Brutal Democracy était une structure généraliste, accueillant streamers et joueurs de tout horizon. Sans atteindre le statut des structures majeures comme Panda Global, UYU et d'autres, elle était connue dans la FGC comme étant une organisation montante. Seulement divers membres vont prendre la parole en décembre, révélant des pratiques et comportements immoraux, forçant l'organisation à mettre la clef sous la porte.
Les révélations ont commencé avec Emily, une avocate dont une partie de la clientèle est composée de personnes en situation de handicap, et qui est elle-même dans cette situation. Membre de l'organisation, elle décide de la quitter le 18 décembre 2020 en publiant un twitlonger expliquant les raisons de son départ. Selon elle, BDG n'a pas tenu ses engagements en ne l'aidant pas à organiser des événements autour des jeux de combat pour les personnes en situation de handicap, ce qui était la raison principale de l'adhésion d'Emily à l'organisation. Jusque là, il n'y a pas grand chose à dire, car malgré quelques odieux messages de la direction disant à Emily qu'aucune autre structure ne voudrait d'elle à cause de son handicap, ce cas aurait probablement suivi le même chemin que d'autres de ce genre, et été oublié dans les semaines suivant l'incident. Seulement, l'histoire ne s'arrête pas là et d'autres vont à leur tour prendre la parole.
Le départ de ProfessorLiquid, un podcaster parti le 13 décembre pour promesses non tenues également, revient sur le tapis. Mais c'est surtout la parole de Tuggy, l'ancienne manager de l'équipe de streaming, qui révèle des pratiques plus que douteuses. Dans son twitlonger, elle révèle qu'une cotisation mensuelle était demandée à certains streamers pour pouvoir porter le tag, tandis que les promesses de l'équipe étaient au mieux tenues avec du retard, et bien souvent tout simplement pas tenues. Cerise sur le gâteau, elle publie également quelques screenshots de conversation avec un des fondateurs, et le ton est plutôt malaisant.
De plus en plus de voix s'élèvent contre BDG, au point qu'Umbra Witch (une des streameuses les plus connues de l'organisation) fasse une vidéo (dans la langue de Shakespeare) racontant sa propre expérience. BDG est définitivement dans la sauce, s'enfonçant davantage au fur et à mesure que des captures de messages de différents responsables montrent que l'organisation essaie de limiter les dégâts en menaçant certaines personnes. Bien sûr ce ne sont pas des menaces physiques, mais psychologiques, disant à un joueur que si il les dénonce, il aura ensuite une mauvaise réputation pour avoir dénoncé son organisation, et ne recevra pas d'offres d'autres structures. Les contrats étaient souvent mal rédigés, quand ils existaient, et plusieurs des dénonciateurs reconnaissent avoir signé ces derniers malgré les recommandations d'avocats leur déconseillant fermement de signer ce genre d'accord. Les choses les plus élémentaires comme envoyer un T-Shirt à leurs partenaires n'étaient même pas respectées (recevoir un T-Shirt de la structure dont la personne [joueur/streamer] paye pour porter le tag) n'étaient même pas respectées, alors que dire des promesses plus importantes. Umbra Witch revient également sur l'histoire de QueenArrow, une joueuse d'origine Africaine qui semble n'avoir été approchée que pour ses liens profonds avec la FGC de cette région du monde. La joueuse française Khloey est également mentionnée parmi les victimes des promesses non tenues de BDG.
Des personnes extérieures à l'organisation racontent aussi leurs déboires avec celle-ci. Super Akouma déclare même que la structure lui a fait une fausse offre pour l'année 2020, ce qui non content de lui faire perdre son temps et de lui donner de faux espoirs, lui a fait rater la proposition d'une organisation parmi les plus prestigieuses. Dans le même temps, CherryBerryMango a révélé que l'organisation l'avait ironiquement mis en garde contre la structure qu'il venait de rejoindre, tout en tentant avec peu de subtilité, de l'attirer chez eux.
Face à cette tempête, les derniers joueurs/streamers de BDG choisirent de quitter le navire, forçant l'organisation à mettre la clef sous la porte le 19 décembre 2020. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais leur compte twitter a récemment été renommé, et une nouvelle structure esport l'a utilisé. C'est l'une des managers de la structure Equinox, Kurominah qui a remarquée la reprise de l'activité du compte. Nommée ERISE, la nouvelle structure affirme très rapidement n'avoir aucun lien avec BDG, prétendant qu'ils ont juste racheté le compte pour éviter d'avoir à en construire un de zéro. Bien que l'on puisse critiquer ce choix, il faut cependant noter que c'est une pratique courante dans le milieu, et que jusqu'ici, ERISE n'a rien fait de répréhensible. Des doutes peuvent cependant être émis sur leur ignorance du drama, vu que celui est récent, il semble bizarre que les dirigeants n'aient pas au moins regardé les dernières mentions de ce compte pour voir son historique.Kurominah démontre en plus qu'un ancien actionnaire de BDG, et la personne responsable des sponsors au sein de BDG suivent le nouveau compte esport d'ERISE (différent de l'ancien compte de BDG, et qui avait seulement 12 followers). Bien entendu, il est possible que ceci ne soit qu'une suite de coïncidences malvenues pour ERISE, mais il est important de ne pas oublier l'histoire, afin de ne pas rééditer les erreurs du passé.
En 2019, Super Akouma est devenu le premier européen à remporter une étape majeure du Tekken World Tour. Créateur du fameux meme "Just backdash", célèbre dans la communauté Tekken 7, il revient pour MGG sur une année 2020 très particulière.
