Maintenant que la hype est gentiment en train de retomber (le jeu vient tout de même d'atteindre les 6 millions de copies vendues), nous pouvons revenir avec un peu plus de recul sur ce qui a conduit à l'explosion de Valheim sur la plate-forme Steam. Développé par Iron Gate, un studio composé uniquement de 5 personnes, le dixième monde a été la terre d'accueil de nombreux joueurs en quête de survival sans prise de tête, nous allons tenter d'expliquer ici pourquoi.
Le contexte de sa sortie
Avec les multiples reports de sortie liées au contexte sanitaire et un début assez calme sur ce point précis, Valheim reposait déjà sur un terreau favorable au succès. Présenté très succinctement au cours du PC Gaming Show de l'an dernier, le jeu du studio suédois profite également des différents confinements et autres couvre-feux qui subsistent encore dans le Monde. Encore un paramètre qui permet d'encourager les épiphénomènes façon Fall Guys ou Among Us.
La magie du bouche à oreilles
C'est finalement grâce à cela que votre serviteur est tombé sur le jeu au cours d'un samedi soir un peu trop ennuyeux. Un jeu qui vient de sortir, avec 98% d'évaluations positives pour plusieurs milliers de joueurs, forcément ça interpelle. Et ça n'a pas loupé, une semaine après sa sortie, le jeu explose dans les charts et son nombre de joueurs simultanés se fait une place parmi les plus gros calibres de la plate-forme de Valve. De plus, le public PC est, de base, plutôt amateur de jeux de survie en général et de nombreux titres du genre coulent encore des jours heureux, comme Ark ou encore Rust, qui aura bientôt le droit à sa version console.
Pas cher et tourne sur des configs modestes
Deux gros arguments qui le rendent tout de suite accessible à une plus grande partie du public. Avec un tarif dépassant légèrement la quinzaine d'euros pour des dizaines d'heures de jeu assurées (pour peu que vous kiffiez le concept) et des pré-requis techniques qui vont de pair avec sa direction artistique épurée (mais du plus bel effet). Le contexte de sa sortie, le bouche à oreille qui a fonctionné du tonnerre et sa grande accessibilité, voilà très probablement les 3 raisons qui ont permises à Valheim à s'extirper de la masse, mais s'il a su ensuite garder ses joueurs et continuer de grossir, c'est grâce à ses qualités ludiques, et rien qu'à elles.
Des mécaniques simples et accessibles
Un système de progression des compétences à la Skyrim, des combats faciles à prendre en main avec néanmoins suffisamment de technicité pour être intéressant et enfin un système de craft qui retire beaucoup de lourdeurs aux autres titres du genre : la réparation des outils gratuites, les coûts en ressource avantageux et ce qu'il faut d'outils de création pour se construire une ville entière si vous le souhaitez. Tous ces éléments et ces cartes générées aléatoirement et bordées de larges océans, façon Minecraft, font que le jeu de Iron Gate peut rapidement devenir une drogue dure, vous appelant constamment à l'exploration et à l'expérimentation.
Une boucle de gameplay et un fil rouge clair
Une fois Eikthyr vaincu et votre première arrivée dans la forêt noire à la recherche des tombeaux, vous devriez rapidement vous faire à la boucle de gameplay du jeu : en arrivant sur un nouveau biome, vous récoltez toutes ses ressources pour améliorer ou vous fabriquer d'autres équipements, nécessaires au bon déroulement du combat contre le gardien de la zone. C'est une excellente chose pour les joueurs qui ont besoin d'une expérience plus "balisé", avec des objectifs à atteindre et non un simple bac à sable dans lequel vous devez vous fixer "vos propres missions". Cela rend le jeu rapidement très addictif et on finit finalement par le prendre davantage comme un action-RPG en coopération, plus que pour un simple jeu de survie.