L’histoire du jeu
À présent que nous arrivons dans la dernière ligne droite de l’extension et que nous en connaissons tous les évènements, nous pouvons jeter un regard en arrière sur l’histoire du jeu. Cataclysm débute après la défaite du Roi Liche en Norfendre, sur fond d’agitation des élémentaires, voire d’invasion des capitales par ces derniers. Cette effervescence est provoquée par Deathwing, l’Aspect corrompu réfugié au Tréfonds, consumé par sa haine et sa rage alors qu’il panse les blessures de sa dernière défaite. Il finira par émerger du plan élémentaire de la Terre via le Maelström, créant une brèche entre ce plan et le nôtre qui menace de faire s’effondrer le monde sur lui-même. Le cercle terrestre, une organisation regroupant des chamans de tous horizons fait alors appel à Thrall pour colmater cette brèche et écarter tout risque de Cataclysme sur le monde.
L’aventure commence à Hyjal, où les forces de Ragnaros, combinées à celles du dragon noir envahissent la terre sacrée des Elfes de la Nuit pour brûler l’arbre-monde qui est en train de se régénérer. Dans cette lutte à mort, les druides du cercle cénarien et leurs alliés ramèneront à la vie les Anciens, des demi-divinités disparues il y a 10 000 ans afin de contrer les élémentaires de feu et le marteau du crépuscule.
À Vashj’ir, zone sous-marine, ce sont les nagas et les sans-visages qui tentent d’affaiblir Neptulon, le Seigneur élémentaire de l’eau afin de s’emparer d’une puissante arme qui leur permettra de commander aux flots. Cet arc narratif reste inachevé avec la disparation de Neptulon puisque Blizzard a manqué de temps.
Après cela, les héros d’Azeroth se sont rendus au Tréfonds, afin d’aider le Cercle terrestre et Thrall, à stabiliser la faille au Maelström et à chasser le Marteau du Crépuscule de ce plan élémentaire. Ils rallieront au passage Therazane, le seigneur élémentaire de la Terre, qui est décidée à affronter les suppôts de Deathwing pour les chasser de son royaume.
Ce sera ensuite à Uldum, une région demeurée cachée aux yeux du monde grâce à un mur invisible que l’aventure continuait. L’endroit abritait l’arme créée par les Titans pour réinitialiser le monde en cas de problème. Bien évidemment le Vol draconique noir et ses alliés voulaient s’en emparer, avec l’aide d’Al’Akir, le Seigneur élémentaire de l’air et de certains des Tol'virs, les hommes chats de la région.
Enfin aux Hautes terres du Crépuscule, l’Alliance et la Horde ont affronté le Marteau du même nom et ses forces sur leur terrain, en aidant leurs alliés Marteaux-Hardis et Gueule-de-dragon puis en débarquant au Bastion du Crépuscule, forteresse de l’organisation dirigée par Cho’Gall. La puissante secte apocalyptique sera décapitée avec la mort de l’ogre à deux têtes, et la défaite de Sinestra. Cette ancienne compagne de Deathwing veillait sur les œufs du Vol du Crépuscule, la puissante nuée de dragons crée magiquement par les expériences de Néfarian reprises par son père. À la descente de l’Aile-Noire, ce sera le vol draconique éponyme qui sera considérablement affaibli après la défaite d’Onyxia et de son frère ramené à la vie de manière occulte.
Bande-annonce du patch 4.2
Plus tard, la guerre reprendra à Hyjal avec une reprise des affrontements entre les forces de Ragnaros et celles du cercle cénarien, gardiens et vengeurs d’Hyjal mèneront la contre-offensive, jusque dans les Terres de Feu, le royaume de Ragnaros, où ce dernier sera acculé puis tué par les héros d’Azeroth aidés de Malfurion, Haamul et Cénarius. Après Al’Akir au Trône des quatre vents, c’est donc le second seigneur élémentaire à disparaître, avant qu’un autre ne vienne prendre sa place. Le domaine des flammes sera toutefois surveillé par les Vengeurs d’Hyjal qui veilleront dans la région grâce à une tête de pont établie au Front du magma.
Enfin, la Guerre contre Deathwing rentre dans sa dernière phase avec l’assaut final mené par les Aspects draconiques. Envoyés dans le passé pour récupérer l’Âme des dragons, les champions des deux factions devront récupérer le puissant artefact pour contrer l’Heure du Crépuscule, l’Apocalypse voulue par Deathwing et ses maîtres pour détruire le monde. Ce disque doré avait été forgé lors de la Guerre des Anciens, avec une partie des pouvoirs des Aspects draconiques. Ramené dans le présent cette arme formidable sera maniée par Thrall pour vaincre l’ancien Aspect de la Terre.
Durant le siège du Temple du repos du Ver par les dernières forces d’Aile-de-Mort, Thrall, Alexstrasza, Ysera, Nozdormu et Kalecgos aidés de héros de ce monde parviendront à défaire ce qu’il reste du Marteau du Crépuscule, du Vol noir et des sans-visages invoqués à la surface. La guerre connaîtra son épilogue au Maelström où Deathwing ressortira totalement corrompu par les Dieux très anciens après que Thrall l’y ait abattu grâce à l’âme des dragons. Durant l’affrontement de cette monstruosité gigantesque, les Aspects mettront toute leur énergie pour assurer assez de puissance à leurs alliés afin qu’Aile-de-Mort puisse être terrassé une bonne fois pour toutes. Les quatre Aspects draconiques en sortiront siphonnés de leurs pouvoirs, perdant ainsi leur puissance et leurs dons, et laissant le sort d’Azeroth dans les mains des mortels.
Cinématique de fin de Cataclysm
Ainsi s’achève Cataclysm. Tout ceci est bien sûr un résumé de l’histoire à grands traits, et bien qu’il manque quelques éléments l’essentiel y figure. Par rapport aux autres extensions, il est indéniable que Cata constitue le travail le plus abouti de Blizzard en la matière. Les quêtes bénéficient pleinement du phasing et des cutscenes, et la narration se trouve renforcée de manière conséquente. Après WoW Vanilla sans grand méchant clair et avec les limitations techniques de son époque ; Burning Crusade qui paraissait très brouillonne et manquant de clarté au niveau de son histoire ; puis Wrath of the Lich King où, pour des raisons de gameplay, Arthas et le Fléau versaient dans la caricature de dark méchant se frisant les moustaches en ricanant ; Cataclysm constitue une réussite incontestable de la part de Blizzard pour ce qui concerne la narration de l’histoire.
Bien sûr on peut ne pas aimer ce qui nous est raconté (et c’est mon cas sur plusieurs points), mais compte tenu des contraintes du gameplay et ce qui a été fait auparavant, le succès est indéniable. Ce qui nous est narré est cohérent et suit une ligne claire. Les zones de départ des Worgens et des Gobelins, ainsi qu’Uldum sont des modèles du genre. La refonte de toute la trame des évènements pour Cataclysm dans les zones de bas niveau est grandement appréciable, même si c’est malheureusement une occasion rare que n’a pas encore eu la chance d’avoir l’Outreterre et Norfendre.
L’arrivée de Mists of Pandaria devrait faire garder à Cataclysm sa place de choix, Blizzard ayant annoncé que le phasing serait beaucoup moins présent, qu’il n’y aurait pas de grand méchant, et qu’un contexte d’Asie médiévale fantastique touche moins de joueurs qu’une version européenne plus traditionnelle.