Lorsque vous arriviez dans la région du Défilé de Deuillevent, vous aviez peut-être dû vous demander pourquoi le coin était aussi chaleureux qu’une chanson de Damien Saez, et quelle mouche avait piqué celui ou celle qui avait eu l’idée de construire un tour de cette taille dans un endroit pareil. L’endroit existait déjà bien avant Medivh et il est probable qu’il lui survive tout autant. Bien que beaucoup d’illustres personnages s’y soient rendus ou y aient habité, on ne sait rien de ceux qui décidèrent de construire cette flèche de pierre dans cet amas de cailloux aiguisés.
L’histoire de Karazhan commence avec une explosion qui balafra la région, et mis au jour une altération de la réalité. En effet, cette contrée est un puissant nœud de connexion des lignes telluriques par lesquelles passent l’énergie magique du monde ; ou si vous préférez, pour simplifier, dites vous que vous êtes au carrefour stratégique des pipelines à mana d’Azeroth. C’est d’ailleurs le même genre de structures que l’on retrouve à la Désolation des Dragons lorsqu’on fait les quêtes nous opposant au Vol Bleu.
Celui qui construisit cette tour d’Ivoire le fit pour profiter de cet affaiblissement de la réalité (qu’on retrouve au sommet) et de la puissance de la magie à cet endroit. Medivh lui-même pensait que cette explosion et la construction de Kz (comme on l’appelle tendrement) étaient uniquement arrivés parce que lui-même y résiderait un jour, et n’étaient, dans le fond, que des jalons vers son avènement.
Toute mégalomanie fataliste mise à part, Karazhan dominait les alentours de sa masse impressionnante. Puis, une fois Medivh arrivé, sa ténébreuse magie commença à corrompre les alentours. Son influence, plus néfaste que l’avarie d’une plate-forme pétrolière d’un grand groupe anglo-néerlandais, détruisant la flore et fit souffler un vent constant dans les canyons environnants, provoquant la fuite du peu d’habitants qui s’y trouvaient, et qui durent plier les gaules pour des terres moins brûlées que ces landes de pierre autour des lacs.