La version remasterisée de Zelda Skyward Sword débarque enfin sur Nintendo Switch ! Initialement sortie sur Wii en 2011, cette aventure de Link est un grand classique que les fans de la saga ne peuvent pas louper. Mais son scénario unique à Célesbourg, ses graphismes colorés, les améliorations apportées avec la version HD dix ans après et son importance dans le lore ont-ils réussi à nous convaincre ? Fans de la première heure ou novices souhaitant découvrir cet épisode, faut-il craquer ? Voici notre test complet de cet opus contant les origines de l’Épée de Légende.
- Genre : Aventure
- Date de sortie : 16 juillet 2021
- Plateforme : Nintendo Switch
- Développeur : Nintendo
- Éditeur : Nintendo
- Prix : 59,99€
- Testé sur : Nintendo Switch
Une qualité de vie grandement améliorée
Si Zelda Skyward Sword HD ne propose pas de réelles améliorations graphiques, la version Switch promet tout de même des différences notables dans son gameplay et sa maniabilité. Des modifications qui auront surtout de l’importance pour les joueurs ayant déjà testé le titre sur Wii. Très linéaire, le jeu proposait effectivement une multitude de tutoriels tout au long de l’aventure qu’il n’était pas possible de skipper. Heureusement, dans cette version HD il est possible de passer les dialogues pour une prise en main plus rapide. Par exemple, au lieu de devoir assister à une multitude d'entraînements au début du jeu, vous pourrez obtenir votre épée plus rapidement. L'entraînement est alors devenu optionnel pour satisfaire à la fois les novices et les joueurs ayant déjà fait le jeu sur Wii.
Si le passage à la HD ne se verra que très légèrement sur les graphismes, on appréciera toutefois les 60FPS constants promis dans cette version. Pas d’images saccadées et une fluidité effectivement garantie contrairement à la Wii. Les plus grosses nouveautés se situent plutôt dans la volonté de Nintendo de rendre le jeu moins ennuyant : il est possible d’accélérer les dialogues et de passer les tutoriels comme nous le disions, mais aussi d’invoquer l’aide de Fay à tout moment. Cela permettra notamment de ne pas rester bloqué devant une énigme ou de mieux comprendre comment utiliser un objet surtout si vous n’êtes pas habitué aux commandes. A noter que sur la Wii, Fay intervenait trop souvent et devenait un personnage presque insupportable.
Dernier petit plus : la sauvegarde automatique. Nous sommes dans un Zelda classique mais fort heureusement, la switch permet de réaliser des save auto régulièrement. A l’aide d’un Amiibo, il est même possible de créer des points de téléportation à n’importe quel endroit du jeu pour y revenir à tout moment sans passer par le point de sauvegarde. Un bonus de taille qui, malheureusement, vous coûtera quelques 24,99€ si vous achetez cette belle statuette de Zelda à côté de son Célestrier bleu.
Côté maniabilité, beaucoup reprochaient au titre sur Wii son Motion Gaming plutôt déplorable. Il fallait agiter les bras pour espérer donner un coup précis à un ennemi et parfois se déplacer à l’aveugle. Heureusement, les commandes par mouvement sont désormais optionnelles sur Skyward Sword HD et les joueurs peuvent utiliser les Joy-Con afin de se déplacer et manier l’épée et le bouclier. Il est alors possible de jouer en mode docké sur la TV avec les Joy-Con et le motion gaming activé ou non, ou alors en mode portable sur Switch Classique et Lite.
Un épisode à tester absolument ?
Pour faire simple : la version HD de Zelda Skyward Sword HD est destinée aux joueurs souhaitant découvrir pour la première fois cette aventure de Link et à ceux qui aimeraient s’y replonger. Si beaucoup de points négatifs avaient entaché la réception du titre en 2011 sur Wii, son scénario et son gameplay avaient pourtant bien plu. D’autant plus que la maniabilité exécrable par motion gaming des Wiimotes, les longs tutoriels du début ou encore les dialogues barbants ont été améliorés dans cet opus sur switch. Le Motion Gaming est désactivable et le contrôle des mouvements a été entièrement revu avec les JoyCons.
