Qu'est-ce que la clarté au sein de League of Legends ? Pour les plus anciens ou les amateurs d'ARAM, il ne s'agit pas du sort d'invocateur, mais plutôt de la perception des joueurs lorsque quelque chose se déroule à l'écran. Par exemple, l'appréciation que l'on aura lorsque Lux de la Légion d'Acier lance son Q ou son E, ou bien la portée réelle du grappin de Blitzcrank. Puisque LoL est un jeu compétitif, cette appréciation et le temps de réaction qui en résulte est une donnée importante. Voilà pourquoi, Riot Games y revient plus en détail.
Les trois principaux objectifs
- Le premier est de clairement indiquer le gameplay : les sons que l'on entend, ou les effets visuels sont des indicateurs précis de ce qu'un champion fait. Par exemple, le léger rire et le "bloump" de Shaco lorsqu'il utilise son A indique que le personnage disparait, et démontre le caractère fourbe de son gameplay.
- Le deuxième est de garder la hiérarchie : la capacité Ultime d'un champion — par exemple — doit rester visuellement la plus impressionnante, afin d'attirer l'attention des joueurs et leur donner le temps d'y réagir. Le temps d'incantation de l'ultime de Karthus est une indication visuelle forte, et qui indique clairement aux adversaires ce qu'il se passe.
- Le troisième objectif : le bruit doit être minimal, pas dans le sens où le son doit être fort, mais il doit être clair et net pour ne pas brouiller ce qu'il se passe. Des effets sonores proches d'un solo de Heavy Metal, c'est cool, néanmoins il ne faut pas noyer les autres effets dans le lot.
La silhouette et les compétences d'un champion : un lien fort pour une meilleure clarté
La silhouette d'un champion détermine son allure générale en jeu, c'est ce qui indique en quelque sorte le gameplay autour duquel il va s'articuler : "Une bonne silhouette comprend une caractéristique principale fondatrice unique à ce champion. " Et en dépit des skins, les caractéristiques de la silhouette ne doivent pas changer. À titre d'exemple, Caitlyn avec son fusil indique clairement qu'il s'agit d'un personnage à jouer au poste de tireur, et son ultime est en lien avec sa silhouette. Cela fait aussi partie de son identité visuelle : la silhouette dégingandée d'Ivern donne une idée du personnage, tandis que sa démarche va appuyer son caractère décalé.
La silhouette donne ainsi un aperçu du pouvoir et du gameplay du champion : Ivern de nouveau, sous-entend que le champion est relié de près ou de loin à la nature. La taille de la silhouette donne une idée du rôle, Garen ou Darius avec leur grosse armure indiquent qu'ils sont des combattants, alors que Quinn avec sa silhouette élancée et son arbalète s'articule autour d'un gameplay autour de l'éclaireur etc. Enfin, la silhouette devrait indiquer l'endroit vers lequel le champion se tourne, s'il vous charge entre autres.
Avec la silhouette s'ajoutent les compétences. Si certaines hitbox ne s'alignent pas tout à fait avec les compétences, le plus important est surtout l'effet qu'elle donne et les caractéristiques visuelles qui vont s'articuler autour pour établir son degré d'importance.
- Les dégâts : plus les dégâts sont importants, plus les effets vont l'être. L'astro-pong de Zoé par exemple, non seulement on entend son départ, mais les effets saturés sont de bons indicateurs.
- Les contrôles de foule : les effets doivent les annoncer pour permettre aux joueurs de l'esquiver. L'étourdissement de Taric ou le bump de Rell sont de bons exemples, puisque les joueurs savent où ils vont toucher, pouvant ainsi le voir à l'avance, et l'esquiver.
- L'impact sur le gameplay : les sorts modifiant la façon dont les joueurs jouent doivent être visibles. Ici, Riot Games utilise Kayle en exemple : certes son ultime semble tape-à-l'œil, mais il indique aux adversaires qu'elle va être invulnérable quelques secondes et leur permet ainsi de jouer en conséquence.
- Enfin, les projectiles doivent clairement indiquer la direction où ils vont.
Et les Skins ?
Comme dit précédemment, Riot Games doit tenir certains points pour éviter que les skins empiètent sur la clarté de ce qu'il se passe en jeu. Parfois, Riot Games se concentre sur les effets sonores ou visuels et les animations restent proches du modèle de base, tandis que pour certains skins la plupart des animations seront changées, en gardant à l'esprit que le champion doit être identifié peu importe son skin. Pour cela, Riot Games va travailler :
- La silhouette : qu'on peut diviser en trois parties rangées en ordre d'importance. La caractéristique principale d'un champion ne doit jamais être altérée par son skin ; Darius doit toujours garder - par exemple - sa hache en évidence. Senna de l'Ouest voit sa silhouette assez différenciée de son modèle de base, mais elle reste reconnaissable par la taille impressionnante de son arme. Enfin, certains skins légendaires ou ultimes peuvent être difficiles à appréhender, car ils peuvent changer l'animation de la silhouette qui caractérise certains champions ; voilà pourquoi les nouveaux champions possèdent une caractéristique forte.
- Les compétences : celles de base sont un seuil de clarté lors du développement d'un skin. Il ne faut pas que chaque nouveau skin soit moins clair que le modèle de base pour ne pas donner l'impression de pay-to-win. Les compétences doivent aussi visuellement et de manière sonore conserver la hiérarchie sans rajouter des bruits inutiles aux jeux.
Et pour conclure, les skins doivent rester clair qu'importe la carte sur laquelle les joueurs jouent : Taliyah de Frejlord est par exemple trop discrète (les palettes de couleurs sont proches).
Les transformations et les animations cosmétiques
Les transformations sont des éléments à part pour certains skins, il est important que les plus importantes ou durables ne soit utilisées que dans Doux Foyer ou d'autres états renforcés. Ahri en renard pour le skin Fleur Spirituelle est un bon exemple, puisqu'elle n'est active que dans l'animation Doux Foyer ou sous renard humanoïde lorsqu'elle utilise son ultimate. À côté de cela, Leona de l'éclipse Solaire donne de fausses informations à moins que les joueurs connaissent le skin : la lueur leurre les joueurs, est-ce que son A est activé ou juste un effet visuel ?
Quant aux animations cosmétiques, elles ne doivent évidemment pas donner d'avantage compétitif. Vous voyez Alistarr Meuh-Meuh qui tape sur sa cloche lancée en boucle ?
En regard de cela, Riot Games met à jour certains skins pour les standardiser un peu ; Zyra de l'Assemblée voyait son anneau apparaître progressivement, alors que ce n'est pas le cas sur son modèle de base.
Dans tous les cas, Riot Games peaufine la clarté des champions et de leurs skins. LoL est avant tout un jeu compétitif, le but derrière cela n'est pas de diminuer l'aspect bling-bling des skins, mais d'éviter que des erreurs comme I-Blitzcranck qui fut interdit en compétition ne se reproduisent.
Alors que la saison 11 League of Legends est bien entamée, Riot Games fait un état des lieux du jeu, notamment au niveau des objets mythiques, des dégâts instantanés, les soins systémiques mais aussi l'importance des différents postes in-game.
