Activision-Blizzard est au cœur de la tourmente depuis plusieurs jours déjà. Alors qu'une plainte à l'encontre de la firme a été déposée par le Département du logement et de l'emploi équitable (DEFH) de l'État de Californie pour des faits de harcèlement et de discrimination, c'est maintenant l'Overwatch League qui doit faire face aux conséquences de cette sombre affaire.
L'assignation en justice, datée du 20 juillet 2021, accuse l'éditeur américain d'entretenir une culture d'entreprise dite "frat boy". Cela implique que les employés masculins ont presque tous les droits, des rémunérations plus conséquentes et se permettent même des gestes et des paroles déplacés à l'encontre des employées féminines sous couvert de blagues graveleuses.
Alors que cette histoire est désormais aux mains de la justice, et après un premier communiqué d'Activision-Blizzard avançant que "l'image que dépeint le DFEH n'est pas le Blizzard d'aujourd'hui", certains n'ont pas attendu pour prendre des décisions drastiques. C'est notamment le cas des sponsors de l'Overwatch League qui se font la malle les uns après les autres.
Après les retraits de T-Mobile, également en partenariat avec la Call of Duty League, State Farm et Coca-Cola, qui a indiqué vouloir "prendre un peu de recul pour revoir ses futurs plans et programmes" avec l'entreprise, c'est au tour des marques Pringles et Cheez It Grooves de disparaître de la liste des sponsors de l'Overwatch League après toute cette controverse :
Suites à ces récentes annonces, il est difficile d'imaginer un avenir radieux pour la ligue qui accuse déjà de nombreux coups durs depuis plusieurs mois déjà — on pourrait notamment mentionner la diffusion exclusive sur YouTube ou les départs de plusieurs figures de la scène compétitive.
Cela vient encore un peu plus noircir le tableau Activision-Blizzard alors que la firme annonçait il y a peu la démission de J. Allen Brack, l'un des plus anciens salariés de l'entreprise mais aussi et surtout le Président de Blizzard Entertainment., en tant que conséquence directe des accusations et revendications des salariés. C'était alors Jen Oneal et Mike Ybarra qui lui avaient succédé après la mise en place d'une co-direction. C'était il y a quelques jours à peine.
Il ne s'agit pas des heures les plus glorieuses de l'éditeur mais aussi de son FPS. En effet, de récents leaks semblent indiquer qu'Overwatch 2 pourrait bien être encore retardé. Cela pourrait bien signifier qu'une sortie en 2022 ne soit plus possible. Il paraît alors difficile de voir la licence tenir jusque là alors que le jeu ne reçoit plus aucune mise à jour majeure et que beaucoup de choses semblaient se jouer autour de ce second opus… Affaire à suivre donc.