En clair, la redécouverte du titre sera beaucoup plus agréable pour les connaisseurs, et tout aussi sympa pour les novices. Attention cependant : si quelques améliorations ont bel et bien été apportées, nous sommes loin d’un Zelda Breath of the Wild. Ici, il n’y a ni monde ouvert ni quêtes secondaires à gogo. Nous sommes dans un jeu classique de Zelda où les donjons s’enchaînent et où la linéarité est le maître-mot. Cela n’est évidemment pas dérangeant mais pourra ne pas convenir aux joueurs n’étant habitués qu’à Botw. La prise en main se fait nettement moins facilement avec le maniement de l’épée par exemple qui se contrôle avec le joystick droit alors que dans la plupart des jeux switch ce joystick permet de contrôler la caméra. Les premières heures de jeu seront probablement difficiles pour quiconque n’est pas habitué aux classiques de la franchise Zelda, mais le scénario du titre permettra de continuer l’aventure. Une question d’habitude sûrement mais qui pourra déranger les joueurs passant de Breath of the Wild à Skyward Sword par exemple.
Des couleurs, des donjons et des oiseaux
Mais trêves de comparaisons avec Botw ou avec sa version Wii, concentrons-nous plutôt sur le scénario et l'âme de Skyward Sword.
Plutôt prenant, le scénario de Skyward Sword nous permet de découvrir la toute première histoire dans la chronologie de The Legend of Zelda. C’est même dans cet opus que l’on apprend d’où vient cette emblématique Épée de la Légende. Dans un univers très coloré, Link vit alors à Célesbourg, une ville dans les nuages. Un peu à la façon d’Avatar, le film de Cameron, les habitants possèdent alors une monture ailée, le Célestrier, qu’ils peuvent invoquer en se jetant dans le vide.
Comme à chaque fois, Link devra devenir un chevalier au début de son aventure et il est accompagné de Zelda, son amie d’enfance. Malheureusement, cette dernière va se faire happer par une tornade violente et Link devra partir à sa recherche en explorant le monde inconnu en dessous des nuages. Un scénario qui semble classique mais qui apporte son lot de dialogues importants dans le lore de la saga et quelques running gag comme l’attente du baiser entre Zelda et Link.
Si l'aventure reste très linéaire et que les premières heures de jeu ne sont pas extraordinaires, le dépaysement est total une fois sous les nuages et quelques objets récupérés. On appréciera notamment la conception des donjons et de leurs décors, mais aussi l'histoire, avec un peu de suspense il faut avouer, qui ne demande qu'à être explorée en entier. Sans spoiler les joueurs n'ayant jamais testé Skyward Sword, le titre propose diverses surprises.
Pour rendre l'histoire un peu plus vivante, Link a même le droit de faire des choix de réponses qui influent sur la suite des dialogues mais qui n'ont pas de réels impacts sur le scénario.
Cependant, on regrettera le manque de passages aériens à dos de célestrier. Le bel oiseau Vermeil qui nous accompagne nous permettra de voler au-dessus des nuages de temps en temps mais ne sera malheureusement pas l'élément central de notre aventure. Au final, le parachâle que Zelda nous offre sera bien plus utile. N'oublions pas qu'un Zelda reste un Zelda : bon nombre de coffres, de quart de coeurs et autres rubis sont à trouver sur les différentes îles du monde des cieux et dans les différents donjons en contrebas. Le pouvoir de détection que nous offre Fay est alors bien pratique puisqu'il permet de cibler des objets précis afin de les retrouver facilement (un peu comme le Radar de la tablette Sheikah dans Botw finalement).
La forêt, la montagne et le désert sont définitivement des zones qui avaient rebuté pas mal de joueurs à l'époque et... c'est toujours le cas. L'avancée est pénible et les énigmes manquent d'originalité, mais heureusement le level-design prend son envol quelques temps après. On y découvre alors des sortes de cache cache contre la montre où il faudra récolter des orbes le plus vite possible sans se faire toucher par le Gardien. Appelées Psysalis, ces énigmes un peu étranges sont plutôt bien conçues et rajoutent du piment à notre aventure.
Quoi qu'il en soit, Skyward Sword HD dispose d'une multitude d'éléments secondaires (comme l'amélioration des armes et objets par exemple, la recherche des Cubes de la Déesse ou encore des Cristaux de Gratitude), mais également d'une belle flopée de cinématiques surprenantes. Un opus à ne pas rater, définitivement, mais un remake peut-être un peu trop léger.
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