Counter-Strike : Global Offensive est sans aucune contestation un des jeux eSportifs du moment. Réunissant à chaque grosse compétition des centaines de milliers de fans, il a même récemment rassemblé plus d'un million de passionnés lors de l'ESL One. Pourtant, la licence de Valve continue d'être de manière régulière le théâtre de scandales qui ne redorent pas son blason. Peu à peu, les organisateurs tentent cependant d'inverser la tendance.
Tout le monde se souvient forcément des problèmes de triche qui ont frappé la sphère professionnelle du jeu il y a quelques mois. Ce drama avait révélé au grand jour la possibilité jusqu'alors inconcevable d'utiliser des logiciels de triche lors de compétitions offline. Plus récemment, les révélations sur l'utilisation de produits dopants avaient une nouvelle fois fait bouillir les réseaux sociaux. En terme d'image, CSGO est loin de ses concurrents HearthStone, StarCraft II ou League of Legends.
Désormais Vexed Gaming, le roster d'eBettle aurait-il anticipé les mesures de l'ESEA ?
Un autre scandale avait lui aussi entâché le FPS le plus joué au monde. En raison de l'omniprésence des paris autour du jeu, des matchs truqués avaient eu lieu il y a huit mois de cela. Cela n'a cependant pas empêché les différentes structures de paris de continuer d'engranger de belles sommes d'argent autour de la compétition Counter Strike. Fait suffisamment rare pour être souligné, Global Offensive comporte même un système de pronostics payants en ligne intégré au jeu.
Peu de temps aprés la séparation entre eBettle et sa section eSport, c'est donc l'organisateur de compétition ESEA qui annonce des mesures contres les équipes sponsorisées par des sites de paris. La structure est donc la première à s'opposer à une pratique qui devient de plus en plus inhérente au jeu, avec tous les dangers qu'elle comporte. Lorsque nous connaissons les nombreux scandales qui ont eu lieu dans le sport traditionnel, où les instances de contrôle sont bien plus présentes, nous ne pouvons qu'imaginer l'aisance de copier ces pratiques dans l'eSport CSGO.
Il ne s'agit pas cependant d'une grande première dans le monde du jeu vidéo compétitif. Du côté de Riot Games par exemple, ces pratiques sont interdites depuis bien longtemps. Conscient du danger, le producteur de la licence la plus jouée au monde a rapidement écarté tout lien direct entre ses collaborateurs et les paris en ligne. Joueur tout de même, Riot Games a décidé de proposer à ses utilisateurs un système de Fantasy League, qui permet de pronostiquer les performances de joueurs professionnels sans débourser le moindre centime.
Riot Games a préféré miser sur les pronostics gratuits plutôt que sur les paris en ligne
Nous attendons déjà une réaction de la part de l'ESL, autre organisateur historique des compétitions Counter-Strike. Première à s'aligner sur un programme antidopage, la structure fait office de métronome au sein de la compétition Global Offensive. En cas de décision similaire de sa part, il s'agirait bel et bien de la fin des sponsoring par des sites de paris sur CSGO. D'un point de vue commercial cependant, il est possible que ces derniers tentent de réagir assez vite pour contrer cette tendance en proposant des deals juteux aux différents partis.
Si l'ESEA a fait le premier pas vers une scène CSGO plus saine, les sommes d'argent mises en jeu pourraient contrer cette belle initiative. Le suivi ou non de cette décision des autres structures organisatrices d'évènements majeurs sera sans nul doute à suivre de très près pour en savoir plus. Sans concertation préalable avec ces homologues, l'ESEA prend ainsi un risque de se retrouver seul contre tous. Cependant, la mise en jeu cette année d'un million de dollars de cash prize pour les équipes la place dans une belle position de force, qui devrait l'assurer de ne pas être reniée.
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