Photo : ESL
ESL a changé de propriétaire, passant de The Modern Times Group à Savvy Gaming Group. La transaction fait énormément parler et réagir sur les réseaux sociaux et pour comprendre pourquoi, il faut élargir un peu le spectre. Cette transaction ne se limite pas à un changement de propriétaire, puisque le nouveau proprio en question est un fond d'investissement "étatique", soutenu par le fond public d'investissement souverain d'Arabie Saoudite. Ce simple fait dérange déjà, mais quand on rajoute que Savvy Gaming Group a également racheté en même temps FACEIT, un autre organisateur de tournoi CS:GO, les passions se déchaînent encore plus.
Une fusion mais beaucoup de controverses
ESL organise des très gros tournois sur CS:GO comme la Pro League, les IEM ou encore l'ESL One Cologne. En comparaison, FACEIT pèse un peu moins, mais de son côté l'organisme se trouve quand même derrière d'autres grosses compétitions et c'est notamment lui qui a géré le Major de Londres en 2018. Longtemps indépendants, les deux vont maintenant fusionner et en soi, ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Les équipes dirigeantes ne vont pas foncièrement changer et elles ont promis d'être plus complémentaires pour gagner en efficacité et continuer à faire briller la scène compétitive.
Ce qui pose problème à la communauté, c'est la nature du nouveau propriétaire qui se cache derrière le mastodonte créé : l'Arabie Saoudite. Les relations entre cet état qui brille par son industrie pétrolière et le Savvy Gaming Group ne sont pas très bien définies et pour les plus critiques, il n'existe en réalité pas vraiment de différence étant donné que le groupe est détenu par le fond public d'investissement souverain du pays. Et comme celui-ci n'est pas connu pour sa démocratie, son respect des droits de l'Homme et de la Femme ou encore son traitement de la communauté LBGTQ+... Les raisons ne manquent pas pour râler. L'année dernière, ce même fond avait essayé de s'associer au LEC (scène européenne League of Legends) et à Blast, mais avait provoqué une levée de bouclier massive qui avait fait capoter les deals. Mais la troisième fois semble la bonne…