credit image : Riot Games
Depuis la saison 1, les Worlds suivaient le même format : phase de groupe, puis les deux premiers de chaque groupe avançaient jusqu'à la phase d'élimination directe. Au fil des saisons, le Play-In avec les régions dites Wildcards s'est rajouté, reprenant le même principe : une phase de groupe puis une phase d'élimination directe, les vainqueurs se qualifiant pour la phase de groupe des Worlds. Seulement pour la saison 13, Riot Games a décidé de changer le format de l'événement principal, en le transformant en une Ronde Suisse, un format où les équipes s'affrontent entre elles en fonction de leurs résultats. Qu'ont donc pensé les spectateurs de ce nouveau format ?
Un format acclamé
Globalement, les spectateurs ont été très enthousiastes sur ce nouveau format. Pour beaucoup, cela donne de l'enjeu à chaque rencontre, plutôt qu'une phase de groupe qui a tendance à traîner en longueur, avec trop souvent des matchs anecdotiques entre deux équipes ne pouvant déjà plus se qualifier. Avec ce nouveau format, chaque affrontement avait de l'importance et pouvait être déterminant pour la suite du tournoi. Ce nouveau format ajoute donc de la tension supplémentaire, ce qui a tendance à ravir les fans.
Le format de Ronde Suisse empêche la traditionnelle baisse de hype après la phase de Play-In, où les spectateurs sortent d'une phase de BO3 éliminatoire pour se retrouver dans une phase de groupe en BO1 sans élimination directe. En plus chaque équipe est obligée de jouer au moins un BO3, ce qui permet de vraiment voir chaque joueur dans une situation où il joue littéralement pour sa survie dans le tournoi, sans devoir dépendre du résultat d'une autre équipe. Cela peut permettre à une équipe de s'adapter à la meta et de survivre, malgré un départ calamiteux (même si cette année, aucune équipe en 0-2 à l'issue du jour 2 n'a réussit à se qualifier pour les quarts).
Un format injuste ?
Si les spectateurs semblent ravis, certains s'interrogent sur la pertinence d'un tel format sur le plan compétitif. Le cas le plus flagrant est celui des NRG, qualifiés pour les quarts sans avoir dû affronter une seule équipe asiatique, alors que ces dernières sont censées être les meilleures de la compétition. Même si les NRG n'ont pas volé leur place en quart (ils ont quand même battu G2), pour certains observateurs cela fausse un peu les cartes, car avec l'ancien système, ils auraient eu une voire deux équipes asiatiques dans leur groupe.
L'autre problème est que les équipes qui se qualifient en ne jouant qu'un seul BO3 ont un énorme avantage sur leurs adversaires. Comme ces derniers ont dû jouer plus de matchs, ils ont potentiellement dû révéler certaines stratégies, alors que les grosses équipes ont pu garder quelques atouts dans leur manche. Dans l'ancien format, chaque équipe jouait le même nombre de matchs*, il n'y avait donc pas d'avantages particuliers à ce niveau. Même si ce nouveau format est plutôt apprécié, il reste améliorable.
*On parle ici de matchs en tant que rencontres, et non pas en tant que manche. Les équipes disputaient donc le même nombre de matchs, mais pas avec forcément le même nombre de manches.