Cela fait presque trois ans que le jeu est disponible en Corée, et l'attente a été longue. La session de bêta de Lost Ark se déroule du 4 au 11 novembre, ce qui va permettre aux joueurs occidentaux de découvrir ce que donne la version européenne de Lost Ark, entre les mains d'Amazon, en attendant une sortie fixée au premier trimestre 2022 pour le moment. Nous en avons profité pour jeter un œil neuf au jeu dont on nous parle depuis ce qui semble être une éternité.
- Genre : MMORPG, Hack and slash
- Date de sortie : Début 2022
- Plateforme : PC
- Développeur : Tripod Studio
- Éditeur : Amazon
- Prix : Free to play
Découverte de Lost Ark en tant que nouveau joueur
Avant d'entrer dans le vif du sujet, ouvrons une petite parenthèse, afin de préciser que l'exploration de cette preview n'est pas réalisée par un vieux briscard de Lost Ark, mais par un habitué des MMORPG et un adepte des Diablo-like. Si vous découvrez aussi complètement le jeu, cette section peut vous intéresser. Dans le cas contraire, celle dédiée à la localisation, située un peu plus bas, a davantage de chances de mériter votre attention.
L'aventure commence par la sélection d'un personnage, et on retrouve ici une approche très coréenne, avec des personnages féminins vraiment très sexy, avec des tenues qui mettent leurs formes en valeur. De leur côté, les hommes alternent entre les membres de boys-band emo d'un côté et les Space Marines de l'autre. Ce n'est pas sans faire sourire après le petit drama à ce sujet dans Diablo 2 Resurrected. Il est aussi un peu étonnant de voir des classes majoritairement verrouillées par genre de nos jours. Si vous voulez jouer mage, il faut forcément incarner une elfette en tenue légère. Pour cette session, partons pour les oreilles pointues, les petites papillons et l’amitié avec les animaux mignons qui vous vont aider à massacrer les démons par millions. Au total, ce sont 4 classes principales et une dizaine de classes qui sont disponibles sur cette bêta, et une zone spéciale permet même de tester une version de haut niveau de toutes ces classes, face à des groupes d'ennemis, voire à un boss, afin de jauger leur gameplay et choisir quelque chose à notre goût. Profitons-en pour signaler qu'il n'y a pas vraiment de classes dédiées à un seul rôle comme dans un MMORPG classique, vous n'avez que des DPS, avec deux classes qui font aussi support, et une autre qui sert de pseudo tank.
L'aventure commence avec un prologue linéaire qui sert aussi de tutoriel pour les fonctionnalités de base du jeu. On appréciera au passage les graphismes de qualité, même s'ils sont parfois un peu inégaux. La direction artistique et les musiques sont aussi très réussies, si vous aimez l'heroic-fantasy, il n'y a vraiment pas grand-chose à redire sur ce point. Lost Ark arrive sous une forme proche de celle de sa sortie en 2018, du moins en termes de contenu, et quand on se connecte pour la première fois, on a tendance à comprendre pourquoi ce choix a été fait. Le jeu déborde d'options et d'activités à plus ou moins long terme. L'interface déborde de boutons de tous les côtés, et il est très clair que le jeu n'a pas du tout été pensé pour être joué à la manette. Il a cependant le bon goût de vous demander quel type de clavier vous utilisez, pour les raccourcis. Vous allez devoir l'utiliser assez intensivement, il vaut mieux aimer les raccourcis clavier.
Du point de vue d'un joueur de hack 'n' slash, Lost Ark propose un nombre inhabituellement élevé de capacités utilisables en même temps sur la barre des compétences, puisqu'elles sont au nombre de 8, avec des temps de recharge souvent très courts. Ajoutez le clic droit pour les attaques de base, ainsi que d'autres touches variables en fonction de la sous-classe choisie, certaines étant plus complexes que d'autres. Ajoutez la barre d'espace pour une esquive, quelques touches pour les potions, et les touches numériques pour les objets, consommables et d'autres éléments utilitaires, comme la téléportation et la monture. Comme la bêta nous fait démarrer au niveau 10 avec 6 compétences déjà équipées, on a tendance à devoir détourner les yeux de l'action pour consulter ses temps de recharge (et leur raccourci) au départ, et les défauts de lisibilité de l'interface sont alors assez évidents, même si on s'y fait après quelques heures, comme souvent. La transition devrait être un peu plus facile en démarrant au niveau 1 avec une ou deux compétences.
