Preview de The Legend of Zelda : Breath of the Wild
Grand ambassadeur pour le lancement de la nouvelle console de Nintendo, The Legend of Zelda : Breath of the Wild nous est passé quelques minutes entre les mains durant l'événement consacré à la Nintendo Switch qui s'est tenu le 13 janvier à Paris : voici nos impressions à chaud ! Pour rappel, The Legend of Zelda : Breath of the Wild sortira donc le 3 mars 2017, sur Wii U et Nintendo Switch, au lancement de cette dernière.
Réveille-toi, Link !
La démo de vingt minutes à laquelle nous avons pu nous essayer se situe au tout début du jeu, au réveil de Link après cent ans de sommeil dans un temple mystérieux et austère. Les fans ayant suivi les trailers ou récentes vidéos de Gameplay étaient donc en terrain connu, et nous avons rapidement pris nos aises dans cette nouvelle représentation d'Hyrule. Tout s'enchaîne très vite, et après nous être munis de la tablette Sheikah permettant de consulter la carte mais aussi d'actionner des mécanismes et indiquer des points de repères, nous nous sommes retrouvés au bout de cinq petites minutes littéralement lâchés dans la nature. Un début de jeu qui nous rappelle les nouvelles mécaniques de ce Zelda très axé sur son système de jeu et son aspect gestion, puisque chaque équipement, vêtement, arme ou objet récolté, doit être équipé ou utilisé via une interface de gestion de l'inventaire, un pari du tout manuel qui est assurément l'héritier de la nouvelle mouvance des RPG occidentaux modernes.
Bien que le jeu mise sur sa liberté totale d'action et la découverte de ses mécaniques, nous sommes tout de même loin d'une production à l'ancienne, puisque la plupart des actions possibles nous sont expliquées textuellement, comme enflammer une arme, préparer un feu de camp, ou récolter des ressources. Un début de jeu tiraillé par deux propos différents, mais qui paraît pourtant étonnamment cohérent : tenir le joueur par la main en l'introduisant aux mécaniques, mais également le laisser aller où bon lui semble. Ainsi, histoire de nous amuser un peu, nous avons jugé intéressant de ne pas directement se diriger vers l'objectif proposé sur la carte, mais de se promener aux alentours, quitte à devoir croiser le fer (puis prendre ses jambes à son cou) face à un golem de pierres, difficilement avec une hache et un bout de bois.
Il est évidemment difficile d'établir un jugement sur un jeu aussi complexe en aussi peu de temps, mais nous avons tout de même pu avoir un léger aperçu de la construction du jeu, qui n'est pas sans rappeler celle des open-world d'Ubisoft : l'objectif indiqué par la carte était une tour à activer afin de révéler les détails et informations à savoir sur la zone du Plateau qui nous entourait. Au niveau de son gameplay, BotW nous a au départ un peu déroutés, sans doute en partie à cause de la prise en main nouvelle de la Switch, à laquelle il faut s'acclimater. Néanmoins, il faudra tout de même plusieurs dizaines de minutes avant de commencer à apprivoiser la configuration des touches plutôt inhabituelle, comme par exemple le bouton X pour sauter et s'agripper, ou le bouton B pour sprinter.
Il est également possible de changer rapidement d'arme équipée en appuyant tout d'abord sur la flèche de droite, puis en déplaçant le joystick droit jusqu'à l'arme désirée, puis lâcher. Un Zelda qui se dote donc de mécaniques de gameplay bien plus complexes qu'à l'accoutumée, piochant allègrement aussi bien dans Ocarina of Time que Skyward Sword, tout en rajoutant une couche supplémentaire avec son inventaire plus fourni que jamais. Nous gardons tout de même nos réserves quant aux armes pouvant se consommer au fil des utilisations, en espérant que le craft et la recherche de ressources ne cassent pas le rythme d'une aventure possiblement des plus épiques, au vu du fantastique trailer diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.
Une version Switch éblouissante ?
C'est donc pour la première fois que The Legend of Zelda : Breath of the Wild s'est montré au grand public sous un nouveau jour avec sa version Nintendo Switch, jouable avec les différentes configurations de manette que l'on connaît désormais plus en profondeur (Joy-con Grip, Manette Pro ou mode Tablette). Mais autant dire d'emblée qu'une fois dans le vif du sujet, cette nouvelle version de BotW n'a rien de saisissant d'un point de vue technique dans sa configuration télévision. Pire encore, le peu que nous avons pu jouer ne nous a à aucun moment donné l'impression de nous retrouver face à une console sortant en 2017 : textures très approximatives à plus de vingt mètres, de l'aliasing par-ci par-là, des chutes de framerate (assez rares mais tout de même régulières) à l'approche de forêts ou de hautes herbes un peu trop gourmandes... Rien qui ne vienne évidemment empiéter sur les qualités réelles du jeu, mais un terrain tout de même extrêmement dangereux pour Nintendo qui, si le jeu n'est pas optimisé d'ici le 3 mars prochain, lancera sa console accompagnée de jeux assez timides techniquement, à l'heure où la concurrence commence à mettre à jour la puissance de machines pour des performances encore plus stables.
Un constat qui, en plus d'être extrêmement surprenant pour une console actuelle, pourra faire pencher la balance pour les possesseurs de Wii U, qui n'auront alors que peu (ou pas) d'intérêt à se procurer une Switch pour profiter d'une version supérieure d'un des jeux les plus importants de Nintendo pour l'année 2017. Néanmoins, il semble important de préciser que Zelda : Breath of the Wild s'exprime réellement sur Switch dans la configuration tablette (dont on ne pense que du bien), pour une résolution certes limitée au 720p, mais une version alors beaucoup plus stable et lisse techniquement, pour une qualité d'image très convaincante : cette sous-version portable pourrait donc bel et bien être le Zelda aux finitions soignées que l'on attend tous.
L'avis de la rédaction
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D'un point de vue purement technique, cette version Nintendo Switch de Zelda : Breath of the Wild représente bien plus qu'une douche froide, puisque le jeu souffre de chutes de framerate incompréhensibles, et nous montre certaines textures tout droit venues d'une décennie en arrière. Cependant, le jeu se montre paradoxalement de toute beauté sur la configuration tablette de la console, décidément convaincante pour tous les titres auxquels nous avons pu nous essayer. Difficile à l'heure actuelle d'établir un aperçu détaillé de ce Zelda après 20 minutes de jeu, mais le titre promet décidément beaucoup au niveau de ses nouvelles mécaniques complexes, inhabituelles pour la série mais aussi pour le jeu vidéo japonais de manière générale, allié à un gameplay qui nous a paru certes difficile et long à prendre en main, mais plus complet que jamais. Il nous tarde donc de découvrir le reste de cet univers assurément immense au vu du reste de la carte. Si les mécaniques de craft réussissent à ne pas faire d'ombre à l'histoire apparemment mouvementée et épique de ce Zelda (au vu du superbe trailer dévoilé vendredi 13 janvier), Breath of the Wild a le potentiel pour être un des titres les plus mémorables de 2017, malgré sa technique en dent de scie sur Switch en fonction de la configuration adoptée. |