Palworld est le phénomène de ce début d’année 2024 mais vous ne faites peut-être pas encore partie des quelques 8 millions d’acheteurs Steam car vous vous demandez ce que vaut le fameux “Pokémon avec des guns”. Après une soixantaine d’heures en mode normal, nous pouvons enfin vous donner notre avis sur l’accès anticipé du jeu de survie.
Comme il s’agit encore d’un early acces, nous n’attribuerons pas de note à Palworld mais pouvons au moins vous donner un bref aperçu du titre. Notez également que le jeu est actuellement en plein cœur d’une polémique : utilisation de l’IA, inspiration ou plagiat des créatures de Pokémon… difficile de démêler le vrai du faux pour l'instant et le mieux, avant d’y jouer, est de vous renseigner pour vous forger votre propre avis sur la question.
- Genre : survie
- Date de sortie : 19 janvier 2024 en accès anticipé
- Plateforme : PC (Steam et Game Pass), Xbox One, Xbox Series et Xbox Game Pass
- Développeur : Pocket Pair
- Éditeur : Pocket Pair
- Prix : 29,99€
- Testé sur PC Game Pass avec la configuration minimale requise
Palworld, c’est quoi ?
Commençons par le plus important : bien que les monstres fassent indubitablement penser aux Pokémon, le gameplay de Palworld n’a absolument rien à voir avec les jeux de Game Freak. Il ressemble à la limite un peu à Légendes Arceus avec la possibilité de lancer des Balls à la volée sur les créatures et le système de craft, mais c’est tout. Là où Pokémon est un jeu d’aventure RPG, Palworld est un jeu de survie comme Valheim, Sons of the Forest ou encore Ark Survival Evolved.
Après avoir créé votre personnage, vous pouvez rejoindre un monde solo, coop (jusqu’à 4 joueurs) ou un serveur multijoueur (jusqu’à 32 joueurs). Votre objectif est simplement de survivre comme dans n’importe quel jeu du genre : rassembler des matériaux comme le bois et la pierre pour bâtir votre première base, résister au froid de la nuit en craftant un feu de camp et des armes pour vous défendre. La grosse différence ici, et probablement ce qui attire le plus dans Palworld, c’est que vous pouvez capturer des monstres, appelés Pals, pour vous aider à faire tout cela. Votre aventure peut alors très vite se transformer en jeu de gestion où vous devrez attribuer des missions à chacune de vos créatures : pendant que la poule Chikipi pondra des œufs, votre renard de feu Foxparks pourra faire fondre quelques lingots de métal et votre cerf ira couper du bois. Bref, avec une bonne maîtrise, tout peut être automatisé ce qui rend la survie bien plus fun.
Et cela va encore plus loin, il y a un véritable plaisir coupable à ajouter des Pals à sa collection ou à aller massacrer quelques braconniers. Des raids occasionnels viendront également rendre votre aventure un peu plus palpitante, tout comme l’apparition de Pals “shiny”, ici appelés chanceux, ou l’éclosion d’œufs rares. Le monde ouvert est un peu vide mais suffisamment fourni, pour le moment, afin de ne pas s’ennuyer : donjons, coffres à ouvrir et autres tours de téléportation à activer agrémenteront vos heures de jeu. Maintenant, à la question "Palworld est-il meilleur que les autres jeux de survie ?", la réponse est non. Son succès peut s'expliquer de bien des manières mais Pocket Pair n'a rien inventé et s'inspire des plus grands pour nous proposer un savant mélange de mécaniques qui ont pu plaire dans ces titres. Le "génie" de Palworld est de réunir les meilleures idées piochées à droite et à gauche, d'avoir compris ce que les joueurs et joueuses recherchaient réellement, pour la plupart, et d'en avoir fait un jeu à la fois addictif et convaincant. En toute objectivité, il serait difficile de saluer l'originalité de Palworld mais il faut applaudir son efficacité et sa formule que beaucoup attendaient.
Classique mais diablement efficace
Même sur une configuration à la limite du recommandée par Steam, nous avons eu une expérience de jeu fluide. Bien entendu, l’accès anticipé souffre de quelques bugs cassant l’immersion comme les braconniers qui restent coincés dans les murs ou le personnage allant sous la map. Visuellement, il n’a également rien à envier à d’autres jeux de survie et ajoute un certain charme avec ses créatures mignonnes que l’on peut voir à une bonne distance d’affichage.
La boucle de gameplay est assez classique et on en fait vite le tour même si la durée de vie est plutôt colossale avec du farming intensif. Le changement se sent uniquement au milieu du jeu lorsqu’on débloque enfin les armes à feu et un meilleur équipement pour explorer des zones dangereuses comme le volcan ou la montagne. Quelques Alphas, des Pals géants plus puissants, et des combats de Boss dans les 5 tours de la région, et il n’y aura ensuite plus aucune nouveauté à découvrir avant la prochaine mise à jour de contenus.
Cela ne veut pas dire que Palworld n’est pas addictif, loin de là. La progression est franchement bien pensée même si le scaling (niveaux des zones) est peu clair pour le moment. Rappelons qu’il s’agit d’un accès anticipé et qu’il manque encore de nombreuses features comme le PvP, un end-game digne de ce nom ou encore des quêtes supplémentaires en dehors du tutoriel.
Le peaufinage n’est également pas au rendez-vous : pas de musique, manque cruel de sound-design et d'ambiance, mais cela arrivera plus tard et nous avons hâte de voir ce que Palworld 1.0 donnera d’ici quelques mois ou années. En tout cas, ce n’est pas pour rien que le jeu rencontre un tel succès.