Un des exemples les plus brillants d'utilisation du métagame est l'oeuvre de Genius le bien nommé. Il s'agit d'une stratégie en PvT où l'on construit un colosse mais sans faire la lance thermique pour switcher immédiatement sur charge et archive des templiers. Cela permet de défendre le push traditionnel du terran à base de marines et marauders avec le stim et les deux premiers medivacs. Cette stratégie est brillantissime car le terran n'a strictement aucun moyen de savoir si le protoss va rester sur une technologie robo ou switcher sur chargelot/storm/archon. Elle force le terran à aveuglément produire des vikings qui seront donc un poids mort pour son armée car inutiles, et offre au protoss une fenêtre d'attaque lorsque la storm est finie.
Ressortir du placard des stratégies n'existant plus relève également du métagame. Ainsi, avec l'entrée des joueurs de la KeSPA en GSL, plusieurs joueurs eSF ont utilisé des stratégies datant parfois de la beta car ils anticipaient que les joueurs KeSPA n'y auraient pas été formés.
Suivre l'évolution du métagame permet donc d'élaborer des stratégies, et l'on voit sur ces deux exemples comment le métagame et le mindgame sont intriqués. C'est l'apanage des plus grands de savoir utiliser le métagame et y distiller de subtils moves pour prendre le contrôle de la game. Mais même à un niveau moindre il est important de réfléchir à ces aspects pour appréhender convenablement un match-up, et c'est justement ce qui fait toute la beauté d'un jeu de stratégie comme StarCraft 2.
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