On ne vous présente plus The Day Before, l'un des plus gros échecs du jeu vidéo de cette décennie, et pourtant, alors que l'on pensait tout savoir à propos de cette catastrophe.
Des témoignages nous ont appris que les choses se sont encore plus mal passées que l'on ne pouvait le penser.
Nos collègues de GameStars et Game Two ont eu la "chance" d'échanger avec plusieurs employés de Fntastic, le studio derrière The Day Before, mais aussi avec des employés de Mytona, le publisher du jeu.
Les détails sont à glacer le sang.
The Day Before, plus qu'une arnaque, un enfer pour les employés ?
Si Fntastic, créé par les frères Gotovtsev est fermé depuis quelques semaines maintenant, certains de ses employés n'en ont pas fini avec leurs patrons, expliquant à nos collègues que les conditions de travail étaient ahurissantes.
Tout d'abord, il faut savoir que l'entreprise faisait appel à de nombreux jeunes "bénévoles" venant de plusieurs pays de l'Est et qui n'avaient absolument aucune expérience dans le milieu. La plupart des heures supplémentaires étaient, elles aussi, complètement "bénévoles", pas question de payer les employés.
Si ne pas payer son staff assez est déjà un problème, on apprend aussi que le studio a forcé certains membres de l'équipe à les payer eux !
Près de 2000 dollars "d'amende » ont été soutirés à un développeur dont les enregistrements de voix n'auraient pas été "assez bons".
Argent de côté, le jeu a tellement été en crunch tout au long de son développement que les employés ont fini par être obligés de supplier leur manager pour pouvoir prendre une pause de quelques heures, pour manger et se doucher, explique un des devs.
De gros problèmes et de nombreuses refontes au dernier moment pour The Day Before
Pire que de devoir développer une poubelle comme The Day Before, les équipes ont aussi été obligées de suivre les caprices des patrons à plusieurs reprises.
La création de personnage par exemple a été refondue à plusieurs reprises, car les managers avaient décidé qu'il fallait faire mieux que GTA Online, puis faire mieux que Hogwarts Legacy, puis mieux que Baldur's Gate 3.
Un rythme éreintant que les équipes ont eu du mal à suivre, à un point assez affolant.
On apprend aussi que la blague va plus loin, certains développeurs n'ont appris que le jeu devait être MMO que lorsque le trailer du jeu est sorti, incompréhension totale.
On ignore complètement où sont passés les frères Gotovtsev qui ont averti de la fermeture du studio sur Teams avant de disparaître complètement.
Dans un documentaire consacré à cette saga emblématique, Neil Druckmann, son créateur, semble avoir teasé le troisième opus très attendu de The Last of Us. Le problème c'est que ça ne sera pas pour tout de suite. Un spin-off sur Tommy est-il envisageable en attendant ?
Passer certains caps symboliques permet de se rendre compte du chemin accompli. En deux décennies, cette petite licence est devenue un incontournable du jeu vidéo.
