Bienvenue à Gattaca. Le futur de l’esport doit-il se lier avec celui de NEOM ? Voilà une question qui se pose régulièrement depuis que le pharaonesque chantier saoudien a décidé de se rapprocher de l’industrie des compétitions de jeux vidéo. Théorisé pour devenir la Silicon Valley du Moyen-Orient, NEOM veut offrir à de riches propriétaires la cité du futur, celle qui aurait sa place dans Star Wars ou Black Mirror, au choix. Après League of Legends et le LEC, c’est maintenant Counter Strike : Global Offensive qui doit se pencher sur la question. Puisque BLAST, notable organisateur d’événements de la scène, a rendu publique sa prochaine liaison avec ce qui peut être considéré comme la patate chaude actuelle du monde de l’investissement. Le projet saoudien possédant sûrement des fonds intéressants, même si son respect très limité des droits de l’Homme et sa proximité avec le gouvernement de l’Arabie Saoudite interrogent — à juste titre — en plus d’accumuler les critiques.
Des talents engagés
Les « talents » regroupent des personnalités qui font vivre l'industrie de l'esport. On y retrouve des profils variés : des commentateurs, des hôtes, des créateurs de contenus ou encore des journalistes. Suite à l'annonce du partenariat entre BLAST et NEOM, plusieurs talents travaillant en collaboration avec la structure ont décidé de claquer la porte. Parmi eux, on retrouve : Vince Hill, Frankie Ward, Harry Russell ou encore Hugo Byron.
Pour rappel, le projet Neom a plus d’un détracteur. D’une part parce que le projet, poussé par le Prince-héritier Mohammed bin Salman, porte l’empreinte du gouvernement saoudien qui discrimine les membres de la communauté LGBTQ+. D’autre part parce que, pour mener à bien ce projet, de nombreuses personnes ont été déplacées sans avoir eu leur mot à dire. Majoritairement issus des tribus nomades Howeitat, ceux qui auraient protesté auraient été réduits au silence. Enfin, d’autres critiques environnementales de ce projet à 500 000 milliards de dollars viennent renforcer les rangs déjà fournis des critiques. Tout en démesure, NEOM compte bien offrir à ses visiteurs une lune artificielle et des plages fluorescentes. Rien que ça.
Reste donc à savoir si les clubs et les joueurs habituellement engagés dans les compétitions de BLAST se mettront eux aussi à boycotter l’organisateur. Ce qui s’annonce… très compliqué.