Décidément, NEOM se prend retour de flamme sur retour de flamme dans le monde de l’esport. Après avoir vu son partenariat avec la LEC capoter sur League of Legends, c'est - selon un site danois - celui avec BLAST, l'organisateur de tournoi CS:GO, qui tombe à l'eau. On ne sait pas encore quelles seront les retombées économiques de cet échec, mais la position de BLAST était devenue intenable suite aux nombreuses critiques de la communauté.
BLAST, en annonçant son partenariat avec NEOM, s’était félicité d’un deal record qui allait lui permettre de développer de nouveaux projets. Cependant, si le proverbe dit que l’argent n’a pas d’odeur, une grande partie de la communauté CS:GO ne s’est pas montrée très réceptive au projet. En effet, NEOM n’est pas n’importe quel partenaire : c’est un projet de ville futuriste mené en étroite collaboration avec le gouvernement d’Arabie Saoudite, qui essuie de nombreuses critiques pour son impact environnemental.
Surtout, la proximité avec le gouvernement saoudien et le rôle moteur du Prince-héritier Mohammed bin Salman a fait beaucoup parler. De nombreux observateurs internationaux considèrent en effet que l’Arabe Saoudite ne respecte pas assez les droits de l’Homme et discrimine la communauté LGBTQ+. Pour certains, s’associer à NEOM serait cautionner ces agissements tant critiqués. En cause, également, la délocalisation forcée du peuple Huwaitat pour mener à bien la construction de la cité aux contours mégalomaniaques à l’endroit désiré.
Très rapidement, de nombreux talents (commentateurs, animateurs, journalistes) de la scène Counter-Strike associés à BLAST, avaient décidé de protester et de se mettre en grève. Avec l’annulation par consentement mutuel du partenariat, ils ont au final obtenu gain de cause. Les équipes professionnelles se sont montrées un peu plus discrètes, seule l’équipe danoise Astralis ayant manifesté publiquement et clairement sa désapprobation.
Photo : HLTV