Photo : LoL Esports
L'Amérique du Nord a la réputation d'avoir de gros moyens financiers. Alors que la région a parfois du mal à faire émerger ses talents locaux, elle n'hésite pas à faire appel à des talents étrangers. Parmi eux, on a notamment eu l'occasion de retrouver des anciens champions du monde coréens. L'arrivée de ceux-ci s'accompagne généralement de beaucoup d'espoir. Mais la réussite n'est pas toujours au rendez-vous.
Profitons de cette opportunité pour classer en deux catégories les anciens vainqueurs des Worlds coréens ayant évolué en LCS. Pour commencer, cet article va répertorier les "flops". Évidemment, un tel classement est forcément subjectif, libre à vous de donner votre avis dans les commentaires.
Jang "Looper" Hyeong-seok, un renard pas si futé ?
Les plus jeunes n'ont peut-être pas connu ce joueur, champion du monde en 2014 avec Samsung White. Mais Looper possède cependant un palmarès respectable étant donné qu'il compte également à son actif un titre de champion de Chine avec RNG (Spring 2016). Connu pour son Singed, il aura notamment participé à 3 reprises aux Worlds (2013, 2014 et 2016). Parmi ses anciens coéquipiers, on retrouve des gros clients qui font rêver : Pawn, Mata, Uzi ou encore Xiaohu.
Mais son passage en LCS n'a pas été brillant... on peut même parler de catastrophe. Il n'est resté que pendant une saison (2017), terminant 8e au Spring comme au Summer avec Echo Fox. Cette structure n'a jamais remporté le titre, mais elle a quand même connu mieux durant son histoire, sans ce champion du monde. Il a même perdu au cours de la saison sa place de titulaire au profit de Brandon "Brandini" Chen... qui est plus ou moins un no name. Difficile de ne pas lui donner l'étiquette de flop.
Lee "Crown" Min-ho, pas de couronne en Amérique
Crown a remporté les Worlds en 2017 avec Samsung Galaxy. Réputé pour son élégance sur la Faille de l'Invocateur comme en-dehors, il a toujours été très populaire au cours de sa carrière. Dans son CV, on pourrait également citer 1 IEM en 2016.
Mais en Amérique du Nord, ses résultats furent décevants... attendus comme le Messie, c'était la figure d'Optic Gaming. Mais en deux segments, il n'a pas réussi à faire mieux qu'une 5e/6e place, alors qu'il y avait quand même dans le roster des joueurs à gros potentiel comme Meteos ou Arrow. Il a poussé l'expérience américaine un peu plus loin en jouant pendant 6 mois chez CLG... Il aurait peut-être dû s'abstenir, étant donné qu'il a terminé 10e en se faisant en plus écarter au profil de Pobelter au milieu du Split.
Bae "Bang" Jun-sik, une étincelle sans explosion
Bang est un monument sur League of Legends. Il a en effet remporté les Worlds en back-to-back (2015 et 2016) avec SKT. On retient évidemment en priorité Faker, mais l'ADC avait également joué un rôle important durant les deux sacres. Quand on rajoute en plus deux victoires au MSI et des titres de champion de Corée, on aboutit à une armoire à trophées bien remplie.
Mais en Amérique du Nord, il n'y a pas eu de feux d'artifice. Il est resté pendant deux saisons, au sein de deux équipes
- 100 Thieves : une année catastrophique terminée avec une 10e et une 8e place avec un roster pourtant alléchant sur le papier
- EG : une année moyenne avec une 3e place comme meilleur résultat mais une absence aux Worlds.
Tout n'est évidemment pas de la faute de Bang, mais ses résultats en NA n'ont pas été convaincants.
Chae "Piglet" Gwang-jin, plus de dramas que de résultats
En saison 3, Piglet a remporté les championnats du monde avec SKT. Il faisait partie de la même promotion que Faker et si vous regardez les parties de l'époque, l'ADC était sûrement le plus gros carry de l'équipe. Mais si le GOAT a continué son chemin en Corée, rajoutant énormément de trophées à son palmarès, Piglet est rapidement parti en Amérique du Nord... Il aura eu le mérite de s'entêter, mais quand on regarde les résultats, c'est vraiment très maigre.
Piglet a porté les couleurs de deux équipes : Team Liquid et Clutch Gaming. Dans les deux cas, il a eu la réputation d'être un joueur très difficile à gérer et il a alterné des matchs avec l'équipe une et l'équipe académique. Un reportage a en plus fait du mal à son image, le décrivant comme colérique, borné et peu ouvert au dialogue... On imagine que le management avait également sa part de responsabilité, mais l'ADC a sûrement manqué de professionnalisme par moment. Ses essais en midlane, incompréhensibles, n'ont pas non plus arrangé sa côte. Dans tous les cas, il n'a pas remporté un seul titre et n'a plus jamais réussi à voir les Worlds.
On n'oublie pas non plus DanDy qui a joué quelques mois chez eUnited en Challengers Series (Div 2)... le jungler, champion du monde en 2014 n'a pas réussi à faire monter l'équipe en LCS.