Photo : LoL Esports
On connaît désormais l'identité des 11 équipes qui disputeront le MSI, ce tournoi de mi-saison où les différents champions du Spring Split se retrouvent pour représenter leur région compétitive. Sur le papier, deux favoris se dégagent : les Coréens de T1 qui joueront à domicile et les Chinois de RNG, qui joueront aussi à domicile, mais en ligne. Évidemment, de notre côté on va pousser fort derrière G2 Esports, nos champions européens. Les Samouraïs ont gagné la compétition en 2019 et ils se verraient bien remettre le couvert. Dans tous les cas, on espère qu'on aura l'occasion d'interviewer le support Belge Targamas, histoire de vivre au plus près ce tournoi de haut niveau.
Mais Targamas ne sera pas le seul francophone sur place. On suivra également avec attention le parcours de Kazuta "Kazu" Suzuki, le coach de DFM. Japonais mais francophone, il arrive au MSI avec des ambitions après avoir marqué l'histoire lors des derniers Worlds de League of Legends. Avant que ne débute le tournoi et en pleine préparation, on a eu l'occasion de discuter quelques minutes avec lui pour parler de la progression de son équipe, de ses retrouvailles avec T1 et du fait de jouer avec 35 de ping à cause de l'équipe chinoise.
Le statut du Japon et ses ambitions pour le MSI
Le continent asiatique attise souvent la curiosité sur League of Legends, mais bien souvent, il n'y en a que pour les Coréens et les Chinois. Mais en 2021, DFM a tapé du poing sur la table en se qualifiant pour le Main Event des Worlds. Le Japon est une région qui progresse et qui espère bien continuer à briller à l'international. L'équipe a un peu bougé durant le dernier mercato mais Kazu estime qu'ils "sont beaucoup plus matures". Ils ont progressé au niveau de la macrogame et se reposent moins sur des individualités. Comparer deux rosters, c'est toujours délicat mais malgré les départs le coach a une confiance totale en son équipe.
Pour le MSI, Kazu "ne savait pas avant le tirage que le Japon était toujours pool 4", le moins bon. C'est un peu étonnant, notamment quand on regarde les performances peu convaincantes de la région d'Amérique latine (pool 3) ou les dernières absences de la ligue vietnamienne (pool 2). Mais ce manque de considération "motive" et de toute manière, "il faut battre toutes les équipes pour aller en finale". Le tirage reste dans tous les cas "satisfaisant" pour DFM et le coach a hâte de retrouver T1. Cette équipe sert de modèle et Kazu aimerait bien montrer que l'élève est capable de dépasser le maître !
La polémique autour du ping : pas un souci pour DFM
Avant que ne commence la compétition, un sujet a fait couler pas mal d'encre : le ping. La LPL (Chine) jouera en effet à distance pour ne pas pénaliser le pays dans les Jeux Asiatiques à venir. Pour cette raison, Riot Games a mis en place un outil spécial pour garantir un même ping (35) à tout le monde, qu'ils jouent depuis Busan sur place ou depuis la Chine. Cette décision semble particulièrement favorable aux équipes chinoises. Pour les Coréens, c'est un peu la douche froide, étant donné qu'ils sont habitués à jouer avec une connexion bien meilleure (ping proche de 0 sur scène et proche de 7 en soloQ).
Kazu ne se fait cependant pas trop de souci. Notamment parce que Yaharong et Harp, les deux joueurs nouveaux joueurs coréens de l'équipe ont joué le Spring Split de la LJL depuis chez eux. Ils ont donc connu un ping similaire et ce n'était pas un problème. De plus, le coach nous a fait remarquer que son équipe scrimmait régulièrement avec des équipes coréennes, sur le serveur coréen et avec 50 de ping : "au final 35 de ping ça ne va pas changer grand-chose."