïo. Évidemment, toute la séquence n'aurait pas pu être intégrée, mais au moins quelques moments-clés comme la rencontre avec la princesse Hébi Hime. Certains OAV auraient pu être intégrés sous la forme de flash-back ou à la place des interludes plus qu'anecdotiques entre chaque grand arc, ne servant qu'à booster une durée de vie artificielle. La principale partie de la narration se fait par des dialogues plutôt longs et pas forcément intéressants, on note cependant la fonction d'une avance rapide qui servira à ceux connaissant déjà l'histoire par cœur. Dans tout cela, on peut heureusement saluer l'ambiance sonore, que ce soit au niveau des musiques réorchestrées ou des bruitages parfaitement fidèles à l'anime couplés à de très bons doublages japonais et provoquant quelques pics de nostalgie à certains moments.
Dragon Ball RPG
Souhaitant mettre l'accent sur l'aventure et l'exploration, CyberConnect2 nous propose d'explorer différentes zones ouvertes de l'univers DBZ assez librement. Il faut bien avouer qu'il est plaisant de pouvoir survoler les environnements bien connus en incarnant les différentes grandes figures de la série, mais ça s'arrête malheureusement là. Bien que les cartes soient assez vastes, la principale activité proposée est de récupérer les orbes Z disséminées un peu partout sur celles-ci. Les quêtes annexes sont très peu nombreuses et même en trouvant la motivation de les faire, elles sont plus qu'inintéressantes. La majeur partie du temps, il vous faudra défendre un PNJ, aller chercher un objet spécifique ou faire un aller-retour pour assister à des dialogues soporifiques ou encore jouer à cache-cache. Le principal intérêt des quêtes secondaires vient du fait qu'il est possible de récupérer des emblèmes d'âme essentiels ou des médailles D.
La chasse et la pêche serviront principalement aux quêtes principales ou secondaires ou à l'augmentation de certaines statistiques. Ces deux activités se résumeront malheureusement à presser une ou deux touches, ce qui n'est pas très divertissant. Durant l'exploration, il est aussi possible de détruire des tours appartement au Ruban Rouge ou des vaisseaux de Freezer, mais l'intérêt est tout de même limité. Les ennemis rencontrés ne poseront pour la plupart pas de gros problèmes, exception faite peut-être des ennemis malfaisants qui, en les anéantissant tous, proposeront un secret optionnel plutôt intéressant. L'exploration du monde sous-marin aurait pu être elle aussi un bon argument si celle-ci n'était pas aussi vide et dénuée de sens. Enfin, il est possible de collecter les boules de cristal afin d'exaucer un vœu, mais ce côté est lui aussi très limité. Les vœux disponibles se limiteront à faire revenir un ancien ennemi beaucoup plus fort, récupérer des Zénis, des orbes Z ou encore récupérer des objets rares. Pas de quoi faire rêver.
Plusieurs composantes essentielles de RPG ont été introduites afin de préparer au mieux les combats. Le tableau communautaire composé des 7 catégories permettant d'évoluer convenablement dans le monde peut s'avérer très utile, notamment grâce aux différentes aptitudes passives liées aux combats, à l'augmentation des orbes Z récoltées, au prix des pièces de mécaniques et autres qu'il octroie. On passera très souvent par là afin de l'optimiser, les nouveaux emblèmes d'âmes arrivant par dizaines. Cesdits emblèmes pourront être eux aussi améliorés et monteront de niveaux en fonction des cadeaux qui leur seront attribués.
Les orbes Z collectés, quant à eux, serviront à débloquer de nouvelles techniques ou à améliorer celles déjà possédées pour chaque personnage dans un arbre de compétences. Certaines d'entre elles se débloqueront en fonction de l'avancée dans l'aventure et d'autre seront déblocables lors des entraînements et contre des médailles D, trouvables sur le terrain ou lors de certaines quêtes principales ou annexes. En ce qui concerne les orbes Z, difficile de les louper, elles sont toutes présentes sur la majeure partie des zones. On peut néanmoins se demander s'il est vraiment utile de les collecter, car la plupart des affrontements permet d'en accumuler une très grande partie et plus l'aventure avance, plus ils en lâcheront. Le système de lvl up est lui aussi un peu biaisé par l'avancée dans l'histoire principale. En effet, afin de rendre cohérente l'évolution de la trame, lorsque nous incarnons un nouveau personnage, tout continue d'évoluer en notre absence, ce qui comprend également la montée en puissance des autres personnages jouables. Malheureusement, lorsque l'on récupère un autre personnage, il n'est pas rare qu'il ait monté de 5 à 10 niveaux comme par magie. Le tout est bien évidemment logique, mais pour un Action-RPG, on se sent un peu pris par la main.
Certainement l'élément le plus intéressant de DBZ : Kakarot, les combats font preuve d'un bon dynamisme et d'une mise en scène intéressante. Sur ce point, la patte de CyberConnect2 se fait ressentir tant les attaques spéciales et les effets de lumière sont plaisants à voir et à effectuer. Avec un peu de pratique et en maîtrisant les bases des esquives parfaites, les combats, plutôt longs, peuvent donner lieu à de très belles chorégraphies. Durant les phases "d'hypertension" de nos personnages et en s'assurant que l'ennemi est étourdi, les attaques spéciales prennent une autre dimension et de très jolies mini cinématiques se déclenchent, laissant place à du très beau spectacle. L'arc Saiyan étant sûrement le moins intéressant de tous, la douce montée en puissance à partir de la planète Namek en débloquant de nouvelles attaques et en faisant face à des boss bien plus coriaces poussera à apprendre et comprendre les patterns des ennemis les plus redoutables. Débloquer les transformations et apprendre à les maîtriser en combat pour éviter de tomber à court de Ki laisse place à une sensation de réelle satisfaction.