Depuis le jeudi 27 octobre dernier, Twitter et sa communauté sont très largement divisés. Et pour cause, après le rachat du célèbre réseau social par le milliardaire Elon Musk pour la modique somme de 44 milliards de dollars, ce dernier a déjà engagé de sérieux changements dans le fonctionnement de la plateforme. Et si certains se réjouissent déjà de ces modifications sans vraiment savoir ce qu'elles impliqueront à moyen terme, d'autres les contestent.
Twitter Blue : Une hausse importante du prix de l'abonnement
Parmi les changements notables récents, Musk a d'ores et déjà dévoilé que ce serait Twitter Blue qui ferait en premier les frais du rachat de l'entreprise. Parce que si cette fonctionnalité était en effet disponible jusqu'à présent dans certains pays anglo-saxons pour 4,99$, le nouveau PDG de Twitter a choisi de revoir la valeur de celle-ci. L'objectif ici est de proposer Twitter Blue au prix de 19,99$ par mois à ses abonnés, quatre fois plus cher que jusqu'à présent donc, d'après les informations recueillies de sources internes par The Verge. Un changement que les utilisateurs voient évidemment d'un mauvais œil puisque son prix n'avait pas bougé depuis son intégration en juin 2021 !
Twitter Blue, c'est ce que l'on connait souvent sous l'appellation "Certification" dont nombre d'influenceurs disposent. Cette fonctionnalité propose des fonctionnalités assez uniques aux utilisateurs les plus fidèles du réseau social à l'oiseau bleu. Parmi elles, on retrouve notamment la possibilité d'annuler un tweet 30 secondes avant qu'il publié, de quoi permettre notamment d'anticiper d'éventuelles erreurs avant la publication effective d'un message au grand public. Cet abonnement propose aussi une simplification des "threads" afin qu'ils soient plus aisément lisibles sous la forme d'un seul et même texte, un ajout certes anecdotique mais qui plaît aux grandes adeptes du réseau social. Enfin, Twitter Blue c'est aussi et surtout un service client dédié seulement à ses abonnés, de quoi donner un petit avantage aux abonnés en cas de pépin sur la plateforme.
Après la mise en place du nouveau prix de cet abonnement, les utilisateurs disposeront de 90 jours pour prolonger leur abonnement déjà actif. S'ils ne le font pas, ils perdront tout simplement l'accès aux fonctionnalités qu'il propose.
Une croisade ferme et impitoyable
Seulement voilà, cette augmentation drastique du prix de l'abonnement à Twitter Blue fait grincer des dents, et pas uniquement du côté des utilisateurs. Une partie des salariés semble, d'après The Verge, ne pas se positionner en faveur de ce ce choix. Et Elon Musk ne fait pas dans la dentelle : ceux qui refuseront de travailler à l'intégration de ce nouvel abonnement seront renvoyés, purement et simplement. Une façon de faire déjà largement controversée mais très prise au sérieux par ses nouveaux employés : le nouveau PDG de Twitter aurait en effet, toujours selon The Verge, déjà demandé à ses managers de dresser des listes de salariés "problématiques" à renvoyer alors même qu'il destituait de leur rôle dans l'entreprise Parag Agrawal (CEO), Ned Segal (Chief Financal Officer) et Vijaya Gadde (Head of Legal Policy) dès sont arrivée au pouvoir.
Cette fulgurance dans ses actions s'expliquerait notamment par sa volonté d'un changement direct dans la direction que prend le réseau social. Résolument "envahi de bots", Twitter aurait semble-t-il été très tolérant à l'égard des comptes automatisés, et le milliardaire a d'ores et déjà annoncé la couleur : avec lui, c'est terminé, et ceux qui ne le suivent pas peuvent quitter le navire.
La hausse du prix de Twitter Blue serait ainsi l'un des moyens de combattre cette invasion de faux comptes en les empêchant d'acquérir des fonctionnalités supplémentaires à un prix dérisoire, les empêchant au passage d'être "certifiés". L'autre raison, évidemment, c'est d'accroître les revenus générés par Twitter. Plus d'un an après la création de Twitter Blue, l'entreprise dévoilait cette année que les publicités demeuraient sa plus haute source de revenus. Et ça, Elon Musk n'en veut plus vraiment non plus : pour lui, les abonnements doivent représenter au moins 50% des revenus totaux générés par l'entreprise.