Photo : Joao Ferreira
CS:GO est considéré comme l'une des plus grande scène d'esport. Elle déchaîne les passions depuis des années et son calendrier de compétitions et bien rempli. La semaine prochaine, se lancera le Major d'Anvers, Belgique, et joueurs comme spectateurs se préparent pour cet évènement qui s'annonce palpitant. Même les fans d'esport pas spécialistes du FPS de Valve devraient se prendre au jeu pour participer à la fête.
Mais avant que ne débute ce tournoi majeur, une nouvelle affaire de triche a éclaté. Enfin pour être plus précis, c'est plus le prolongement d'un scandale qu'une réelle nouveauté. On parle ici, encore et toujours du "coaching bug", qui permet aux entraîneurs de voir plus qu'ils ne devraient sur la carte pendant les matchs, pour ensuite communiquer des informations à leurs petits protégés (positionnement en défense, routine en attaque, stratégie de rotation...).
L'Esports Integrity Commission (ESIC) a mené son enquête pour épingler des noms, qui avaient échappé à la première vague de sanction. Le Major va être directement impacté étant donné que plusieurs coachs d'équipe qualifiées font partie de la liste des gens à mettre au coin ! Les tricheurs n'ont pas leur place dans le monde de l'esport.
Une liste qui passe de 37 à 134 bannis
En 2020, la patrouille était déjà passée pour bannir 37 coachs professionnels. Alors que le bug était très répandu et connu par une partie importante de la communauté, les sanctions avaient touché toutes les régions. On retrouvait parmi les punis des Brésiliens, des Russes, des Danois, des Suédois... et même un Français (Morgan "B1GGY" Madour) ! La lourdeur de la sanction dépendant du nombre de fois où les tricheurs avaient été pris la main dans le sac. Certains avaient fauté de manière légère (3 mois de suspension) mais d'autres avaient eu la main beaucoup plus lourde (20 mois de suspension).
L'affaire avait fait grand bruit à l'époque et la première vague de sanction (2020) avait été spectaculaire, faisant tomber énormément de monde. Mais l'ESIC a continué son bout de chemin pour enquêter et voir s'il n'y avait pas d'autres coupables à faire tomber... Les enquêteurs n'ont pas été déçus et ils ont trouvé près de 100 tricheurs supplémentaires. On arrive donc à un total de 134 coachs à punir. La commission détaille qu'elle a identifié 3 catégories d'exploit, plus ou moins graves. Si dans une catégorie l'avantage gagné était marginal, dans les autres c'était vraiment de la triche, pure et dure.
- 47 bugs légers
- 84 bugs originels (intermédiaire)
- 3 bugs sérieux
3 coachs du Major concernés par les sanctions
L'ESIC révélera en temps et en heure l'identité des coachs concernés par cette deuxième vague de sanctions. Ceux qui ont fauté avec le bug de 3e catégorie risquent jusqu'à 24 mois de suspension, ce qui peut signifier une fin de carrière dans l'esport. Au-delà de la longue durée, une fois qu'on est étiqueté comme un tricheur, ça peut être plus compliqué de retrouver une employeur par la suite !
Ce qui est d'autant plus embêtant pour la scène, c'est que 3 coachs qui devaient être présents au Major font partie des coupables. Selon plusieurs fuites (Dexerto, Jaxon) il s'agirait du Français Damien "maLeK" Marcel (EG), du Brésilien Luis "peacemaker" Tadeu (Imperial) et d'une troisième personne qui n'a pas encore été identifiée (coach de Teal Spirit ?). Tout cela semble encore peu clair et il faudra attendre pour avoir l'officialisation des instances.
Les fuites n'ont cependant pas précisé la catégorie du bug utilisé et la gravité de la sanction à venir. Avant même que ne débute les premiers matchs, certaines équipes sont donc déjà dans la sauce.