À bien des égards, Fallout New Vegas ressemble à Fallout 2. Il est une version améliorée de son prédécesseur, tout en apportant des nouveautés appréciables, malgré un moteur graphique vieillissant, en en enrichissant le contenu. Douze années après le second épisode de la série, il en est aussi le plus proche scénaristiquement puisqu’il nous ramène sur la côte Ouest, du côté de la République de Nouvelle Californie.
Caesar palace
L’histoire prend place en 2281, quatre ans après les évènements de Fallout 3, mais n’a aucun rapport avec lui, ni avec les abris antiatomiques de la série. Vous y incarnez un coursier, abattu par des malfrats qui l’ont enterré près de New Vegas vivant après lui avoir logé une balle dans la tête. Sauvé in extremis et remis sur pied vous vous mettez alors en route pour faire payer vos agresseurs qui vous auront dérobé votre colis : un jeton de platine.
À cette quête de vengeance personnelle s’ajoute le nouveau contexte politique de l’Ouest post-apocalyptique : la RNC a connu une croissance qui lui permet de s’étendre jusqu’au Colorado, où elle remet en route le barrage Hoover. En face, sur l’autre rive, elle se retrouve à affronter la Légion César, une horde de guerriers composée d’esclaves. Les deux factions s’affrontent pour le contrôle du barrage, synonyme de renaissance de la civilisation et donc de pouvoir. Non loin de là, se trouve la ville de New Vegas, qui attire vers elle tous les marginaux du coin. La cité compte aussi ses problèmes, mais elle a échappé au feu nucléaire, et prospère grâce à son bienfaiteur, M. House.
Fallout 3.5
Ce nouvel épisode de la licence n’est pas vraiment le quatrième, mais plutôt une version intermédiaire du genre 3.5. Le moteur graphique est le même que celui d’Oblivion et Fallout 3, il en résulte d’ailleurs des graphismes vieillis, sur un jeu mal optimisé souffrant d’une direction artistique manquant d’ambition. Bref, on est là dans la même continuité d’un Fallout 2 par rapport au premier épisode.
La véritable force de New Vegas, tient plus dans l’aspect RPG qui a été renforcé. Bethesda a compris le message semble-t-il, et a voulu réconcilier les fans des premiers jeux de la saga avec ceux qui l’avaient découverte avec le troisième opus. À cet effet, ils ont donc confié le développement à Obsidian, studio qui regroupe de nombreux ex de Black Isle. La chose se ressent dans l’aspect RPG de cet épisode et de certains éléments qui devaient figurer dans Van Burren (Légion César, NCR, barrage Hoover, etc.). Obsidian propose un univers plus cohérent que le précédent, retournant aux sources ouest-américaines de la série, avec des quêtes bien écrites. Ces dernières ne sont certes pas du niveau de Fallout 1 et 2, mais leur côté décalé et leur humour noir, rattrapent ce qu’on avait pu voir sur Fallout 3.
Hormis cela on retrouve les fondamentaux de la série, comme les compagnons, le PIP boy, etc. ainsi que de vieilles connaissances comme la NCR, ou les lézards geckos. Certains des thèmes musicaux des premiers épisodes font également leur retour dans New Vegas.
Faites vos jeux
Du côté du gameplay, quelques nouveautés font leur apparition. Le mode hardcore est le plus emblématique et propose comme défi de finir le jeu avec de nouvelles contraintes comme le fait de devoir boire, manger et dormir à intervalles réguliers, comme dans la vie réelle, sous peine d’en subir les effets. Ce réalisme s’applique aussi aux soins, puisque désormais un stimpack ne soignera plus les blessures du genre fracture, mais nécessitera d’aller voir un vrai docteur (qui facture la consultation à 23 euros, payable par chèque), ou bien d’avoir sous le coude un kit médical. Cette bonne idée renforçant le côté roleplay de New Vegas est toutefois écornée par la facilité à trouver des consommables. L’abandon du level scaling permet également de renforcer l’immersion, et vous évitera de pouvoir affronter des super-mutants à armes égales dès le début de l’aventure.
Une autre nouveauté est l’ajout de réputations. Dans Fallout New Vegas, vous rencontrerez plusieurs factions, neutres ou engagées contre une autre. Le fait d’aider l’une aura des répercussions en jeu puisque vous vous grillerez auprès de l’autre qui sera hostile à votre égard et changera donc le déroulement de votre aventure. Les points de karma, sont, eux, toujours présents, mais ont un poids moins important dans vos relations avec les PNJ.
Toute comme Fallout 3, New Vegas a eu le droit à plusieurs DLC : Dead Money, Honest hearts, Old world blues, Lonesome road, Courier’s Stash et Gun runners’ arsenal, qui proposent des ajouts scénaristiques, sur la région, ou sur l’histoire de votre personnage, ainsi que divers objets.
En somme Fallout New Vegas, constitue un rééquilibrage plus roleplay de la licence, qui pâtit toutefois de ces errements techniques et artistiques.