S'il a su séduire un public particulièrement pointilleux, Baldur's Gate 3 ne demeure pour autant pas exempt de défauts. Et si on lui pardonne aisément, et c'est peu de le dire, ses quelques faux pas il est bon se souvenir que certains RPGs plus ou moins récents l'ont au moins égalé à certains égards, l'occasion idéale pour quiconque ne les a pas encore terminés de s'y mettre !
Mass Effect 3
Si l'on aurait pu mentionner son prédécesseur, Mass Effect 2, en particulier pour les compagnons au moins aussi intéressants que ceux qui nous sont présentés dans Baldur's Gate 3, ce troisième volet de la saga à succès de BioWare paru en 2012 (déjà !) propose quelque chose que le jeu de Larian Studios n'a pas : une dimension absolument immense de l'impact que peuvent avoir vos choix. Parce que si en Faerûn vos choix n'impliquent "que" la planète où se déroulent vos aventures, dans Mass Effect 3 c'est une galaxie toute entière qui risque d'être dévastée si vous agissez n'importe comment.
Bon, factuellement dans Baldur's Gate 3 aussi vos choix ont des implications bien au-delà de la planète où vous vivez même si cela n'est pas narré, mais bon... Vous avez compris l'idée : dans Mass Effect 3 tout est perçu de façon gigantesque, presque trop en fait. Et si la fin du jeu n'aura pas plu à bon nombre de fans, qu'importe : nul doute qu'elle en séduira plus d'un parmi celles et ceux qui ne lui ont pas encore laissé sa chance !
Dragon Age: The Veilguard
Grandement salué pour les possiblités offertes en matière de personnalisation des personnages, Baldur's Gate 3 fait, de ce côté-là tout du moins, presque pâle figure à côté de certains jeux même parmi les plus modernes. En tête de file, difficile de ne pas mentionner Dragon Age: The Veilguard qui, même s'il n'a pas été le plus apprécié de la saga de BioWare, offre des possibilités rarement égalées en matière de création de personnage. Et vous le savez sans doute autant que nous : rien de mieux que de pouvoir incarner une héroïne ou un héros à notre image (parfois de façon complètement barrée même) !
Morrowind
Si certains s'arracheront les cheveux parce que Skyrim n'est pas mentionné ici, et il aurait pu l'être, on considère Morrowind comme bien plus marquant en matière de narration. Presque plus, ou au moins autant, que n'a pu l'être Baldur's Gate 3 d'ailleurs ! Parce que dans Morrowind, le troisième jeu de la saga The Elder Scrolls paru en 2002 et développé par Bethesda, vous comprenez assez rapidement et tout au long de votre aventure ce que vos actions impliquent dans l'univers des Royaumes Oubliés. Rien, ou presque, n'est laissé au hasard et vous vous retrouvez pris dans des machinations politiques complètement inattendues lors de vos premiers pas dans ce monde à première vue assez banal pour jeu RPG d'Heroic Fantasy. Non vraiment, en matière de narration Morrowind c'est du solide, et le jeu est sur sa troisième décennie !
Star Wars: Knights of the Old Republic
Lui aussi signé BioWare, celui que l'on nomme communément "KOTOR" avait déjà en 2003 le concept de personnages dits "Origines" de Baldur's Gate 3... sauf que l'histoire de ceux-ci était beaucoup, beaucoup plus libre sans pour autant être occultée. Imaginez pouvoir incarner Ombrecoeur et que son histoire ne la mène pas irrémédiablement vers un destin presque parfaitement défini par l'éditeur : c'est ce que propose le système de personnages "Origines" de Knights of the Old Republic. Et ça, quand on aime la narration et les personnages proposés dans le jeu cela n'a vraiment pas de prix.
Tout comme avec Sombres pulsions, dans KOTOR vous débutez en ayant perdu la mémoire si vous choisissez un personnage prétiré. Vous savez à terme où cela vous mène, mais vous avez malgré tout une très grande liberté dans les choix qui vous sont permis avant la fin du jeu, bien plus que dans Baldur's Gate 3 (qui est pourtant riche en la matière).
The Witcher 3: Wild Hunt
Finalement, évoquer les choix narratifs sans parler de The Witcher 3. Parce que là encore, nous ne nous y trompons pas : Baldur's Gate 3 s'est montré magistral en la matière. C'est simple, quoiqu'il se passe on a la sensation que Larian Studios a imaginé un scénario même dans les situations les plus absurdes qui soient. C'est vraiment bluffant ! Pourtant, déjà en 2015 CD Projekt RED s'imposait en maître de ce côté-là et sans doute pour longtemps encore puisqu'il existe une quantité de possibilités absolument ahurissante dans The Witcher 3 qui mèneront toujours à des scénarios cohérents quoiqu'il arrive. Seul vrai défaut : on ne se rend compte de leur importance qu'après un certain nombre d'heures passées à jouer, plus que dans Baldur's Gate 3 en tout cas, donnant la sensation d'un jeu assez linéaire de prime abord.