Ce week-end a été marqué par une tuerie perpétrée à Buffalo, aux Etats-Unis. Un suprémaciste blanc de 18 ans, connu en ligne sous le pseudo de "jimboboiii" a tué de sang froid dix personnes dans une superette. L'enquête a très rapidement révélé que le meurtrier avait utilisé les plateformes Discord et Twitch, toutes deux historiquement liées au milieu du gaming, respectivement pour préparer et rediffuser le massacre. Ce n'est toutefois pas la première fois que des réseaux sociaux sont utilisés par des terroristes. En 2019, la retransmission en direct via un stream Facebook de l'assassinat de 51 personnes dans une Mosquée en Nouvelle-Zélande avait déjà choqué le monde entier, en plus de poser la question du contrôle du flux d'images.
Le live repéré et coupé en moins de 2 minutes
Twitch et Discord se sont exprimés au travers de communiqués sur la situation. Les deux entreprises réaffirment leurs positions "à l'encontre de toutes formes de violences, quelles qu'elles soient" et assurent mettre tout en œuvre pour aider les enquêteurs.
En dépit des efforts fournis par Twitch pour contrôler la diffusion des images, les vidéos de la tuerie sont dans le week-end devenues virales sur internet. Pourtant la plateforme a fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter leurs transmissions. Twitch a en effet coupé le live du tueur à peine deux minutes après le début du massacre.
1500 serveurs "violents" supprimés en 6 mois
Avant de passer à l'acte, le tueur s'est servi d'un serveur privé Discord pour planifier le massacre. La plateforme a aujourd'hui confirmé être en étroite collaboration avec les enquêteurs dans l'examen de ses posts.
Discord affirme aussi mener une guerre totale aux serveurs qui font la promotion de l'extrémisme violent sous toutes ses formes. Selon Kotaku, Discord a dissout pas moins de 1500 serveurs extrémistes, rien qu'au second semestre 2020. Toutefois, la plateforme alerte sur le fait que ce chiffre constitue une augmentation de +93% par rapport à celui du premier semestre 2020. Une preuve bien inquiétante de l'explosion du nombre de groupuscules haineux sur les réseaux sociaux.