S'il est de nos jours commun que les jeux vidéo proposent régulièrement des points de passage permettant de sauvegarder, cela n'a pas toujours été le cas. Certains jeux même parmi les franchises les plus renommées, The Legend of Zelda par exemple, étaient en effet de véritables calvaires en la matière au moment de leur déploiement au Japon, et cela a rapidement été corrigé en faveur de quelque chose de plus acceptable. Retour sur une mécanique littéralement lunaire de l'un des jeux les plus célèbres et appréciés de tous les temps.
Majora's Mask, l'histoire d'un jeu très, très particulier
Paru en 2000 sur la Nintendo 64, The Legend of Zelda: Majora's Mask est encore aujourd'hui reconnu tant comme l'un des opus les plus effrayants de la franchise que comme l'un des meilleurs. Les raisons à cela sont multiples, mais c'est principalement la mécanique de retour dans le temps permise grâce à l'Ocarina du Temps qui en est à l'origine. Parce que oui, dans Majora's Mask vous n'avez pas d'autre choix que de remonter le temps assez régulièrement afin d'éviter que Skull Kid n'anéantisse la ville de Bourg-Clocher où se déroule le cœur de cet opus.
L'idée consiste donc à évoluer le plus possible dans le jeu durant moins de trois jours, puis d'utiliser l'Ocarina du Temps afin de retourner dans le passé pour empêcher la catastrophe de se produire. Vous reprenez alors tranquillement votre progression, et rebelote 72 heures plus tard, et ce durant une grande partie du jeu. Une mécanique originale, chacun en conviendra !
Naturellement, rassurez-vous toute votre progression pouvait être sauvegardée avant chaque voyage dans le temps à condition de trouver une statue de hibou avant de remonter le temps, ce qui n'était franchement toujours chose aisée. Grâce à ces statues vous n'aviez pas à refaire les événements que vous aviez déjà fait durant les 72 heures que vous veniez de terminer, cela aurait été un véritable cauchemar dans le cas contraire. Enfin ça c'est ce que l'on dirait en tant que joueurs occidentaux si l'on ne connaissait pas l'histoire l'une des autres versions de Majora's Mask parues avant celle que l'on a pu connaître il y a plus de vingt ans de cela...
Quand The Legend of Zelda : Majora's Mask était un cauchemar...
Cette possibilité de sauvegarder relativement régulièrement était loin de ce qu'ont pu connaître les joueuses et joueurs japonais. Ceux-ci ne pouvaient en effet pas sauvegarder auprès des statues de hibou, ils avaient l'obligation de remonter le temps à l'aide de l'Ocarina du Temps pour enregistrer leur partie. Malheureusement pour eux tous les Rubis étaient perdus après chaque utilisation de l'Ocarina, au même titre que la progression de toutes les missions en cours et même des événements qui s'étaient produits dans le monde.
Bref, il fallait soit être très rapide et se concentrer sur chaque mission avant de revenir en arrière quelques heures plus tard, soit tout perdre à chaque fois au bout de 72 heures en jeu, l'horreur ! S'il était déployé tel quel aujourd'hui, nul doute que Majora's Mask serait considéré comme beaucoup trop difficile et frustrant, et à juste titre, c'est d'ailleurs pour cela que le jeu a été corrigé dans les six mois ayant suivi sa parution au pays du Soleil-Levant.
Il est toujours amusant et intéressant de se rappeler d'où vient le jeu vidéo et la façon dont il a évolué au fil du temps, surtout pour des franchises aussi populaires et d'actualité que The Legend of Zelda. Pas de panique, Echoes of Wisdom dont le déploiement est prévu le 26 septembre prochain sera bien plus permissif que Majora's Mask en terme de sauvegarde... et en plus vous pourrez jouer la princesse Zelda pour une fois !