Il y a un an jour pour jour sortait la troisième extension de World of Warcraft : Cataclysm. Dès son annonce, le disque additionnel au MMO de Blizzard aura suscité beaucoup d’attentes de la part des joueurs. Le studio promettait de réenchanter le vieux monde et de nous faire vivre une expérience sans pareille pour notre retour au bercail après la croisade contre le Fléau en Norfendre. Fort de ses douze millions d’abonnés, le jeu de rôle massivement multijoueur le plus joué au monde se préparait à connaître la plus grosse évolution de son histoire. Quel est le bilan que l’on peut tirer une année après de cette extension qui entre aujourd’hui dans sa dernière phase ? C’est ce que nous allons tenter de faire dans les pages qui suivent.
Vous trouverez une remise en contexte de l’extension, et une rétrospective de ce qui s’est déroulé depuis un an. Pour l’occasion Raiden Robin joueur de haut niveau de la guide the Fallen et Padmay, joueur HL de Method ont accepté de se joindre à moi pour dresser un bilan de Cataclysm. Cette analyse est certes non exhaustive et est porteuse de notre subjectivité, mais nous espérons qu’elle vous plaira. Aussi sans plus attendre, voici la façon dont nous analysons la 3e extension de Wow sortie le 7 décembre 2010.
Cinématique « Reforger le monde »
Une extension très attendue
Lorsque Blizzard avait annoncé Cataclysm à la Blizzcon 2009, beaucoup ont poussé des petits cris de joie dignes des accros au shopping à l’ouverture des soldes. Après deux ans de Wrath of the Lich King, la firme californienne promettait que nous aurions le droit à du lourd :
- L’ancien monde serait revu et corrigé. La géographie aussi bien que l’histoire d’Azeroth allaient enfin évoluer après plusieurs années de quasi-immobilisme sur le terrain.
- Au passage, tout le système de quêtes allait changer pour correspondre aux nouveaux standards développés à BC et affinés à LK.
- Des nouvelles zones manquantes d’Azeroth feraient enfin leur apparition (Uldum, Hautes terres du Crépuscule, Hyjal), rejointes par des nouvelles (Vashj’ir, le Tréfonds).
- Deux nouvelles races, et pas des moindres, rejoindraient chaque faction : les très attendus gobelins et les kikoo-charismatiques worgens.
- Des nouveaux donjons et raids, des fonctionnalités supplémentaires et des niveaux en plus seraient aussi de la partie.
La trame de fond de tout cela serait le grand retour d’un méchant bien connu des joueurs de Warcraft II et des fans de l’histoire de la licence : Deathwing, l’Ancien Aspect de la Terre corrompu par les Dieux très anciens. Son émergence à la surface et sa folie causeraient le Cataclysme qui modifierait en profondeur le monde et qui serait le nouveau contexte d’Azeroth après la défaite du Fléau.
Blizzard annonçait tout cela avec son sens du spectacle habituel, face à une assistance tout acquise à sa cause lors de son habituelle Blizzcon réunissant des fans du monde entier venus boire les annonces faites comme du petit lait. L’édition suivante de la convention à un mois de la sortie du jeu, en octobre 2010, finissait de faire trépigner les joueurs d’impatience alors que la bêta du jeu faisait rêver depuis juillet et la levée de la NDA.
À cette époque de la Blizzcon, 12 millions d’abonnés parcouraient Azeroth, et même la Chine était tout juste passée à WOTLK fin août, après un roman-feuilleton digne d’une série américaine. L’étoile de WoW était alors à son firmament. Les évènements pré-Cataclysm battaient leur plein, des foules électrisées de fans attendaient frénétiquement la venue d’Aile-de-Mort depuis octobre et la sortie du patch 4.0 qui modifiait de façon conséquente les classes et mécanismes du jeu.
Inutile de dire que le lancement fut à la hauteur des attentes. Pas moins de 3,3 millions de boîtes furent vendues en 24 heures, faisant voler en éclat le record du jeu PC vendu le plus rapidement. Les hordes de héros qui avaient piétiné le Roi Liche étaient prêtes à contre-attaquer face aux forces de Deathwing, et des ses alliés élémentaires, sans-visages, nagas ou du Marteau du Crépuscule.
Lancement de Cataclysm