Les studios sont prêts à tout pour défendre la propriété intellectuelles de leurs produits. Rockstar a par exemple poursuivi en justice le hacker qui avait dévoilé sur la toile plusieurs données de GTA 6. Si les plus grosses firmes n'hésitent plus à saisir les tribunaux, le public aussi. Il faut dire que depuis toujours, le jeu vidéo souffre d'une mauvaise réputation (qu'elle soit avérée au non) aux yeux de certains.
Une plainte a été déposée contre plusieurs grands studios (Microsoft , Epic Games , Activision Blizzard, EA, et autres) pour "promotion de la dépendance aux jeux vidéo".
Des parents très en colère
Le 30 octobre dernier, Casey Dunn et Thomas Dunn ont officiellement porté plainte — au nom de leur fils — dans l'État de l'Arkansas, aux États-Unis. La plainte vise à obtenir des dommages et intérêts pour les blessures et les coûts engendrés par l'addiction de leur fils aux jeux vidéo, mais surtout à mettre en lumière l'addiction aux jeux vidéo. Plusieurs jeux sont cités dans la plainte, comme Battlefield, Call of Duty, Fortnite et Rainbow Six. Il est précisé que le fils, agé de 13 ans, joue sur diverses plateformes : son téléphone, sa Nintendo Switch, ou encore sa Xbox Series X. Il joue également à des jeux via le service d'abonnement Xbox Game Pass et en streaming. Il est vrai que pour 13 ans, cela semble un peu excessif.
Toujours selon les plaignants, les studios « utilisent des conceptions, des algorithmes et un marketing brevetés contenant des fonctionnalités et des technologies addictives » menant à la dépendance.
La dépendance de leur fils aurait donc eu énormément d'impact sur sa vie, "des douleurs physiques aux mains, au coude et aux épaules", une perte de sociabilisation, des excès de colère, mais aussi une dépense mensuelle de 350 dollars par mois dans les jeux.
Les plaignants demandent donc une compensation financière, mais veulent aussi une modification de la façon dont les jeux sont conçus et proposés, ainsi que des "ressources de santé mentale supplémentaires pour les familles confrontées à la nécessité de traiter de jeunes enfants accros aux jeux".
La première d'une longue série ?
L'avocate de la famille, Tina Bullock, espère faire du bruit avec son procès afin de faire changer les choses. Pour elle, l'addiction aux jeux vidéo est un problème sérieux, et doit être mieux prise en charge, mais surtout être mieux reconnue dans la société actuelle.
Pour elle, cette plainte n'est que le début d'un long combat. "C'est la première d'une longue série de poursuites qui seront déposées dans les semaines à venir" a-t-elle déclaré.
Si vous êtes curieux, vous pouvez retrouver l'intégralité de la plainte à cette adresse.