Photo : LoL Esports
Actuellement, un vent de révolte et de mécontentements souffle actuellement au sein des médias esport qui couvrent les Worlds 2021 de League of Legends. Ce n'est pas non plus l'affaire du siècle, mais Riot Games est quand même un peu dans la sauce et devrait rapidement réagir pour éteindre l'incendie. Comme vous l'avez sûrement remarqué, à cause du contexte sanitaire tendu, la compétition s'est déroulé en Islande et sans aucun public. De plus, à l'origine il ne devait y avoir aucun média convié à la fête, pour limiter les déplacements et les risques de contagion. Petits, gros, européens, américains, asiatiques... Tous les médias se sont retrouvés à quai et devaient couvrir l'évènement à distance, à coup de conférences de presse en ligne et d'interviews réalisées via Zoom.
Le soucis, c'est qu'au moins deux médias chinois auraient été repérés sur place. Ils auraient été invités pour la finale et pourraient produire des contenus exclusifs à forte valeur ajoutée. Évidemment, ça grince des dents dans le reste du monde. Pourquoi certains ont été privilégiés plutôt que d'autres ? Jacob Wolf (Dotesport) et Ashley Kang (Korizon) mènent la charge et ont même co-écrit un communiqué assassin pour exiger des explications. Bonne ambiance.
Les raisons du malaise
Ashley Kang et Jacob Wolf semblent assez remontés. Dans leur communiqué, ils expliquent qu'ils ont essayé d'avoir des discussions en interne avec Riot Games pour comprendre le pourquoi du comment. Mais que devant le manque de réponse convaincante, ils ont décidé de mettre en cause le géant de front, quitte à déclencher un petit scandale. Ce qui ne passe pas, c'est notamment la raison initiale invoquée : la sécurité des joueurs et des équipes de production. La raison est noble et compréhensible, mais à partir du moment où on fait des exceptions, il faut dire les termes : c'est un peu du foutage de gueule...
De plus, le manque de communication blesse. Riot Games avait peut-être de bonnes raisons de faire des exceptions, notamment pour compenser la relocalisation du tournoi qui a été bougé de la Chine à l'Islande. Peut-être que c'était un moyen ou un bon procédé négocié pour consoler la région chinoise, qui a perdu gros. Mais encore une fois, sans communication on est dans le flou et cela laisse de la place pour faire émerger des théories du complot, qui s'interrogent sur le rôle de Tencent dans tout ça : le géant Tencent (Chine) a racheté Riot Games (Amérique du Nord) il y a quelques années. On espère donc qu'on aura bientôt une réponse pour voir plus d'éléments et calmer l'effervescence collective.
On attend d'en avoir savoir peu plus pour se positionner
Pour ma part, je ne sais pas vraiment encore comment me positionner de manière claire. Sur le principe, c'est évidemment frustrant et injuste. Tout le monde avait envie de participer à cette grande fête et de couvrir l'évènement sur place. Et on a du mal à comprendre pourquoi certains ont été avantagés... On aurait préféré que tout le monde soit logé à la même enseigne, de manière égalitaire.
Mais il faut cependant avoir la décence de souligner que les médias ne sont de base pas tous aussi gros et que même sans ça, certains sont avantagés par rapport à d'autres. On pense notamment à Dotesport et à Korizon qui sont des médias qui pèsent énormément. Ça fait sûrement mal à l'égo d'être mis de côté et ces deux gros n'ont pas l'habitude. Mais si on s'intéresse aux interview accordées ils ont été très gâtés par Riot Games. Là où des plus petits, comme nous, ont dû se contenter des miettes, notamment durant le Main Event. Sans totalement excuser et blanchir Riot Games, on ne peut s'empêcher de penser qu'ils crachent quand même un peu dans la soupe et que les passes droit sont monnaie courante. Mais c'est évidemment plus embêtant quand la balance ne penche pas de notre côté.