Un autre élément inhabituel pour un hack 'n' slash (et même pour un MMO) est la quantité folle d'AoE dans vos capacités. En dehors de vos attaques de base (et encore), elles composent la quasi-intégralité de votre répertoire, il convient donc de bien viser en plus d'avoir un certain sens du timing pour les combos et gérer les groupes d'ennemis qui passent leur temps à vous foncer dessus. Ces derniers sont au départ simplistes, mais cela va assez rapidement en s'améliorant, et ils ne se comportent plus tous comme de bêtes zombies. Les boss sont aussi très dynamiques dès le départ, avec des attaques de zone, des charges et autres. Il y a cependant une grosse disparité entre les monstres rencontrés dans les instances, ainsi que lors des événements liés à l'histoire principale, qui sont assez similaires à ceux qu'on rencontre dans les hack 'n' slash, et ceux qui peuplent les zones extérieures ouvertes. Dans ces zones, les monstres sont souvent passifs, mais à leur mort, ils réapparaissent tous en quelques secondes, ce qui est un peu ridicule et déplaisant quand on essaye de fouiller la zone.
Durant les premières heures de jeu, on retrouve cette disparité dans de nombreuses facettes du gameplay, et surtout dans les quêtes. D'un côté, nous avons droit à de nombreux événements scriptés avec des cutscenes et des dialogues, et des objectifs multiples dans les instances, mais en ville et dans les zones ouvertes, c'est de la quête "fed ex" pure et dure, qui ne sert au départ qu'à nous envoyer d'un PNJ à l'autre pour nous faire découvrir les fonctionnalités et nous pousser vers la prochaine zone. Le point positif est qu'on ne se sent jamais perdu et qu'on sait toujours quoi faire au départ avec ces tutoriels déguisés qui introduisent par exemple la téléportation, la monture, ou encore le familier de ramassage automatique. On peut aussi rapidement remarquer des activités annexes, parfois un peu cachées, comme le ramassage d'objets de collection, la découverte d'histoires cachées, ou encore le développement de relations avec certains PNJ clés. L'univers s'élargit petit à petit, avec des voyages en navire d'un continent à l'autre, des îles à explorer, une forteresse à établir, et des métiers à monter. Nous avons juste gratté la surface, mais il faut bien admettre que Lost Ark ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, et même si l'histoire est terriblement générique, l'action est clairement au rendez-vous, et il sait donner envie d'avancer en permanence.
Et la localisation alors ?
Il apparaît rapidement sur la bêta que la traduction, et la localisation en général, sont encore des processus en cours, du moins pour la version française, puisque l'interface, les dialogues et les objets s'avèrent être encore souvent en anglais. Il y a encore beaucoup de travail dans ce domaine, surtout dans celui des doublages, qui étaient presque exclusivement en anglais sur la bêta le premier jour sont passés en français le lendemain, mais ils ne collaient pas bien aux sous-titres. Mais ils étaient d'assez bonne qualité au moins. C'est donc un processus en cours. Les voix anglaises et les sous-titres étaient satisfaisants, il reste à voir si la version française aura droit à la même attention. Les traductions françaises à l'écrit ne sont pas non plus parfaites pour le moment, loin s'en faut, avec quelques maladresses ici et là. Il semble aussi y avoir quelques petits problèmes d'affichage de l'interface lorsqu'un clavier Azerty est sélectionné au départ par exemple. Les mauvais raccourcis sont parfois indiqués dans l'interface pour activer une compétence, ce qui demande de tâtonner un peu par moments pour trouver la bonne touche. Ces éléments pourraient expliquer en partie pourquoi la sortie du jeu a été repoussée au début d'année prochaine. Les hésitations de l'éditeur concernant la monétisation du titre pourraient aussi en être la cause. Vous pouvez découvrir ci-dessous notre article dédié sur le sujet.
Pour résumer la chose, l'aspect "pay to win" du jeu a été gommé pour la version européenne, par rapport aux autres versions du jeu. Vous êtes invités à prendre le pass premium pour obtenir différents bonus de performances en jeu, pour avoir davantage d'emplacements de build, de personnage, ou pour acheter des cosmétiques spéciaux. Pour ce que nous avons pu en juger, ce n'est absolument pas nécessaire pour jouer dans de bonnes conditions, du moins au début du jeu. Cela reste à déterminer pour le jeu de très haut niveau.
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