Photo : HLTV
Un Major de CS GO est un événement de premier plan en esport. C’est l’équivalent des Worlds sur League of Legends, on est au summum de l’excitation et du niveau de jeu proposé par les équipes. C’est un rendez-vous majeur des fans d’esport en général. Ce tournoi est d’autant plus spécial, car il s’agit du dernier Major sur CS GO avant de laisser la place à Counter Strike 2 dans quelques mois. C’est l’ultime occasion pour les joueurs et les structures d’ajouter ce prestigieux trophée à leur CV. C’est le cas de l’équipe qui sera attendue par tout le public français, Team Vitality. Avec le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle, ZywOo, la structure française rêve de remporter le titre ultime sur CS GO dans une arène acquise à leur cause. Peut-on vraiment croire en la victoire finale de Team Vitality à Paris ? L’équipe menée par ApEX compte-t-elle parmi les favoris ? Réponse …
La victoire à l'IEM Rio, un trompe l'œil ?
Quelques jours à peine après leur qualification au Major de Paris via le RMR européen, Vitality a immédiatement enchaîné avec l'IEM Rio qui s'est déroulé du 17 avril au 23 avril derniers. L'objectif de l'équipe était de répéter la performance encourageante du RMR et d'emmagasiner le maximum de confiance à moins d'un mois du Major. Et on peut le dire, Vitality a rempli ses objectifs. Non seulement, ils finissent vainqueurs du tournoi (victoire 2-0 face à Heroic, actuelle première équipe au classement HLTV) mais, point le plus important, ApEX et cie semblent monter en puissance avant le tournoi le plus important de l'année. Depuis plusieurs mois, le principal problème de Vitality résidait dans le fait que trop de fois l'équipe avait besoin d'un ZywOo magistral pour espérer gagner des matchs. Sur ce tournoi cela a été différent, les coéquipiers du prodige français ont, chacun leur tour, répondu présent. D'après les dires de ZywOo lui-même, cela lui retire beaucoup de pression de savoir qu'il n'est pas obligé de sur-performer pour l'emporter.
Toutefois, la victoire à Rio est à relativiser, certaines équipes n'étaient pas présentes (G2 par exemple) et d'autres étaient plus là pour se préparer au Major (Navi qui a très récemment intégré un nouveau joueur). À rajouter qu'Heroic est connu pour moins bien jouer en finales (à l'instar de T1 sur League of Legends) et sur quelques matchs, les Vitality se sont encore laissés aller à la ZywOo dépendance. Cet IEM Rio a été un succès pour Vitality, sans parler de la victoire, on a pu y voir des coéquipiers soulagés leur joueur star et l'équipe a fait le plein de confiance avant le Major. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser à ce qu'il s'est passé lors du dernier Major (à Rio l'année dernière) durant lequel Vitality s'est effondré après avoir, là aussi, gagner un tournoi (l'ESL Pro League 16) quelques semaines avant le Major.
La déception du dernier Major peut-elle se répéter ?
Dans la compétition de haut niveau rien n'est certain et avec Vitality encore moins. On a déjà vu les équipes d'ApEX aller très loin dans des tournois où on ne les attendaient pas et à l'inverse, décevoir lourdement ses fans en proposant des performances indignes de la qualité du roster Vitality. On l'a vu précédemment, l'équipe française envoie de bons signaux avant ce Major mais cela reste un tournoi très difficile à remporter. Le format est un premier obstacle de poids dans la conquête du titre. Basé sur un système de ronde suisse (si votre score est de 1 victoire 1 défaite, vous affrontez une équipe qui a le même score), l'aléatoire est fortement présent, et cela, à des répercussions sur les destins des formations engagées. À savoir qu'il faut 3 victoires pour passer à l'étape suivante (3 défaites vous éliminant). Les deux premiers matchs sont des Bo1 se déroulant lors de la même journée, vous pouvez très rapidement vous retrouvez dos au mur. Il faudra alors passer par 3 Bo3 pour accrocher les playoffs. Ce système est critiqué à plus d'un titre par les équipes car l'aléatoire est un peu trop présent pour une compétition de ce standing, on a connu plusieurs exemples d'équipes de très bons niveaux se faire surprendre par ce format.
L'histoire des Majors nous a appris à se méfier de tout le monde, des équipes que l'on pourrait qualifier d'outsiders peuvent surprendre et sont très dangereuses. On l'a vu lors des qualifications au Major mais aussi lors du dernier Major en date. À Rio, on attendait Navi, Heroic, Furia pour un exploit à domicile mais c'est bien Outsiders, l'équipe russe menée par Jame qui a battu tout le monde. À Paris, l'histoire peut se répéter car plusieurs équipes de ce style se sont qualifiées. La forme du moment est un facteur très important pour la victoire finale dans un tournoi, l'exemple de DRX sur League of Legends en est l'exemple parfait. Personne ne sera à sous-estimer.
De belles histoires peuvent s'écrire à Paris dans les prochaines semaines et celle de Vitality est l'une des plus belles. La structure française est attendue au tournant pour ce qui est le tournoi le plus important de son histoire. Composée de joueurs et d'un coach de grande expérience, sublimée par l'un des meilleurs ayant touché à CS GO, tous les espoirs sont permis pour l'équipe française. Elle est une sur bonne dynamique, pleine de confiance mais elle devra faire avec une énorme pression de part son statut de favori mais aussi d'équipe jouant devant son public. Le rêve est à portée de main des Vitality, tout est en place pour le faire devenir réalité.
C'est désormais officiel, Counter-Strike 2 arrive l'été prochain, et on sait que le BLAST Paris Major sera le dernier événement majeur de l'ère CS:GO. Les phases finales auront lieu à Bercy du 18 au 21 mai prochain et il reste toujours des billets pour rappeler qui est le meilleur public du monde.
