Malmené depuis sa sortie sur les réseaux sociaux, chez les influenceurs et dans la presse, Diablo Immortal panse ses nombreuses blessures, alors que le titre n'est âgé que d'un tout petit mois. Pas sûr que le jeu parvienne à retomber sur ses pattes après un lancement qui aura littéralement croulé sous les critiques. Celles-ci ont fusé de tous les côtés, et touchaient surtout un seul aspect du jeu : sa monétisation.
En optant pour le modèle "free to play/pay to fast" bourré de microtransactions, Blizzard s'est mis à dos une grande partie des fans de la franchise.
Diablo Immortal à 70 euros d'entrée de jeu ?
Sur Reddit, un post demande si Diablo Immortal aurait eu meilleur accueil en coûtant 70 euros au téléchargement, mais sans microtransactions ultérieures. Probablement, sauf qu'il n'aurait alors pas été téléchargé dans les mêmes proportions. En effet, sur le marché des jeux mobile, la gratuité avec microtransactions optionnelles est le seul système qui prévaut. Aucun gros éditeur n'a jamais connu de succès sur mobile avec un titre "premium" façon PC ou consoles, avec un contenu complètement accessible, mais un prix d'entrée conséquent.
Le hic, c'est que les fans inconditionnels de Diablo ont toujours connu le modèle "premium". Et avec Diablo Immortal, la transition a été brutale, c'est le moins qu'on puisse dire. Certes, ce dernier est gratuit, mais il véhicule un grand nombre de frustrations inhérentes à son modèle économique.
Le free to play équitable, ça existe
Là où le bât blesse, c'est qu'il existe bien des manières de juxtaposer "free to play" et "équité entre les joueurs". En monétisant la progression de son jeu (via les crests, les gemmes légendaires et les quotas de runs, par exemple), au lieu des cosmétiques, Blizzard semble avoir fait un "faux pas" éliminatoire. Depuis quelques semaines, Path of Exile fait office de bon élève à côté de ce dernier Diablo, qui risque fort de ne pas figurer parmi les plus mémorables opus de la franchise. Le jeu de Grinding Gear Games contient pourtant lui aussi des microtransactions, mais elles touchent plutôt les cosmétiques, et non la progression.