Medivh tué, il est ainsi libéré de la possession de Sargeras dont l’esprit a disparu pour un moment. Mais le dernier Gardien reviendra avant le début de la Troisième Guerre, pour mettre en garde les royaumes de l’Est de la venue imminente d’un terrible danger : l’invasion prochaine des démons. Une fois Warcraft III acheté, la guerre terminée et la Légion ardente vaincue (une fois de plus), il disparaitra, en ayant ainsi racheté ses crimes.
Cependant Karazhan est toujours là, et les horreurs que le Gardien y avait éveillées demeurent à l’intérieur de ses murs. Si les profondeurs de l’endroit nous sont pour le moment inaccessibles, ce que la Tour offre de sa base à son sommet est bien présent et encore moins avenant qu’un plateau repas d’hôpital : des fantômes, des démons, des Dragons, des robots, un jeu d’échec encore plus envouté qu’un sorcier vaudou échappé de Diablo, et la projection en version longue des films Daredevil et Elektra.
Toute une partie de la ménagerie n’a pas quitté les lieux, et il semble que Medivh, à force de réveiller des choses encore plus occultes que des commissions en liquide pour un marché public, ait condamné à la damnation les gens de Sombre-Comté qui s'étaient aventurés un peu trop près. Certaines théories invoquent aussi le rôle des fameux cavaliers noirs qui arpentent la zone à la recherche de la faux d’Elune et qui n’ont plus donné de nouvelle depuis Vanilla.
La Tour a par ailleurs connu une invasion de démon, par le sommet probablement, là ou la frontière avec le Néant est déchirée. Ces hordes gangre-démoniaques et dark-corrompues sont commandées par le Prince Malchezaar, qui, tel un Alain Delon ou un Jules César, parle tout le temps de lui à la troisième personne.
Maintenant que vous avez rassemblé vos souvenirs en ordre, vous devez sûrement vos rappeler vos soirées entières de maraude dans les corridors de la tour et ceux que vous y croisiez :
- Attumen le veneur et sa monture bugguée. Ce noble destrier se nommait d’ailleurs Minuit, non pas en référence à sa couleur, mais à l’heure à laquelle vous aviez une chance de récupérer les loots si vous l’aviez tombé en début de soirée. Le hic c’est qu’il fallait sortir de l’instance pour ça.
- Moroes le majordome qui tue ses hôtes et qui a raté son stage chez le célèbre Alfred de Batman. On se consolait des 20 minutes de préparation au combat en se disant qu’il pouvait lâcher l’enchantement mangouste.
- Le quartier des invités rempli de prostiputes qui étaient surveillées par la terrible Dame de Vertu, dont la grande vertu était justement de remettre à la mode la Résistance Sacré qui n’a jamais servi à rien.
- L’Opéra, sans doute le boss le plus apprécié de l’instance, et qui permettait de vous battre avec l’équivalent leader-price du Petit chaperon rouge, du Magicien d’Oz et de Roméo et Juliette.
- Curator, le conservateur sorti d’un roman d’Asimov, qui inaugurait la deuxième partie de l’instance et était gardé par le cauchemar des casteurs : des vers qui brulaient la mana en boucle.
- L’ombre d’Aran, fantôme du Père de Medivh qui ne cessait de hurler son propre nom, et qui était aussi chiant que savent l’être les mages en PvP (avec plus de points de vie quand même).
- Terrestrian Malsabot le satyre planqué derrière une bibliothèque qui dropait invariablement le même bâton pour druide.
- Dédain-du-Néant le magnifique dragon, se trouvant dans une des plus jolies salles de l’instance, et unanimement salué comme étant le boss le plus « casse bonbons » à cause des préparatifs nécessaires plus longs qu’une file d’attente à un guichet de la poste.
- Le « Chess event », sans doute le seul « boss » du jeu qui aurait mérité un haut-fait si on arrivait à y mourir.
Enfin au coude à coude pour la première place :
- Le Prince Malchezaar, l’Eredar en slip de fer qui se promène en haut de la tour et qui prenait un malin plaisir à vous mettre à 1 pv de manière assez stressante.
- Nightbane, qui était un des combats les plus sympathiques et en a fait criser plus d’un avec ses phases aériennes et terrestres, ainsi que ses pops d’adds horripilants. Il avait aussi la fâcheuse et systématique manie de fermer les portes de la terrasse où il se trouvait en rendant toute fuite impossible.
Refermons maintenant la séquence nostalgie pour nous recentrer sur l’histoire proprement dite et conclure tout cela.