2005 - Age of Empires III
Une fois n’étant pas coutume, c’est cette fois deux années qui séparèrent deux jeux d’Ensemble Studio. Deux ans après Age of Mythology et cinq ans après l’extension d’Age of Kings, Age of Empires revenait avec un troisième volet, qui menait cette fois les joueurs aux Amériques. Le studio de développement avait hésité à consacrer cet opus aux guerres napoléoniennes, mais il avait finalement fait le choix de l’originalité, en délocalisant les batailles sur le Nouveau Monde.
AOE3 changeait donc d’époque, passant de la découverte de l’Amérique en 1492 aux débuts de l’ère industrielle, le tout sur fond de colonisation. Cette fois-ci, ce n’était plus un empire que vous bâtissiez, mais une colonie, qui était en lien direct avec sa métropole, principale nouveauté de cet opus. Vous pouviez accéder à votre métropole de l’autre côté de l’Atlantique, afin de bénéficier de diverses améliorations, envoi d’unités, ou bâtiments si vous accumuliez assez d’expérience. Vous pouviez également embellir et faire évoluer cette cité qui pouvait donc vous envoyer des renforts appréciables à certains moments.
Qui dit métropole dit logiquement pays à l’autre extrémité de l’océan. Dans Age of Empires III, les peuples jouables étaient au nombre de huit, avec les Français, les Britanniques, les Espagnols, les Portugais, les Hollandais, les Russes, les Allemands et les Ottomans. Chaque peuple possédait des avantages et des unités propres avec des bonus dédiés. Tout ce beau monde bénéficiait des splendeurs du moteur Havoc, qui, en plus d’être particulièrement joli, intégrait une nouvelle dimension physique aux affrontements avec une gestion localisée des dégâts. Comme toujours donc, la série se caractérisait par des graphismes toujours plus somptueux qui restituaient bien les nouvelles contrées.
Au niveau des changements notables, on notait la disparition des merveilles et de la pierre, les ressources n’étant plus qu’au nombre de trois. Côté nouveautés, Ensemble a voulu pousser les joueurs à sortir tôt de leur base et à ne pas s’enfermer dedans, puisque divers camps d’Amérindiens pouvaient être récupérés et vous fournir des troupes à moindre coût, qui ne comptaient pas dans votre total de population. Un personnage de type explorateur était également présent en début de partie pour vous aider à mieux appréhender les étendues de ce nouveau continent. Autre raison de passer une tête derrière votre palissade : les routes commerciales. Si vous arriviez à bâtir des comptoirs sur les endroits prévus à cet effet sur la carte, vous pouviez bénéficier de bonus de ressources ou d’expérience s’accumulant au fil du temps.
La campagne solo, encore une fois pas très passionnante, vous mettait sur les traces de la fontaine de jouvence, passant à la trappe la colonisation du continent ou la révolution américaine. Côté multijoueur, les cartes aléatoires étaient évidemment toujours là, mais les huit joueurs qui pouvaient y participer n’avaient le choix qu’entre deux types d’affrontement : suprématie ou match à mort. Le nombre d’équipe, lui, était restreint à deux ou à zéro, vous n’aviez aucune autre possibilité.
Tous ces changements mis bout à bout, ainsi que d’autres innovations, firent d’Age of Empires III un volet qui changeait assez des deux prédécesseurs, sans pour autant dénaturer complètement la série. Le jeu marcha d’ailleurs plutôt bien et eut même le droit à deux extensions.
2006 - Age of Empires III: The WarChiefs
Premier add-on sorti comme à l’accoutumée un an plus tard, the WarChiefs introduisit trois nouveaux peuples : Aztèques, Sioux et Iroquois. Les Natifs n’étant pas des civilisations jouables dans AOE3, Ensemble rectifia le tir avec cette extension. Ils possédaient quelques spécificités par rapport aux Européens, dont le Feu de camp, qui permettait de choisir un bonus en jeu (dégâts, production, etc.), si vous affectiez des villageois pour danser autour. Ces trois peuples disposaient également d’une unité propre qui donna son nom à l’extension : le chef de guerre. Ce dernier, plus puissant et résistant que la normale, pouvait construire des centres-villes et des comptoirs et avait à sa disposition des pouvoirs particuliers.
Au rang des nouveautés qui attendaient les Européens, on comptait de nouvelles unités, l’arrivée du saloon permettant d’engager des mercenaires, mais surtout la possibilité de déclencher une Révolution, qui était une sorte de nouvel âge une fois que vous aviez atteint le quatrième. Moyennant des ressources, vous vous révoltiez alors contre votre métropole et transformiez tous vos travailleurs en mutins armés prêts à se jeter dans la bataille. La Révolution vous donnait donc la possibilité en fin de partie de sacrifier votre économie contre de la puissance militaire. En revanche, vous n’aviez pas intérêt à vous louper.
2007 - Age of Empires III: The Asian Dynasties
The WarChiefs fut le dernier épisode d’ « Age of » développé par Ensemble Studios, passant sur le développement du jeu Halo War sur Xbox, son tout dernier jeu par ailleurs. C’est donc Big Huge Games qui se chargea de développer le dernier add-on d’AOE3, centré cette fois sur les civilisations asiatiques.
TAD vous permettait de prendre en main les Chinois, les Japonais et les Indiens, et réintroduisit le système de merveilles, dont la construction servait cette fois à ces trois peuples pour passer les différents âges, octroyant au passage des bonus actifs ou passifs. Le reste des nouveautés était plutôt anecdotique et n’apporta rien de bien transcendant à la série : nouvelles unités, nouvelles cartes et nouvelle campagne.