Impossible de faire le bilan de ces deux dernières années de jeux vidéo sans s'attarder sur Baldur's Gate 3. Le GOTY 2023 a déployé une folle énergie créative, tout en laissant aux fans une impressionnante liberté de décision et de mouvement. Le résultat final montre un jeu absolument colossal, avec en filigrane un hommage à Donjons & Dragons et aux jeux de rôles dans leur globalité.
Pourtant, rien ne garantit que Baldur's Gate 3 soit retenu comme une source d'inspiration majeure dans l'avenir du secteur vidéoludique. C'est le point de vue défendu par Bruce Nesmith, le Lead Designer de Skyrim, au cours d'une récente interview accordée à VideoGamer.
L'ovni Baldur's Gate 3
Profondément ancré dans la tradition roliste, Baldur's Gate 3 présente une aventure épique, qui se vit au rythme des jets de dés, de combats au tour par tour et des consultations de fiches de personnages, elles-mêmes truffées de stats et de valeurs numériques. C'est le genre de jeu qui nous met le ravioli en ébullition, et qui semble étrangement à contre-courant de son époque.
Sursaut du rôlisme
Ce que cherche à expliquer Bruce Nesmith dans son interview, c'est que Baldur's Gate 3 affiche un gameplay plutôt complexe, et qui demande carrément parfois une certaine érudition. Or, la tendance contemporaine est au contraire de se tourner vers une simplification de l'interface et des mécanismes... Tout du moins si les studios cherchent à toucher le grand public, et des portions toujours plus larges du vivier de joueurs !
Il nous semble pourtant que Baldur's Gate 3 soit justement la preuve bien réel qu'un jeu exceptionnellement bon peut largement dépasser la playerbase à laquelle il était destiné. BG3 aurait du sur le papier n'être qu'un jeu de niche, mais il a été si finement réalisé qu'il a fini par se vendre à 14 millions d'exemplaires.