Si Counter-Strike: Global Offensive a connu plusieurs phases, notamment une à ses débuts où les Ninjas in Pyjamas dominaient d'une manière écrasante la scène, aujourd'hui il semble qu'il soit entré dans un nouveau cycle où les Suédois, encore une fois, s'imposent comme étant les meilleurs du monde. Si nous ne reverrons certainement pas une domination aussi imposante que celle des NiP de 2012 à 2013, les fnatic de 2014 ont débuté sur les chapeaux de roues leur histoire depuis le début du mois de juillet. Cette période d'euphorie coïncide avec l'arrivée de deux joueurs fin juin : Freddy « KRiMZ » Johansson et Olof « olofm » Gustafsson. Revenons donc maintenant sur les premiers mois de cette composition que rien ne semble pouvoir arrêter pour l'instant et dont l'épopée a culminé, jusqu'à maintenant, avec un titre de champions du monde ESWC à Paris le mois dernier.
Les joueurs fnatic en pleine action
La construction d'une équipe
Comme bien souvent dans son histoire, l'écurie des fnatic avait choisi la patience et la stabilité sur Global Offensive afin de remporter ses premiers tournois. Originellement formée par un quatuor en provenance de la structure Epsilon, les fnatic vont également faire confiance à un ancien joueur Counter-Strike 1.6 : Markus « pronax » Wallsten. Ce dernier aura un grand impact au sein de l'organisation de la section puisqu'il possède une belle expérience des compétitions et occupe directement le poste de leader. Avec cet effectif hétéroclite les joueurs arriveront à s'imposer lors de la DreamHack Winter 2013, événement doté à 100 000 $ pour les vainqueurs. Ce coup d'éclat ne sera pourtant pas suivi d'effets et l'équipe ne parviendra pas à rééditer l'exploit lors des événements qui suivront. Un top 5/8 aux Intel Extreme Masters Katowice ou lors de la célèbre Copenhagen Games, mais surtout l'échec cuisant pendant la DreamHack Summer 2014 où les cinq équipiers n'arriveront pas à sortir de leur poule. Il n'en aura pas fallu davantage pour que l'ensemble du groupe choisisse d'opérer des changements de manière à se relancer.
C'est ainsi que le 30 juin 2014 le club annonce officiellement les remplacements de Andreas « schneider » Lindberg et Jonatan « devilwalk » Lundberg par Freddy « KRiMZ » Johansson et Olof « olofm » Gustafsson. Tandis que devilwalk demeurera au sein de l'organisation afin d'occuper le poste de coach, schneider quant à lui est remercié et vivra assez mal cette mise à l'écart. Il déclarera d'ailleurs suite à son renvoi sur le portail HLTV.org « qu'il est très déçu et surpris par la manière dont cette décision a été prise par ses équipiers. » Qu'importe rien ne modifiera les plans des fnatic et, étant donné l'évolution du groupe aujourd'hui, on ne peut que constater que ces transferts ont amené un regain d'air frais à une équipe qui en avait bien besoin.
flusha, pronax, KRiMZ, JW et olofm posent
La renaissance
Le premier tournoi LAN où les Suédois se déplaceront se jouera à Londres début août. Qualifiés pour la Gfinity G3, les fnatic se qualifient assez facilement pour l'arbre final en remportant quatre de leurs cinq matchs en phase de poule. Un seul faux pas mais limité puisqu'il s'agissait d'un match nul contre les Américains d'iBUYPOWER, rencontre qui était également leur premier duel de toute la compétition. Par la suite fnatic éliminera mousesports (16-12 de_mirage, 10-16 de_dust2 et 19-17 de_inferno) mais chutera en demi-finale contre les Français de Titan (04-16 de_mirage, 16-08 de_inferno et 12-16 de_dust2), premier véritable adversaire qui leur est supérieur en terme de niveau de jeu général. Mais cette élimination prématurée n'aura pas un effet dépressif sur l'équipe, elle leur permettra plutôt de croire en leurs chances d'atteindre le top international très rapidement. Et c'est d'ailleurs ce qu'il se passera à la fin du mois d'août durant les ESL One Cologne. Si cette compétition aura surtout été le retour sur la plus haute d'un podium des Ninjas in Pyjamas, n'oublions pas la seconde place remportée par les fnatic. La passation de pouvoir entre les deux clubs s'est d'ailleurs déroulée tout de suite après cet événement international de grande envergure.
Les fnatic poursuivent ainsi leur retour vers les sommets en terminant seconds une fois de plus lors de la Hitbox Arena Championship #2 derrière mousesports. Après cela ils enchaineront les victoires jusqu'à tout récemment avec leur titre de champions en Fragbite Masters saison 3. Le premier trophée qu'ils soulèveront tous les cinq se sera à Kiev le 31 août lors des finales du SLTV StarSeries Saison X. Ils s'imposeront assez facilement contre les locaux de chez Natus Vincere sur le score net et sans bavure de 2-0 (16-11 de_mirage et 16-6 de_inferno). Ils viennent de passer la cinquième et s'envolent vers des victoires bien plus grandioses encore mais surtout, ils ont prouvé qu'ils avaient le niveau suffisant pour vaincre les meilleurs représentants internationaux du moment. L'équipe poursuit son entraînement en disputant beaucoup de matchs et tournois en ligne où ils s'imposent. Que ce soit la CS:GO Legends Series #2 et bien les Caseking of the Hill, fnatic impressionne par la facilité et la fluidité palpable dans son jeu.
