Avoir des licences historiques en réserve est une des forces de Nintendo, mais cela peut aussi s'avérer une barrière bloquant l'entrée des nouveaux joueurs. Pour l'occasion, une vidéo de présentation de Fire Emblem Engage, destinée aux nouveaux joueurs potentiels, a été préparée. On ne peut qu'approuver l'initiative Nous allons en profiter pour apporter notre propre avis sur la question.
Histoire : Le Final Fantasy des jeux tactiques
Alors que certaines licences font dans la continuité en termes d'histoire, comme Mass Effect, Fire Emblem est plutôt du genre à sortir des jeux détachés les uns des autres en termes d'histoire. Il y avait un peu de continuité dans certains des premiers jeux, et il y a souvent des liens ou des références, mais ils ne sont en rien nécessaires pour suivre l'histoire. Par exemple, Fire Emblem Engage permet d'utiliser des anneaux liés aux héros des vieux titres. Ils vont faire référence à leurs propres aventures passées, et on peut même parfois jouer une nouvelle version des batailles des vieux titres, mais cela s'arrête là. C'est un moment de nostalgie pour les vétérans, mais rien de plus. Le scénario d'Engage se déroule sur un nouveau continent, avec de nouveaux personnages et une nouvelle intrigue.
De son côté, l'aspect social avec les personnages peut varier d'un jeu à l'autre. Il était relativement riche dans Fire Emblem: Three Houses, mais il est comparativement plus léger dans Engage, ce qui le rend plus accessible et moins lourd à gérer. L'importance de cette facette du gameplay dépend bien entendu de vos préférences.
Gameplay : Facile à prendre en main, difficile à maîtriser
Pour ce qui est de l'aspect tactique, on est bien loin des jeux complexes, qui vous demandent de savoir exactement quoi faire pour vous en sortir. Vous choisissez qui emmener durant chaque bataille, puis il suffit de déplacer vos unités sur la carte, avec un déplacement et une action par tour, et les combats sont résolus automatiquement. Il n'y a pas d'éléments complexes à gérer, comme les élévations, même si le terrain peut avoir son importance. L'important est de bien positionner ses unités, et de faire les bons choix en décidant qui va attaquer qui. Le cœur de la stratégie consiste à miser sur le système inspiré de pierre-ciseaux-papier, à la fois pour les armes et les classes. Cela devient rapidement intuitif. Il est difficile de tuer un chevalier en armure avec une arme, mais c'est simple avec un sort. Frapper une unité volante en mêlée est aussi compliqué, mais avec une flèche, c'est autre chose.
L'interface est claire, et elle indique lorsque vos unités risquent d'être attaquées. Vous pouvez aussi prévisualiser le résultat des combats avant de valider une action, il n'y a donc que relativement peu de surprises. En plus des modes de difficulté et de la possibilité de désactiver la mort permanente, il devient rapidement possible de remonter le temps, afin d'annuler une action ou de faire d'autres choix. Autant dire que le jeu se prête à l'expérimentation, et que faire une erreur n'est pas trop grave. Pour finir, il y a quelques décisions simples à prendre pour l'évolution de vos personnages, comme leur choix de classe avancée, mais les gains de niveaux sont automatiques. En résumé, un nouveau joueur devrait s'y retrouver facilement, et ceux qui cherchent un véritable défi auront de quoi se faire les dents dans les modes de difficulté supérieurs.