Photo : Atletec
Cette année en Div 2, il y aura 6 équipes qualifiées pour les playoffs du Spring Split. Mais à la fin, il n'y aura qu'un vainqueur. Avant que ne débute la saison, beaucoup s'attendaient à voir JobLife Esport rouler sur la compétition. Mais après 5 semaines de lutte acharnée, force est de constater que les JL ne sont pas aussi dominants que prévu. Un trio d'inséparable fait la course en tête depuis le début : Izi Dream et Lille Esports (8-2), talonnés par Atletec (7-3).
Il est l'heure de faire un premier bilan en analysant les forces et les faiblesses de ce trio infernal.
Lille Esports, la fureur venue du Nord
Lille Esport a débarque en Div 2 cette année, en rachetant le slot de Solary Academy. Le nouveau venu n'était pas spécialement attendu et son roster n'inspirait pas forcément énormément les observateurs... Et lorsque Lille a perdu son match d'ouverture face à TPAA, on n'était pas particulièrement enthousiaste. Mais quelques semaines plus tard, l'équipe a enchaîné une impressionnante série de 8 victoires. Parmi elles, deux victoires convaincantes contre Izi Dream et Atletec qui lui permettent de trôner aujourd'hui en tête de la ligue. À égalité avec la structure d'Aix, elle est même devant si on prend en compte le head-to-head. Les joueurs du roster nordiste ne nous avait pas particulièrement impressionné lors de l'annonce, mais en réalité de très grosses individualités se sont révélées. On pense notamment au toplaner suédois Kristoffer "Westlander" Westlander. Si Aragorn possédait dans ses mains Anduril la Flamme de l'Ouest pour venir à bout des hordes d'Orcs, Lille Esport Esport peut compter sur l'homme des terres de l'Ouest pour faire des ravages dans les rangs ennemis. Agressif et autoritaire en 1v1, il maîtrise à la perfection des champions carry comme Camille, Gwen ou encore Jax. En botlane, on tient également à souligner les travaux de Jérémie "Rift" Luthy. Déjà en Div 2 l'année dernière, il avait mis un peu de temps pour s'acclimater. Cette saison, il est là pour tout casser et son KDA de 6,7 parle pour lui. Auteur d'un 3/3 avec Zeri, ses performance sont solides sur la Faille et on peut parler d'ADC gap.
C'est difficile de trouver un vrai point faible à l'équipe, si ce n'est qu'elle est parfois victime de sauts de concentration. On ne sait pas vraiment comment TPAA a trouvé par deux fois la clef pour faire tomber les Nordistes. Mais il semblerait qu'il y ait une petite faille à exploiter dans l'ultra late-game.
Izi Dream, la science du teamfight
Reléguée en Div 2 fin 2021, Izi Dream a perdu gros. Mais la structure aixoise a de la suite dans les idées et espère bien faire l'ascenseur pour retrouver dès que possible sa place en première division de la LFL. Les dirigeants ont fait table rase du passé en constituant un roster nouveau de la tête au pied. Ils ont notamment été chercher des talents européens comme le midlaner Roison. Ce Polonais dispose d'une grande expérience en ERL et il a déjà joué avec des joueurs comme Selfmade, Zanzarah ou encore Szygenda. Son style de jeu n'est pas particulièrement explosif, mais il sent parfaitement le jeu. Sans fioriture, il scale tranquillement et joue plutôt passivement pendant la phase de lane. Mais une fois qu'il a deux items, il s'exprime pleinement et rythme avec efficacité les teamfights de son équipe. Que cela soit en tant que carry (Viktor, Corki) ou dans un rôle plus utilitaire (Seraphine, Orianna) il se place parfaitement et appuie toujours au bon moment sur la détente. Depuis le début de l'année, Izi Dream est sûrement l'équipe de Div 2 qui dispose du meilleur teamfight et ça se voit à l'écran. Même quand les Izi sont derrière aux golds, ils arrivent à tout retourner en un claquement de doigts et tout le monde doit se méfier de la "minute 22 powerspike". On se doit aussi de faire un petit clin d'œil à Zoelys, le support français. Izi Dream est une équipe très disciplinée et si le collectif manque parfois un peu d'imagination, Zoelys compense largement ce manque à lui tout seul.
Les forces d'Izi Dream sont bien connues mais l'équipe doit cependant rester vigilante. Si collectivement, personne n'arrive à prendre l'équipe une fois qu'elle a bien scale, le début de partie est souvent le point noir. Quand une équipe donne beaucoup de rythme en early-game, même si la méta shutdown est passée par là, ce n'est pas toujours facile de revenir au talent.
Altetec, attention au courant alternatif
Quand on regarde le classement, on peut se demander si Ateltec méritait vraiment sa place dans cet article, étant donné que l'équipe est un cran en-dessous de ses concurrents (7-3). Mais selon nous, le troisième membre du trio infernal doit être mentionné. Au-delà du classement qui reste extrêmement serré, il faut aussi souligner qu'Atletec s'est montré par moment très solide dans le jeu. Dans la victoire, les joueurs nous ont séduits en montrant un beau niveau de maîtrise, individuellement comme collectivement. Pak peut prétendre au titre de meilleur midlaner de la ligue avec ses statistiques impressionnantes. Son KDA de 12,4 est stratosphérique (1er), il farm comme un roi avec 10,09 CS/M (1er) et il est riche comme personne avec 469 G/M. Le jungler Vichen montre quant à lui qu'il dispose d'un QI League of Legends impressionnant et comme le dit l'adage, il y a absolument tout dans Jujutw0. Altetec a tous les ingrédients pour réussir et sur le papier, l'équipe peut faire tomber absolument tout le monde.
Mais il y a quand même un mais. Dans la victoire, il n'y a rien à redire et l'équipe est solide. Mais dans le trio, c'est aussi la plus irrégulière des trois. Altetec a notamment perdu contre Izi et Lille dans ses confrontations directes. L'équipe aime jouer de l'avant et prendre en main le match, mais parfois les joueurs s'enflamment un peu. Que cela soit Vichen ou Jujutw0, on les voit de temps en temps faire le pas de trop. Le greed fait partie du jeu, mais l'équipe devra réussir à tempérer ses ardeurs sans dénaturer son jeu pour viser encore plus haut.
Annoncée en grande pompe via un showmatch aller-retour légendaire, l'équipe League of Legends d'Ibai et Piqué doit absolument tout casser cette année. Enfin, c'est ce qui était annoncé, mais dans la réalité, où en est l'équipe en ligue espagnole (LVP) ?
