Vendredi 5 août, 20h. L'EVO 2022 commencera, et pendant un week-end les jeux de combat domineront la planète esport. L'événement sera intégralement diffusé et commenté sur la TV MGG. Alors pourquoi, vous qui êtes de simples fans d'esport sur d'autres genres de jeux, en entendez-vous autant parler ? Pourquoi ce tournoi en particulier et pas un autre ? On va vous le dire, et pour ce faire, nous prendrons peut être l'hélicoptère. Parce que c'est souvent le moyen de faire une belle ligne, qui comme chacun sait est le plus court chemin d'un point à un autre. En tout cas, nous n'irons pas quatre chemins. (C'est une ref de vieux, comme ce tournoi, don't judge me plz)
Qu'est ce que l'EVO ? Pourquoi ce tournoi est-il unique et important ?
Petit retour en arrière, au moment de la création officiellement reconnue de l'Esport, lors d'un tournoi organisé par idSoftware en 1996 sur leur nouveau bébé : Quake (ce moment peut être sujet à débat, on peut parfaitement argumenter que les records sur borne d'arcade étaient aussi un genre de compétition esportive par exemple, mais par convention l'esport a commencé avec ce tournoi Quake. Et c'est pas le débat, donc on ne s'attardera pas là dessus). Mais en même temps, Capcom organisait déjà des championnats nationaux sur Street Fighter Alpha, tout du moins au Japon et aux US. Donc les jeux de combats étaient également déjà là, dès le début "officiel" de l'esport.
Mais un seul tournoi promotionnel par an, c'était trop peu pour les joueurs. Ces derniers organisent des tournois parallèles, non officiels. Parmi eux, se distingue le Battle by the Bay, qui deviendra ensuite l'EVO. C'est un tournoi indépendant, dédié aux jeux de combat. Depuis les années 2000, tous les plus grands titres, mais également des pépites de jeux indépendants y ont été représentées. Même si aujourd'hui l'EVO n'est plus totalement indépendant, notamment à cause de son partenariat avec Sony (Playstation) qui nous prive de Smash la licence la plus populaire, il reste l'un des rares gros événements à ne pas dépendre d'un éditeur de jeux. Loin de nous l'idée de dire que l'esport, c'était mieux avant, mais le fait est que l'esport c'était aussi cool avant des Riot Games, Blizzard et autres mastodontes. S'en rappeler, et regarder le chemin accompli, c'est toujours simpa.
Enfin, les jeux de combat restent un genre très lisible. Même si vous ne comprendrez pas toutes les subtilités dans le jeu, ce n'est pas nécessaire pour apprécier ce qui se passe à l'écran. Contrairement à un League of Legends où il est difficile de comprendre un teamfight pour un néophyte, ou encore un jeu de tir où l'on ne voit pas forcément toutes les actions en simultané, sur un jeu de combat, vous ne raterez rien. Donc, finalement, pourquoi ne pas leur donner une chance le temps d'un week-end ? Surtout que vous pourrez être chauvins et encourager l'un des nombreux tricolores à avoir de belles chances de briller (sous réserve que vous ne découvriez pas un joueur dont le gameplay vous enchante, et que vous commenceriez à supporter "en douce").
Les Français à l'EVO
Dragon Ball FighterZ
La collaboration entre Arc System Works (développeur) et Bandai-Namco (éditeur) dans l'univers d'Akira Toriyama est l'endroit où les Français brillent le plus. Ici on ne parle pas d'un joueur top monde, mais bien de toute une escouade. Que ce soit Wawa, l'actuel champion du monde, Yasha dont la spécialité est le come-back, ou Kayne, la France a des joueurs de classe mondiale. Et objectivement, ce sont eux qui ont le plus de chance d'aller prendre ce trophée aux nord-américains sur leurs propres terres, à moins qu'un japonais ne vienne rappeler qui est le patron.
Street Fighter V
En plus d'être la licence qui a posé les bases de presque tous les jeux de combats modernes, Street Fighter sera la seule licence représentée où la France s'est déjà imposée sur les terres américaines (la seconde étant Soulcalibur). Mister Crimson s'est montré très impressionnant lors des derniers événements internationaux, tandis que Luffy reste une valeur sûre des jeux de combat, et veut obtenir sa seconde ceinture.
Tekken 7
Bien que Super Akouma domine l'Europe depuis des années, on ne peut pas en dire autant de la scène mondiale. Ce n'est pas forcément sa faute, mais Tekken est sûrement la licence où les origines des joueurs sont les plus variées. Que ce soit le Japon avec Gen, la Corée du Sud avec Knee, le Pakistan avec Arslan Ash, ou encore les USA avec Anakin (et on en oublie plein !), chaque continent a ses champions. Et en plus, les comebacks sont toujours extrêmement impressionnants, avec énormément de joueurs faisant le show. Come and watch some good ass Tekken !
Guilty Gear Strive
Historiquement, la licence Guilty Gear est surtout implantée en Asie et un peu en Amérique du Nord. Mais les choses peuvent changer avec Latif, champion de la région Europe/Moyen-Orient/Afrique. Mais ici, on encouragera Skyll, second au championnat européen, qui pourrait créer la surprise. Le champion du monde de Soulcalibur n'aura rien à perdre et pourra jouer l'esprit libéré, ce qui est le moment où il est le plus fort. Enfin, si il arrive à Vegas...
Mortal Kombat XI
Même si NetherRealm Studios a arrêté son circuit officiel, un Français ira bien défier les Américains sur leurs terres et sur leur licence. VLJV14 participera à son premier EVO, et on n'hésitera pas à lui envoyer de la force !
King of Fighters XV
Aucun français ne s'est pour l'instant distingué sur ce titre de SNK. Néanmoins, c'est l'occasion pour nous de parler de la FGC Marocaine. Puisque nous partageons en partie une langue commune (le français étant l'une des langues officielles du Maroc), ces derniers n'hésitent pas à encourager nos champions sur les jeux où leur communauté n'est pas représentée. À notre tour de renvoyer l'ascenseur et de vibrer sur les exploits de Wolfman, Abdoukof, FreZZer et Frionel !
Granblue Fantasy Versus, Skullgirls 2nd Encore, et Melty Blood : Type Lumina
Nous n'aurons pas de représentant connu sur ces titres, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne méritent un peu d'attention. Granblue est un jeu d'Arc System Works, qui bénéficiait d'une bonne hype avant la COVID 19. Ce jeu n'a pas vraiment eu sa chance dans la cour des grands jeux de combat, alors pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour le (re)découvrir ?
Melty Blood est une licence assez particulière développée par Type Moon, dont l'animation peut sembler un peu rigide. Néanmoins elle propose un système de jeu extrêmement complet, tout en offrant la possibilité de changer le style de combat de son main, afin de s'adapter au match-up. Ne vous laissez pas tromper par son aspect un peu cheap, il s'agit d'une licence qui mérite qu'on s'y attarde.
Les termes doivent être dits : si Skullgirls avait été développé par un gros éditeur, ce serait aujourd'hui l'un des mastodontes de la scène. Ce jeu transpire l'amour des jeux de combats, et son système permettant de se battre avec un, deux ou trois personnages est superbement bien pensé et équilibré. En plus, les graphismes sont magnifiques pour le style choisit, et la bande son est géniale. Un titre très ambitieux, fait par le studio indépendant Future Club, qui mérite d'être découvert et aimé.