Les accès anticipés de Steam déçoivent 1 fois sur 3, mais quand ils convainquent, ils ne font pas semblant. V Rising, disponible depuis le 17 mai dernier, enflamme la boutique de Gabe Newell avec déjà plus de 500000 copies vendues, pas mal du tout pour une production indépendante qui fait le pari du jeu de survie à une époque où le genre est un peu blindé.
Remarque : Cet avis se base sur 35 heures de jeu environ, alors que notre groupe s'apprête à passer le coeur du château au niveau 3. Cela nous a permis de ratisser une bonne partie des bois et d'assimiler la boucle de gameplay, pas si simple que cela à appréhender.
- Genre : Survie / sandbox
- Date de sortie : 17/05/2022
- Plateforme : PC
- Développeur : Stunlock
- Éditeur : Stunlock
- Prix : 19,99€
Alors, ça mord ?
L'année dernière, Valheim venait donner un coup de pied dans la fourmilière au genre du jeu de survie, avec une approche bien plus simple que la moyenne et une progression reprise de Skyrim qui fonctionnait à merveille. Un an plus tard, c'est au tour de V Rising de fouetter le sang des amateurs de jeux en coopération, avec une proposition originale, complète et cochant toutes les cases d'un jeu addictif au possible. Si V Rising réussit à se démarquer, c'est en premier lieu grâce à des mécaniques assez osées, basées sur les handicaps des vampires : n'espérez pas pouvoir prendre le soleil, si vous y restez exposé plus de 5 secondes, vous finirez en tas de cendres. Dans le même ordre d'idée, il est impossible de transporter des pièces d'argent sur soi pour le marchand. C'est autant de faiblesses avec lesquels il va falloir composer pendant des séances de balades en forêt tout à fait classiques, qui vous demanderont de récolter ressources et objets afin d'améliorer votre base.
Sur ce point précis, les valeurs demandées par les craft sont assez mastoc, mais en jouant à plusieurs (fortement recommandé) et en vous adaptant au rythme assez unique du jeu, vous devriez vous en tirer sans trop de problèmes. La construction dans V Rising se distingue surtout par la grandiloquence du bâtiment à ériger : dans de nombreux jeux du genre, une cabane en bois suffit à explorer tout le contenu du PVE, mais ici, vous serez forcé de vous bâtir un immense château, avec ses pièces uniques et sa salle du trône badass, d'où vous commanderez les pauvres humains que vous avez converti en esclaves. Il y a énormément à faire et à voir côté craft, donc, et tout ce système de build soutient un gameplay baston convaincant, qui rappellera surement quelques trucs aux joueurs qui ont trainé leurs guêtres sur Battlerite.
Ratchet & clan
Le gameplay, le feeling des classes d'armes et même les compétences, tous ces éléments semblent avoir été repris directement par les développeurs et on ne leur en tiendra pas rigueur, tant le studio a réussi à transposer Battlerite à un jeu PVE avec brio. Pour parfaire votre vampire, les options sont nombreuses, mais il va falloir les débloquer petit à petit en combattant des boss de plus en plus puissants étalés sur l'immense carte du jeu. Plus vous allez croiser le fer face aux généraux du monde, plus le lien avec la précédente production de Stunlock va vous paraitre évidente : l'importance du placement dans le combat, le fait de toujours rester mobile... Les vieux réflexes reviennent, pour donner quelque chose de proche du hack & slash, en plus épuré.
Un gameplay qui devrait résister à l'épreuve du temps sur les serveurs PVP et donner lieu à des affrontements épiques entre clans de vampires dans les semaines et les mois qui arrivent. Ce qui frappe dans V Rising, c'est cette notion d'équilibre dans le grand n'importe quoi : certes il y a 1000 ressources à gérer et certes il va falloir passer par la case farm pour s'en sortir, mais peu importe la tâche que vous comptez entreprendre dans le jeu, tout se fait assez naturellement et de manière fluide. Pour beaucoup, beaucoup plus de détails sur les mécaniques du jeu, nous vous conseillons de garder notre portail du jeu en commentaire, nous allons revenir sur tous les aspects de V Rising, avec des conseils pratiques pour vous en sortir au mieux au cours de votre aventure.
Grand saigneur
On vous chante les louanges du jeu depuis le début, mais il y a tout de même quelques trucs qu'i reste à rectifier pour que tout soit parfait. Par exemple, la caméra est loin d'être exemplaire dans certaines situations, ou du moins elle est gênée par des objets en premier plan qui peuvent vous faire manger des balles perdues pendant les combats tendus. Et puis il y a tout de même cette nécessité d'être en groupe si vous souhaitez progresser convenablement : pour le moment, le jeu n'est pas très bien équilibré pour le solo, ça manque de rythme et les séances de farm durent une éternité. Après, vous nous direz que ce n'est clairement pas le but de ce genre de jeu, et vous auriez tout à fait raison.
En attendant, toutes ces légères déconvenues ne parviennent pas à entacher le plaisir de jeu généré par la construction de votre château et l'éradication de streums de plus en plus féroces. Incontestablement, un autre indispensable de la catégorie accès anticipé de Steam. Le jeu devrait rester dans ce coin de la boutique pendant 12 mois, ce qui va laisser tout le temps à Stunlock de peaufiner tout ça en ajoutant, comme d'habitude avec ce genre de jeu, plusieurs couches de contenu supplémentaires au fil des mises à jour majeures.