Des résultats encourageants entre août et septembre
La consécration
Ils se retrouveront une fois encore en LAN, chez eux, à Stockholm pendant la DreamHack organisée pour l'occasion. Cette fois ils se s'imposeront pas, les Français que ce soit Titan ou la Team LDLC sont bien trop forts durant ce week-end pour laisser de la place à un quelconque concurrent. En revanche fnatic accroche une fois encore le top 4, confirmant par la même occasion son positionnement parmi l'élite internationale. En revanche la défaite qu'ils ont subi contre les Titan en demi-finale est lourde, 16-11 sur de_inferno et 16-01 sur de_dust2, l'occasion pour l'ensemble du groupe de se remettre en question et d'entamer une nouvelle phase de travail. Leur bête noir est désignée, les Français de Titan qui désormais à deux reprises leurs ont barré la route d'un tournoi qui leur était promis. Retour à l'entraînement donc et à nouveau ce sont les compétitions en ligne qui deviennent leur terrain de jeu. Une seconde place en Hitbox Arena Championship #3 et deux victoires en CS:GO Legends Series #3 & #4, les joueurs se font malgré tout discrets et leur défaite contre Titan en septembre leur a permis de se faire un peu oublier de leurs adversaires.
C'est donc en position d'outsider qu'ils se présentent à l'Electronic Sports World Cup 2014, même si ils ont refait parler d'eux quelques jours auparavant en remportant la LAN italienne FACEIT League #2. Leur phase de poule à Paris se solde par une seule défaite contre les Natus Vincere (05-16 de_mirage), qui faisaient partie des favoris de l'événement. Cela permet aux Suédois de jouer d'autres ukrainiens, ceux d'HellRaisers cette fois (16-11 de_nuke et 16-10 de_inferno) et tout se passe pour le mieux dans ce quart de final sans difficulté. La suite est plus corsée, les joueurs doivent affronter les Polonais de Virtus.pro très en forme, mais cette fois encore il n'y aura finalement pas de difficulté et fnatic s'imposera 16-07 de_overpass et 16-12 de_inferno. Plus qu'un seul duel à disputer pour être sacré champion du monde, ce sont les Français de la Team LDLC qui de l'autre côté de l'arbre ont également réalisé le parcours parfait. La confrontation se passera comme les Suédois l'espéraient, LDLC s'inclinant 0-2 (10-16 de_inferno et 11-16 de_cache).
Le titre de champions du monde 2014 - crédit : HLTV.org
La confirmation
L'ESWC n'aura toutefois pas été la dernière compétition où les Suédois se sont rendus. Ils ont eu l'occasion dernièrement de confirmer leur titre de champion du monde. L'équipe s'était en effet qualifiée pour les phases finales en LAN de la Fragbite Masters saison 3. A Stockholm une fois encore, les joueurs ont l'occasion d'imposer leur style et de prendre une longueur d'avance sur leurs poursuivants. Sur place ils retrouvent quelques formations du top mondial dont les Français de la Team LDLC qu'ils ont battu à Paris quelques jours auparavant. Premier match contre les Danois de dignitas et première victoire 2-0 (16-06 de_inferno et 16-13 de_mirage). Lors de cette rencontre les fnatic feront preuve d'un incroyable mental sur mirage, menés 9-0 par leurs adversaires ils retournent la situation brutalement enchainant coups d'éclats et de génie.
La suite vous avez pu la suivre en direct grâce à nos camarades Alka et Spoke, une finale de loser bracket opposant fnatic aux Polonais de Virtus.pro. Cette fois encore, comme en demi-finale à Paris, l'équipe ne tremble pas devant ses adversaires. Wiktor « TaZ » Wojtas et ses camarades n'arrivent en effet pas à trouver la faille leur permettant ne serait-ce que de marquer une carte. Ils s'inclinent une fois encore 2-0 (16-3 de_overpass et 16-9 de_cache) et finissent donc sur la troisième marche du podium. En revanche pour Olof « olofm » Kajbjer et ses équipiers la route de la grande finale est ouverte. Ils y retrouveront alors pour une revanche de la finale ESWC les Français de la Team LDLC. Petit détail notable, ce ne sera pas en BO3 (meilleur des trois maps) mais plutôt en BO5 (meilleur des cinq maps) que vont s'étriper les deux concurrents durant cet événement. Une victoire 3-1 des Suédois (16-9 de_dust2, 16-6 de_mirage, 16-19 de_inferno et 16-11 de_overpass) leur permettra d'assoir leur domination sur le devant de la scène internationale.
Les fnatic durant la Fragbite Masters saison 3
Désormais favoris partout où ils passent, les fnatic devront tenir ce rôle face à des concurrents qui ne souhaitent pas laisser s'envoler leurs chances de s'imposer. Le niveau de jeu s'élève donc une fois encore tandis que la concurrence au plus haut niveau devient de plus en plus serrée.
Palmarès de juillet à novembre 2014
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fnatic
Electronic Sports World Cup 2014
FACEIT League Season 2
CS:GO Legends Series #4
SLTV StarSeries saison X
ESL One Cologne
Gfinity G3
