Photo : Fnatic
Le français est à la mode en LEC et les tricolores seront en force pour le Summer Split. Les effectifs passent de 4 à 6 et nous espérons que nos Bleus nous fassent rêver sur la scène européenne de League of Legends. Alors qu'ils sont répartis dans 6 équipes différentes, il y aura des duels fratricides dans tous les sens. Nous les suivrons avec attention en notant les prestations de chacun pour sacrer au bout de la saison régulière le meilleur Français du LEC. Évidemment, nous prendrons en compte le profil et le parcours des compétiteurs. Nos tricolores ne partent pas au même niveau et les attentes sont forcément plus élevées pour un Hans Sama qui vise le titre que pour un NUCLEARINT qui découvrira la grande scène pour la première fois.
Ils ont passé une bonne semaine: Vetheo et Adam
Semaine correcte pour Vetheo (6). Elle n'a pas été à la hauteur de la semaine inaugurale, mais le midlaner de Misfits continue d'engranger de l'expérience et prend en carrure. Contre Astralis comme contre Rogue, les adversaires l'ont respecté en bannissant deux fois Akali et une fois Zoé, deux champions sur lesquels le tricolore est très a l'aise. Très discret contre Rogue, Vetheo a cependant livré une bonne performance contre Astralis. Avec Sylas, il n'a pas hésité a prendre ses responsabilités pour engage et mener la charge pour son équipe. Il s'est offert un petit triple kill qui soigne ses statistiques et a également fait admirer ses réflexes éclairs pour voler des ultimates et se sortir de situations dangereuses. Il a bien mérité une note de 6 qui est encourageante pour la suite.
De son côté, Adam (6,5) a connu sa première semaine en 2-0 en LEC. Pour l'occasion, il reçoit une note positive, mais cette dernière n'atteint pas non plus des sommets. Alors que Fnatic se cherche encore, il a globalement hérité du weak side cette semaine et a souffert en phase de lane. XL avait décidé de planter sa tente en toplane et le jeune Français est mort à répétition. Contre Vitality, le début de partie fut aussi compliqué et Adam est mort en 1v1 sur la transition niveau 6 contre l'autre tricolore de la toplane, SLT. Mais il faut reconnaître qu'Adam ne lâche jamais rien et a réussi à rebondir dans les deux cas. En teamfight, il trouve son utilité pour flank, engage les combats et focus les carrys adverses. Il a encore beaucoup à apprendre, mais Adam possède une belle marge de progression et on ne se fait pas de souci pour lui. On ne peut pas toujours carry et gagner en se fondant dans le collectif, c'est aussi une belle leçon pour le néophyte.
Du bien et du moins bien : Hans Sama, NUCLEARINT et SLT
Semaine frustrante pour Hans Sama (5,5) qui n'a pas dégagé une grande sérénité durant ses matchs. On attend peut-être un peu beaucoup de l'ADC, mais au regard de son talent et de son expérience, on espérait le voir un peu plus solide. Contre Misfits Gaming, il a certes gagné avec son Draven signature, mais il peut surtout remercier son jungler qui a volé la partie avec un ultimate Fiddlesticks. Le Français a traversé le match comme un fantôme, se rendant coupable notamment de plusieurs erreurs de positionnement qui cumulées, coûtent cher. En revanche il a totalement dominé sa lane. C'était aussi le cas contre G2 Esports ou la botlane de Rogue a rapidement trouvé deux kills en 2v2 sur la transition niveau 2. Le problème, c'est qu'Hans Sama a gâché son avantage en restant trop longtemps juste après et en retardant son back... Qui fut puni directement. Dans une partie sanglante et un peu folle, il a conservé des statistiques honorables mais n'a pas réussi a porter son équipe malgré de nombreuses ressources a sa disposition. Jouant Kalista, il aurait également dû sécuriser un Baron Nashor... Mais il se l'est fait voler par le Varus de Rekkles. C'est peut-être un détail, mais la perte du Nashor n'est jamais anodine. On ne veut vraiment pas insister que sur le négatif pour cette deuxième semaine et Hans Sama reste une valeur sûre du LEC. Pour autant, il y a eu trop de déchets dans son jeu et on ne peut pas lui donner une note supérieure a 5,5.
NUCLEARINT (5,5) avait cette semaine décidé de jouer Ryze. Le bilan est mi-figue, mi-raisin. Brillant contre SK Gaming où il a infligé plus de 33 % des dégâts de son équipe, il n'a cependant pas réussi à trouver son rythme contre MAD Lions où ses dégâts se sont limités à moins de 19 %. On ne lui en tient pas trop rigueur et le rookie français est encore en phase d'apprentissage. Il devra cependant trouver un peu plus de régularité pour espérer progresser. Contre les champions d'Europe en titre, il s'est notamment un peu trop exposé, se prenant gratuitement des bulles de Zoé. En revanche, son attitude volontaire et active fait plaisir à voir et il se déplace bien sur la carte. C'est encourageant pour la suite.
Difficile de juger la performance de SLT (5,5) cette semaine. Contre Fnatic (défaite) comme contre SK Gaming (victoire très rapide), il n'a pas été au centre de l'attention et il n'a pas trop eu d'occasion pour s'illustrer. Team Vitality ne joue pas vraiment autour de lui et il doit se contenter de miettes pour exister. On aimerait le voir avec un peu plus de priorité, parce qu'il est mécaniquement très propre avec sa Gwenn. On lui donne un peu plus que la moyenne pour son solokill avec Renekton sur Adam. On espère à l'avenir qu'il prendra plus d'assurance et qu'on lui donnera plus de responsabilités. Pour le moment, il n'a en tout cas rien à envier à ses coéquipiers en terme d'efficacité.
Une deuxième semaine très compliquée : Jezu
Semaine cauchemardesque pour Jezu (4). Après 5 matchs, le Français n'a toujours pas goûté à la victoire avec SK Gaming. On ne veut pas jouer l'oiseau de mauvaise augure, mais l'équipe semble être partie pour un segment galère. On espère que Jezu réussira à traîner sa peine tant bien que mal et qu'il gardera le moral. Il a notamment fini la partie en 0/3/0 contre Team Vitality, ne participant pas à une seule élimination. La botlane de SK Gaming s'est littéralement faite ouvrir en 2v2 et la synergie entre le Français et Jesiz, laisse toujours autant à désirer. La défaite contre Schalke 04 fut un peu plus glorieuse et malgré un début houleux, l'ADC tricolore à réussi à trouver son rythme, dansant dans les teamfifghts avec son Ezreal. C'est peut-être là sa porte de sortie pour la fin du segment, jouer un ADC indépendant qui se débrouille tout seul. On pourra cependant regretter son dernier dash-in raté qui scella définitivement le sort de son équipe. On commence à être nostalgique du Jezu du printemps.