Après deux mois d'existence, Baldur's Gate 3 continue de faire largement parler de lui et majoritairement en bien. Un exploit quand on sait à quel points certaines sorties récentes ont pu s'avérer difficiles pour d'autres éditeurs. Et s'il n'existe pas une seule clé au succès du RPG de Larian Studios, le fait que de très nombreux fans s'étonnent avec joie de certaines fonctionnalités rarement vues dans un jeu vidéo semble donner quelques indications sur celles-ci. C'est ce qu'un joueur a récemment expliqué en donnant son propre avis à propos d'un élément précis du jeu.
Pouvoir perdre, l'une des clés du succès de Baldur's Gate 3 ?
Si l'on part du principe que le joueur derrière l'écran aime gagner sur le jeu qu'un éditeur a développé, alors on pourrait avoir tendance à se dire que l'échec n'est pas une option pour lui. Par conséquent, s'il venait à être défait par ses adversaires on ne lui afficherait qu'un écran "Game Over" avant de l'obliger à charger sa dernière sauvegarde pour reprendre de plus belle et tenter à nouveau sa chance jusqu'à ce qu'il réussisse.
En théorie, c'est ce qui se produit dans à peu près n'importe quel jeu vidéo. Vous ou vos alliés mourrez et l'histoire s'arrête là, point final. Mais un joueur, AleksandRnevskii, a récemment fait part de son ressenti sur Reddit à l'égard d'une expérience assez rarement vue dans un jeu vidéo. Pour lui, le fait de pouvoir perdre dans Baldur's Gate 3 est une véritable bouffée d'air frais, un élément clé du succès de ce jeu.
Parce que là où le RPG de Larian Studios peut surprendre c'est que lorsque l'un des personnages principaux meurt, votre histoire ne s'arrête pas, ou très rarement. Non, elle continue, vous devez continuer votre version de l'histoire qui est contée avec le poids de vos décisions parfois désastreuses. Et peu importe que cela puisse rendre le jeu extrêmement difficile parce qu'il vous manque un PNJ vital à la progression de votre quête ou pas : s'il meurt, vous composez sans, point final.
Bien sûr, il existe toujours la possibilité de charger une sauvegarde antérieure à une catastrophe qui vient de se produire sous vos yeux pour que l'histoire à laquelle vous contribuez évolue à peu près dans le sens que vous espériez. Mais en principe cela n'est pas possible, comme dans un jeu de rôle en fait : si les Tieffelins du Bosquet d'émeraude se font massacrer par exemple, tant pis pour vous (et pour eux), la suite se fera en eux et vous n'aurez qu'à relancer une partie en faisant des choix plus judicieux pour garantir leur survie !
L'Auberge de l'Ultime lueur dans Baldur's Gate 3
L'exemple que donne le joueur à l'origine de ce fil de discussion sur Reddit est sans aucun doute l'un des plus parlants en matière de liberté narrative dans Baldur's Gate 3. Lorsque vous débarquez en ce sanctuaire au coeur des Terres perverties par les ombres, vous constatez que de nombreux PNJs très importants sont présents sur place, et vous devrez tout faire pour vous assurer que leur survie soit garantie pour pouvoir faire évoluer vos quêtes principales.
Mais si par mégarde vous veniez à vous rendre auprès d'Isobel, la prêtresse de Séluné à l'origine du bouclier protégeant l'auberge, un petit peu trop tôt alors vous constaterez assez rapidement l'étendue de la catastrophe que vous venez de déclencher : si la prêtresse est tuée ou capturée par Marcus, alors l'intégralité des PNJs présents dans les environs de l'auberge sont tout simplement transformés en ombres hostiles que vous devez tuer pour survivre.
Cet événement est scripté et se déclenche quoiqu'il arrive, peu importe où vous vous situez dans vos autres quêtes nécessitant l'aide de vos alliés présents dans les environs. Si vous les conduisez même malgré vous à leur mort, vous condamnez non seulement Karlach à avoir une fin douloureuse (si ce n'est horrible), mais aussi l'intégralité des bois environnants qui ne pourront jamais être libérés de la corruption sans l'aide d'Art Cullagh, ce qui fera qu'Halsin le Druide ne vous rejoindra par ailleurs jamais en tant que compagnon.
Et ce n'est là qu'une partie des éléments à côté desquels vous pourriez passer en condamnant l'Auberge de l'Ultime lueur. Parce que dans Baldur's Gate 3 vous pouvez perdre, et le jeu s'adapte à vos échecs pour vous proposer une histoire cohérente. Cette règle s'impose d'ailleurs à n'importe quel PNJ, qu'il soit crucial ou complètement inutile. Au final, bon nombre de joueuses et joueurs semblent aimer perdre... Le tout étant de savoir si cela sert l'intérêt de la narration, ou si on les oblige simplement à recommencer jusqu'à ce que ça passe !