Après des choix très controversés au cours des deux dernières semaines, le conseil d'administration d'Activision Blizzard s'est vu doté d'un nouveau panel de dirigeants afin de mener à bien l'entreprise. C'est ainsi que Bobby Kotick, le directeur d'Activision Blizzard, s'est une nouvelle fois retrouvé élu démocratiquement par les actionnaires de la firme durant l'assemblée annuelle qui leur était dédiée ce mardi 21 juin 2022. Une réélection pour une durée d'un an qui n'a pas plu à tout le monde...
Une réélection largement contestée
Puisque l'affaire judiciaire en cours depuis l'été 2021 suit son cours (et s'aggrave même semaine après semaine) au sein d'Activision Blizzard, les réactions d'une telle réélection n'ont pas tardé à fuser. Le PDG de l'entreprise a en effet été largement accusé dans plusieurs cas encore en cours d'étude, notamment ses multiples tentatives d'étouffer (ou minimiser) l'affaire.
Plus récemment encore, la direction de l'entreprise a déclaré "examiner attentivement" la demande du Contrôleur d'État de New York qui impliquait que la firme devrait rendre des comptes publics afin de prouver qu'elle met en œuvre des efforts considérables dans la prévention et la lutte contre le harcèlement et la discrimination au travail. Car si la requête a été approuvée par les actionnaires, l'entreprise n'est pas contrainte d'en tenir compte ni même d'y donner suite. Son conseil d'administration, auquel siège Bobby Kotick, avait d'ailleurs en amont conseillé aux actionnaires de ne pas accepter cette demande, et donc de voter Contre.
Mais si la firme n'est pas tenue de respecter cette mesure pourtant votée démocratiquement, la fondatrice du groupe A Better ABK, Jessica Gonzalez, qui œuvre depuis plusieurs mois déjà pour un environnement de travail plus sain chez Activision Blizzard King a déclaré dans la foulée que "Les employés les y obligeront."
La lutte continue donc du côté des salariés d'Activision Blizzard alors même qu'ils ont récemment subi un nouveau coup dur : ayant réclamé qu'un salarié siège au conseil d'administration, cette demande a été déclinée là encore de façon démocratique avec seulement 5% de voies Pour. Dans la foulée, la rémunération des dirigeants de la société a été approuvée à 88%, laissant à penser à certains experts que la situation pourrait ne pas avoir d'issue dans un futur proche, le rachat par Microsoft étant la seule option supposément viable envisagée pour le moment.