Fondé en 1994, le studio CD Projekt Red est à l'origine de quelques-uns des RPG occidentaux les plus ambitieux de l'histoire du jeu-vidéo. En se reposant sur le lore développé par la série de romans The Witcher, explorant l'univers des sorceleurs, le studio polonais a fini par créer une référence absolue avec The Witcher 3 Wild Hunt. Un succès monstrueux qui aura donné des ailes à ses créateurs, qui se sont ensuite lancés dans l'adaptation d'un autre univers, tiré cette fois d'un jeu de rôle papier, mais tout ne s'est pas passé comme prévu...
Cyberpunk 2077 : L'erreur de parcours qui fait très mal
On va éviter de tirer sur l'ambulance, mais tout de même, quelle catastrophe : le RPG cyberpunk qui devait conclure avec brio toute une génération s'est révélé être un pétard mouillé développé dans de très mauvaises conditions. Au-delà du résultat loin d'être à la hauteur d'attentes cristallisées tout au long de son développement, on retiendra également ses présentations mensongères et la communication catastrophique autour du projet. Après un parcours quasi sans-fautes, le studio polonais a surement eu les yeux plus gros que le ventre et a préféré s'enliser dans son mensonge, avec le résultat que l'on connait aujourd'hui. Cyberpunk 2077 restera un chantier pour toujours, peu de doutes là-dessus, et s'il y a toujours des éléments qui valent le coup d'être sauvés dans tout ce bazar, il ne sera jamais à la hauteur de ses promesses initiales. A la question peut-on faire confiance à CDPR pour un nouveau jeu The Witcher, notre réponse est simple : après une dégringolade de ce calibre, ils ne peuvent de toute façon que remonter dans l'estime des joueurs, du moins s'ils ont réussi à apprendre de leurs erreurs (et elles sont nombreuses) sur CP2077.
Un passage sous Unreal Engine 5 raisonnable
Le RED Engine nous a certes servi l'un des open-world les plus clinquants qui soit avec Cyberpunk 2077, seulement le moteur-maison de CD Projekt a vite montré ses limites en ce qui concerne les open-world urbains, plus complexes à gérer que les paysages champêtres du monde du sorceleur. Voir le studio polonais passer à la solution Unreal Engine 5 nous semble être un move particulièrement sensé et raisonnable : les moteurs propriétaires sont souvent des gouffres à ressources monumentaux, alors que les moteurs Unreal Engine ont toujours assuré une flexibilité d'enfer aux développeurs qui l'ont adopté (u moins depuis l'UE3). Il s'agit très certainement d'un choix de raison pour CDPR, que nous analysons comme une preuve d'humilité et de recul sur les impératifs qu'imposent le développement d'un jeu de l'envergure de The Witcher.