Photo : LoL Esports
Watch Us, Follow Us. Team Vitality a présenté cette année son roster LEC en grande pompe et les fans ont passé l'intersaison à rouler des mécaniques... Il faut dire qu'on ne construit par une superteam tous les jours et que sur le papier, rien ni personne ne semble capable de résister à Perkz, Alphari, Selfmade, Carzzy et Labrov. Mais entre la théorie et la pratique, il peut y avoir de grosses différences et après une semaine de compétition, les abeilles sont en 0-3, renversées par Fnatic, EXCEL et MAD Lions.
Faut-il cependant s'inquiéter ? Chez Vitality comme ailleurs, on joue la prudence pour souligner que les débuts de saison sont toujours compliqués et que l'important, c'est d'être fort pour les playoffs. Il y a définitivement du vrai dans cette affirmation, mais quand on regarde tous les résultats passés dans l'histoire de l'élite européenne, commencer en 0-3 est loin d'être une bonne nouvelle !
Après des débuts en 0-3...
En gras : les valeurs absolues
Rater ses débuts, ce n'est pas bon signe
Chez MGG on a eu l'occasion d'interroger plusieurs joueurs professionnels du LEC à l'issue de la superweek (Sertuss, Armut, Trymbi...). On n'a évidemment pas su résister à la tentation et on les a interrogés sur la mauvaise passe de Team Vitality. Ils ont tous botté en touche et pensent que les abeilles, au skill et à l'expérience rebondiront rapidement. La voix de la raison, nous incite donc à ne pas paniquer et à patienter : inutile de tirer des conclusions après seulement une semaine de compétition. Pour autant, commencer par un 0-3 reste quand même une mauvaise nouvelle...
Dans l'histoire de l'élite européenne, 27 équipes se sont retrouvées en 0-3 en début de saison. Et dans la majorité des cas, ces équipes ont ensuite manqué les playoffs (66,66 %). Seul le tiers a réussi à obtenir un ticket pour les phases finales, permettant de jouer le titre et de se qualifier pour les tournois internationaux. Deux objectifs qui ont sûrement été marqués en rouge par Neo, le boss des abeilles au moment de constituer ce roster 5 étoiles. Évidemment, le nombre de défaites dans la série est à prendre en compte. Une équipe a réussi l'exploit d'enchaîner 13 défaites d'affilée (Origen, Spring 2017) et Team Vitality est encore loin de ce point de non-retour. Mais attention quand même à ne pas tomber trop bas.
Certains ont quand même réussi à rebondir après un faux-départ
Il y a quand même dans l'histoire 9 équipes qui après un départ catastrophique ont réussi à voir les playoffs. Certaines ont bataillé jusqu'à la fin pour arracher une 5e ou 6e place qualificative. Mais d'autres ont brillamment rectifié le tir pour obtenir une 3e place en saison régulière. Ce fut le cas d'Alliance (Spring 2014) après un 0-4, de Giants (Spring 2016) après un 0-3 et de Fnatic (Spring 2019) après un 0-4. La prochaine semaine de Team Vitality s'annonce donc décisive : c'est maintenant ou jamais pour stopper l'hémorragie et véritablement lancer la saison. Les abeilles joueront contre Team BDS et G2 Esports où pullulent les anciens de la K Corp (Adam, Cinkrof, Targamas...) qui espèrent continuer à pourrir leurs rivaux français même en dehors de la LFL.
Team Vitality devra écrire (son) histoire
Même si certaines équipes ont relevé la tête après un départ en 0-3, aucune n'a réussi à se qualifier pour la finale dans le segment concerné. Finir 3e, ce n'est pas suffisant pour satisfaire le grand appétit de Team Vitality, qui a investi des sommes très importantes cette année afin de s'imposer comme une structure majeure, sur LoL mais aussi sur CS:GO. Les abeilles qui ont quand même recruté le meilleur joueur occidental de l'histoire du jeu se doivent d'être au minimum top 2. Pour certains, c'est même top 1 ou rien. La structure a réalisé une communication agressive et convaincante, pour obtenir le statut de géant. Mais il faut maintenant s'assurer que les titans n'ont pas des pieds d'argile...
Team Vitality veut entrer dans l'histoire, et si jamais elle réussi à remporter le LEC cette année malgré ce départ compliqué, sa victoire n'en sera que plus belle. Et comme le dirait un grand penseur des temps modernes : "il faut attendre la semaine 4 avant de juger".