Avec Counter Strike 2, Valve souhaite retrouver sa place de discipline esportive centrale. Mais ce n'est pas gagné, car en dépit d'une hype non-feinte de la part de la communauté, le FPS affiche des features qui ne plaisent pas du tout aux joueurs pro. Très récemment, c'est Marco "Snappi" Pfeiffer qui est monté au créneau contre le format des games de CS 2. Dans une interview accordée au site HLTV, le compétiteur met en garde l'éditeur contre les dangers d'une "casualisation" excessive.
Des parties toujours plus courtes
Depuis quelques années maintenant, les éditeurs semblent rongés par un impératif : rendre les games plus courtes pour ne pas lasser le public, ni faire peur aux joueurs ! Dans un certain sens, ils ont raison car un format de partie qui excède une heure peut rapidement devenir un frein empêchant la plupart des gamers de se lancer dans une session. Mais les professionnels ont un discours presque à l'opposé de celui-ci. Selon eux, le raccourcissement des games peut porter préjudice à la dimension compétitive.
C'est le point de vue de Snappi, pour qui le passage en MR12 et l'alignement sur le format de Valorant constituent une hérésie.
Valve aurait choisi la mauvaise option
Le professionnel danois explique pourtant dans son interview que les options étaient nombreuses pour réduire la durée des parties... sans impacter les compétiteurs ! Réduire chaque round de 5 secondes, rogner un peu sur les délais d'attente auraient pu être des façons viables de gagner du temps, mais en conservant le format MR15 de CSGO !
Valve s'est hélas précipité sur le format MR12, qui fait la part belle au "peekers advantage", cette fraction de seconde pendant laquelle la personne qui a pick en premier verra l'adversaire avant que celui-ci ne puisse la voir.